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(4e LD) Corée du Nord : tout contact intercoréen sera difficile sans explications sur l'exercice militaire

Actualités 11.08.2019 à 15h23
Après la réunion
Après la réunion

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un (à g.) et le président américain Donald Trump (au centre) se dirigent vers la Ligne de démarcation militaire (MDL) avec le président sud-coréen Moon Jae-in après leur réunion bilatérale à la Maison de la liberté au village de la trêve de Panmunjom.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé le samedi 10 août les tirs d'essai d'une «nouvelle arme», rapporte le lendemain l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé le samedi 10 août les tirs d'essai d'une «nouvelle arme», rapporte le lendemain l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)

SEOUL, 11 août (Yonhap) -- La Corée du Nord a déclaré ce dimanche qu'elle ne reprendra pas contact avec la Corée du Sud à moins que Séoul ne fournisse une «excuse plausible» concernant son exercice militaire avec les Etats-Unis en cours, décrivant celui-ci comme un «exercice de guerre agressif contre» le Nord.

Kwon Jong-gun, directeur général du département des affaires américaines du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, a tenu ces propos dans un communiqué rapporté par l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) en critiquant Séoul pour la tenue de l'exercice militaire conjoint des alliés qui a débuté cette semaine.

Cette déclaration est intervenue le lendemain des tirs par Pyongyang de deux projectiles semblant être des missiles balistiques de courte portée en direction de la mer de l'Est, les cinquièmes depuis le 25 juillet, et la veille du début de l'exercice conjoint à grande échelle.

«Compte tenu du fait que l'exercice militaire nous place clairement comme un ennemi dans son concept, il sera difficile qu'un contact intercoréen ait lieu à moins qu'ils ne mettent fin à cet exercice militaire ou qu'ils ne donnent une excuse plausible ou des explications de manière sincère pour l'exercice militaire», a-t-il déclaré.

Fustigeant le bureau présidentiel Cheong Wa Dae pour l'organisation de réunions d'urgence sur les derniers lancements de missiles du Nord, il a noté que ceux-ci constituaient des «mesures régulières pour la modernisation d'armes conventionnelles».

«Concernant notre test destiné à développer des armes conventionnelles, même le président américain a tenu des propos reconnaissant en effet le droit à l'autodéfense d'un Etat souverain en disant qu'il s'agit d'un test de petit missile qu'un grand nombre de pays font», a-t-il fait remarquer.

Il s'est également moqué de Séoul pour avoir changé le nom de l'exercice, de «19-2 Dong Maeng» à «l'exercice de postes de commandement conjoint Corée du Sud-Etats-Unis», en soulignant qu'il s'agit d'une «erreur de jugement» de croire que le changement du nom «peut changer sa nature agressive ou que nous le ferons passer sous silence».

En mentionnant directement le nom du ministre sud-coréen de la Défense Jeong Kyeong-doo, l'officiel a averti que continuer à maintenir Jeong à son poste serait «un acte idiot de contenir le feu avec de l'huile».

Cette critique acerbe du Nord envers le Sud assombrit la perspective d'amélioration des relations intercoréennes qui n'ont pas beaucoup avancé ces dernier mois alors Pyongyang semble chercher à pousser Séoul en marge de sa diplomatie nucléaire.

Le bureau présidentiel sud-coréen Cheong Wa Dae a tenté d'écarter de telles inquiétudes.

«Il est de notre compréhension commune parmi les deux Corées et les Etats-Unis que la reprise des négociations de dénucléarisation en suspens continue à être la priorité numéro un», a déclaré un officiel de Cheong Wa Dae.

«Les récents mouvements de la Corée du Nord semblent refléter pleinement ces circonstances.»

L'officiel a ajouté que la dernière lettre adressée par Kim à Trump était plus tôt un signe positif.

«La coopération économique intercoréenne ne peut que rester limitée à moins que la question des sanctions onusiennes ne soit résolue et, dans ce contexte, les pourparlers Washington-Pyongyang ne peuvent qu'être le sujet principal», a-t-il noté.

Dans une autre dépêche, la KCNA a aussi rapporté que les lancements d'hier étaient des tirs d'essai d'une «nouvelle arme» qui se sont déroulés sous la supervision du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et que ce dernier a exprimé une «grande satisfaction» à propos de ces tirs.

«Bien que nous entamions un dialogue dans le futur une fois qu'un courant favorable au dialogue aura été créé, ils auront intérêt à garder à l'esprit le fait que ce dialogue se tiendra strictement entre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) et les Etats-Unis et non entre le Nord et le Sud», a-t-il ajouté.

Suite aux lancements nord-coréens d'hier, Trump a déclaré que Kim a fait part dans une lettre de son espoir de relancer les négociations une fois que l'exercice militaire des alliés sera terminé.

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a aussi affirmé mercredi dernier espérer que Washington et Pyongyang redémarreront les discussions «dans les semaines à venir».

lsr@yna.co.kr

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