Le Japon reste muet après l'appel de la Corée du Sud à lever les restrictions commerciales
SEOUL, 31 mai (Yonhap) -- Le Japon n'a pas répondu au nouvel appel de la Corée du Sud pour qu'il retire rapidement les restrictions à l'exportation imposées dans le contexte du différend sur le travail forcé en temps de guerre, ont déclaré ce dimanche des responsables sud-coréens.
Au début du mois, Séoul a donné à Tokyo jusqu'à la fin mai pour lever les restrictions à l'exportation imposées en juillet de l'année dernière sur trois matériaux industriels clés, en représailles apparentes aux décisions de justice sud-coréennes liées au travail forcé en temps de guerre. Le Japon a également retiré la Corée du Sud de sa liste de partenaires commerciaux de confiance.
«Nous avons ouvert des canaux de dialogue même le week-end», a déclaré un responsable du ministère du Commerce, qui a ajouté que la Corée du Sud attendra jusqu'à minuit la réponse du Japon. «A ce stade, nous ne savons pas si le Japon va répondre ou ce qu'il va dire».
Selon des observateurs, il est peu probable que le Japon change radicalement de position alors que la question du travail forcé n'est pas prête d'être résolue.
Le Japon a imposé des restrictions à l'exportation après que la Cour suprême sud-coréenne a ordonné à des entreprises japonaises d'indemniser les Coréens contraints au travail forcé lorsque la Corée était une colonie japonaise, de 1910 à 1945.
Si le Japon ne lève pas ces restrictions, la Corée du Sud pourrait reprendre sa procédure de plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), selon des experts.
Espérant une avancée, la Corée du Sud a décidé en novembre de suspendre sa plainte déposée auprès de l'OMC et de reporter sous conditions la résiliation de l'Accord de sécurité générale d'informations militaires (GSOMIA) avec le Japon.
Tokyo a partiellement levé en décembre les restrictions sur les exportations de résine photosensible vers la Corée du Sud, dans un geste de bonne volonté apparent à l'approche du sommet bilatéral.
La Corée du Sud pourrait demander à l'OMC de mettre en place un groupe spécial si le Japon persiste avec ses restrictions commerciales, selon des experts. L'organe de règlement des différends de l'OMC peut mettre sur pied un groupe spécial pour examiner un différend lorsque deux parties ne parviennent pas à s'entendre.
La Corée du Sud pourrait à nouveau envisager un retrait du pacte de partage d'informations militaires, bien que les experts estiment cela peu probable étant donné que cela a précédemment suscité une forte objection de la part des Etats-Unis.
Le Japon a affirmé que la question du GSOMIA est distincte des restrictions à l'exportation.
«Nous devrons d'abord voir la réponse du Japon puis prendre nos dispositions après avoir analysé la situation de manière exhaustive», a déclaré un responsable du gouvernement.
mathieu@yna.co.kr
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