(LEAD) GSOMIA : Esper fait part de ses préoccupations sur la décision de Séoul
SEOUL, 23 août (Yonhap) -- Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a manifesté ses préoccupations sur la décision de la Corée du Sud de mettre fin à l'Accord de sécurité générale d'informations militaires (GSOMIA) avec le Japon quand il s'est entretenu au téléphone avec le ministre de la Défense Jeong Kyeong-doo, a fait savoir vendredi un officiel du ministère.
«Notre ministre a présenté à Esper les raisons détaillées de la décision de la Corée du Sud, dont les réactions peu sincères du Japon aux divers efforts de la Corée du Sud (pour résoudre les problèmes)», a dit l'officiel à des journalistes.
«En exprimant ses préoccupations sur une limite possible pour le partage de renseignements, le secrétaire américain a souligné l'importance d'une coopération sécuritaire continue et d'une communication étroite entre les trois pays», a-t-il ajouté.
La Corée du Sud a annoncé hier sa décision de mettre un terme au GSOMIA sur fond de restrictions d'exportation imposées par le Japon dans le cadre de représailles apparentes contre les verdicts rendus par la Cour suprême sud-coréenne quant au travail forcé en temps de guerre.
Le pacte arrivera à échéance en novembre. Esper avait exprimé son soutien à cet accord en disant le mois dernier que c'est «la clé pour nous dans notre défense conjointe, si vous voulez, contre la Corée du Nord», et avait soulevé la question lors d'une rencontre avec Jeong plus tôt ce mois-ci à Séoul.
Etant le premier pacte militaire conclu entre les alliés clés des Etats-Unis depuis la libération de la Corée du régime colonial japonais (1910-1945), le GSOMIA est considéré aussi comme un mécanisme clé pour la coopération sécuritaire entre Séoul, Washington et Tokyo.
Plus tôt dans la journée, le département d'Etat américain a publié un communiqué et a manifesté «notre profonde inquiétude et déception sur le fait que l'administration Moon a refusé le renouvellement» de l'accord.
En annonçant la décision, le bureau présidentiel Cheong Wa Dae a déclaré que le pacte n'était pas conforme à l'intérêt national du pays comme les restrictions d'exportation du Japon ont provoqué un «changement grave» dans la situation de coopération sécuritaire entre les deux nations.
Le Japon avait cité des «problèmes sécuritaires» lors de l'annonce de sa décision de supprimer la Corée du Sud de sa liste blanche des partenaires commerciaux dignes de confiance plus tôt ce mois-ci. Ce mouvement est survenu après que le Japon a imposé le 4 juillet des restrictions plus sévères sur les exportations vers la Corée du Sud de trois matériaux industriels clés.
Le chef d'état-major des armées, le général Park Han-ki, et d'autres dirigeants militaires prévoient également d'expliquer les détails concernant la décision sud-coréenne au général Robert Abrams, commandant des Forces américaines en Corée du Sud (USFK), et à leurs homologues, selon une source militaire.
A la question de savoir si la Corée du Sud échangera des renseignements avec le Japon jusqu'en novembre conformément au GSOMIA, l'officiel du ministère a répondu qu'elle le ferait «si nécessaire».
Après la fin du pacte bilatéral, Séoul et Tokyo pourraient partager des renseignements dans le cadre de l'arrangement de partage d'informations entre Séoul, Washington et Tokyo signé en décembre 2014, selon l'officiel.

Le ministre de la Défense, Jeong Kyeong-doo, et son homologue américain, Mark Esper, posent pour une séance photos au bâtiment du ministère à Séoul, le vendredi 9 août 2019.
mjp@yna.co.kr
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