Le gouvernement souhaite la révision du code du travail pour la ratification de conventions fondamentales de l'OIT
SEOUL, 30 juil. (Yonhap) -- Le gouvernement a annoncé mardi qu'il envisageait de réviser le code du travail de manière à renforcer le droit des travailleurs à se syndiquer pour obtenir la ratification de conventions fondamentales de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Le ministère de l'Emploi et du Travail a dit plus tôt qu'il déposerait au Parlement une motion visant à obtenir l'approbation parlementaire pour trois des quatre conventions clés de l'OIT, en plus des efforts pour réviser les lois concernées.
La Corée du Sud a rejoint l'agence onusienne en 1991 mais n'a pas ratifié quatre conventions clés, à savoir les conventions nos. 87 et 98 concernant la liberté d'association et le droit d'organisation et les conventions nos. 29 et 105 sur l'abolition du travail forcé. Le gouvernement cherchera à obtenir l'approbation parlementaire pour trois des quatre conventions, les nos. 87, 98 et 29.
Le gouvernement déposera une révision de trois lois relatives au travail : les règles générales des syndicats, la création et l'opération des syndicats pour fonctionnaires et enseignants.
Une fois que la proposition du gouvernement sera adoptée, les personnes au chômage et démissionnaires seront autorisés à se joindre à des syndicats.
Les fonctionnaires, enseignants, sapeurs-pompiers et professeurs d'université qui ont pris leur retraite pourraient aussi devenir membre d'un syndicat.
La révision appelle également à étendre la période de validité de la négociation collective à trois ans, contre deux ans actuellement. Même si les travailleurs syndiqués font grève, ils ne pourront occuper une partie ou la totalité des installations sur le lieu de travail.
La démarche du gouvernement est intervenue dans un contexte de préoccupations croissantes selon lesquelles l'Union européenne (UE) pourrait prendre des mesures de représailles commerciales contre la Corée du Sud, alors que l'UE a demandé au pays d'approuver les dispositions clés concernant le travail comme convenu dans leur accord de libre-échange (ALE) entré en vigueur en 2011.
L'enjeu est d'autant plus urgent que l'UE a demandé de lancer un panel d'experts afin d'examiner la conformité de la Corée du Sud avec l'ALE.
«Il y a des inquiétudes considérables sur le fait qu'une éventuelle dispute avec l'UE risque d'ajouter des incertitudes à l'économie sud-coréenne qui est largement dépendante des exportations pour sa croissance. La ratification des conventions de l'OIT est nécessaire pour résoudre fondamentalement les sources de conflits potentiels liés à l'ALE avec l'UE», a dit la ministère.
Néanmoins, le secteur du travail se plaint d'une partie des propositions du gouvernement, en disant qu'elles sont largement en deçà des normes clés du travail. Le milieu des affaires insiste pour sa part qu'il est encore prématuré pour la Corée du Sud de ratifier les conventions de l'OIT étant donné la relation tendue actuellement entre les employés et les entreprises.
Le gouvernement projette de soumettre à l'Assemblée nationale une motion pour obtenir la ratification des conventions de l'OIT et des trois lois révisées du travail pendant la session parlementaire régulière qui commencera au mois de septembre.
Le ministère a demandé au ministère des Affaires étrangères d'étudier la motion de ratification la semaine dernière.
Elle sera examinée plus tard par le ministère de la Législation gouvernementale et approuvée par le conseil des ministres et le président avant qu'elle ne soit déposée au Parlement.
eloise@yna.co.kr
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