Femmes de réconfort : la Fondation pour la réconciliation et la guérison va fermer
SEOUL, 21 nov. (Yonhap) -- La Corée du Sud a annoncé ce mercredi qu'elle fermera la Fondation pour la réconciliation et la guérison, financée par le Japon et dédiée aux esclaves sexuelles coréennes de la Deuxième Guerre mondiale.
Le ministère de l'Egalité hommes-femmes et de la Famille, qui opère la fondation, a annoncé dans un communiqué de presse qu'il entamera le processus juridique pour démanteler la fondation.
«Nous et le ministère des Affaires étrangères avons consulté les bureaux concernés sur la façon de traiter la fondation et recueilli diverses opinions. En nous basant sur la situation actuelle de la fondation et les résultats de l'examen, nous avons décidé de la fermer», a-t-il dit.
«Nous essaierons de notre mieux pour l'établissement des politiques pour rétablir l'honneur et la dignité des victimes», a déclaré la ministre Jin Sun-mee.
La fermeture prévue est considérée comme un mouvement de Séoul pour abandonner l'accord signé en 2015 entre la Corée du Sud et le Japon sur le sujet des anciennes esclaves sexuelles, appelées «femmes de réconfort» par euphémisme.
La décision devrait mettre à l'épreuve les relations avec Tokyo, qui ont été frappées par la décision récente d'un tribunal de Séoul en faveur des victimes du travail forcé en temps de guerre.
Des historiens estiment que plus de 200.000 femmes, pour la plupart coréennes, ont été réduites à l'esclavage sexuel au profit des soldats japonais pendant la Deuxième Guerre mondiale.
L'administration Park Geun-hye a signé en décembre 2015 l'accord pour résoudre le sujet historique. La fondation destinée à aider les victimes et leurs familles a été lancée l'année suivante avec un milliard de yens (8,9 millions de dollars) financés par le Japon.
Un total de 4,4 milliards de wons ont été distribués à 34 victimes survivantes et 58 familles de victimes défuntes.
Le gouvernement actuel mené par le président Moon Jae-in a décidé de reconsidérer l'accord comme il n'a pas réussi à refléter suffisamment les voix des victimes et de réapprovisionner le fonds avec son propre budget.
Les activités de la fondation financée par le Japon ont été pratiquement arrêtées après que tous les membres civils du conseil ont démissionné.
Il restait 5,78 milliards de wons à la fin du mois d'octobre dans les coffres de la fondation et le ministère a déclaré qu'il continuera à discuter des moyens de les gérer raisonnablement avec les organisations concernées et les victimes.
Le ministère des Affaires étrangères consultera le gouvernement japonais sur le sujet, a-t-il indiqué.
Parmi les 240 femmes qui étaient inscrites sur la liste des victimes de l'esclavage sexuel du gouvernement, il reste seulement 27 victimes encore en vie dans le pays.
Six victimes sud-coréennes sont décédées cette année.
rainmaker0220@yna.co.kr
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