Go to Contents Go to Navigation

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de service. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail

Moon dit vouloir une «plus grande démocratie» à l'occasion de l'anniversaire du soulèvement du 10-Juin

Actualités 10.06.2020 à 16h01

SEOUL, 10 juin (Yonhap) -- Le président Moon Jae-in a visité ce mercredi un lieu hautement symbolique de la démocratisation de la Corée du Sud le jour de l'anniversaire du soulèvement historique de 1987 contre le régime autoritaire de Chun Doo-hwan.

Il a assisté à la cérémonie nationale pour commémorer le soulèvement démocratique du 10-Juin qui a abouti à une révision de la Constitution pour habiliter le peuple à élire directement le chef de l'Etat.

L'événement a eu lieu au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, au centre de Séoul, où plusieurs militants pro-démocratie, qui ont été accusés d'avoir un lien avec la Corée du Nord, dont la plupart étaient des étudiants, ont subi de durs interrogatoires de policiers dans les années 70 et 80.

Le président Moon Jae-in incline la tête devant le portrait de Park Jong-chul qui est mort suite à des tortures de policiers en 1987 au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, au centre de Séoul, le mercredi 10 juin 2020.

Le président Moon Jae-in incline la tête devant le portrait de Park Jong-chul qui est mort suite à des tortures de policiers en 1987 au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, au centre de Séoul, le mercredi 10 juin 2020.

Le 14 janvier 1987, Park Jong-chul, un étudiant de l'université nationale de Séoul, a été torturé à mort dans un bâtiment notoire du quartier de Namyeong. Selon des révélations plus tard, des interrogateurs ont enfoncé plusieurs fois sa tête dans une baignoire remplie d'eau, ce qui a attisé la fureur du public contre le régime de Chun.

Notamment, le 9 juin de la même année, Lee Han-yeol, un étudiant de l'université Yonsei, a été gravement blessé par du gaz lacrymogène lancé par la police durant une manifestation contre la dissimulation des raisons de la mort de Park sur le campus. Il est décédé le 5 juillet.

Le lendemain, le régime de Chun, un ancien général militaire, a tenu un événement pour désigner Roh Tae-woo, un ami de longue date depuis ses études avec lui à l'Académie militaire de Corée (KMA), comme le prochain président.

Cela a entraîné des manifestations à l'échelle nationale, connues comme le soulèvement démocratique de Juin, auquel un grand nombre d'employés et d'autres citoyens ont également participé.

En cédant à la pression du public, Roh a émis la déclaration du 29-juin pour accepter la demande pour le système de suffrage universel direct à l'élection présidentielle, un tournant décisif de la démocratisation de la Corée du Sud. Roh, le candidat du parti au pouvoir de l'époque, le Parti de la justice démocratique, a gagné l'élection en décembre de la même année pour devenir le premier président élu démocratiquement du pays.

Une cérémonie nationale se déroule au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, au centre de Séoul, le mercredi 10 juin 2020, le jour du 33e anniversaire du soulèvement démocratique du 10-Juin.

Une cérémonie nationale se déroule au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, au centre de Séoul, le mercredi 10 juin 2020, le jour du 33e anniversaire du soulèvement démocratique du 10-Juin.

«Le jour du soulèvement démocratique du 10-Juin, nous avons bâti une démocratie ensemble», a déclaré Moon dans un discours télévisé. Il a indiqué que la démocratie de la Corée du Sud se caractérisait par «le partage et la coprospérité», ainsi que par «la solidarité et la coopération».

«La démocratie que nous avons créée a fait de la république de Corée un modèle de quarantaine contre le Covid-19», a-t-il ajouté, en faisant référence au nom officiel du pays.

Le président, un ancien avocat des droits de l'Homme, a dit que toutefois la Corée du Sud avait toujours un chemin à parcourir pour une meilleure démocratie.

«Maintenant, nous devons aller vers une démocratie plus grande et plus variée», a-t-il souligné. «Nous ne pouvons pas nous arrêter en chemin vers la démocratie, car cette dernière se développe sans cesse.»

Le président Moon Jae-in prononce un discours lors de la cérémonie commémorant le soulèvement démocratique du 10-Juin (1987) au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, à Séoul, le mercredi 10 juin 2020.

Le président Moon Jae-in prononce un discours lors de la cérémonie commémorant le soulèvement démocratique du 10-Juin (1987) au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, à Séoul, le mercredi 10 juin 2020.

En ce qui concerne le message de Moon, un officiel de Cheong Wa Dae a dit que le chef de l'Etat a présenté de nouveaux devoirs pour la démocratie du pays qui a réalisé des progrès «politiquement» remarquables.

Le président a mis l'accent sur la nécessité de promouvoir les valeurs et principes démocratiques dans le système économique et dans la vie quotidienne, a-t-il expliqué.

Durant la cérémonie, Moon a remis une médaille à la mère de Lee, Bae Eun-shim, et 11 autres personnes, dont le défunt père de Park, ont été décorées à titre posthume pour leurs souffrances et leurs sacrifices dans le processus de démocratisation.

C'était la première fois que le gouvernement décorait des personnes vouées à la démocratie du pays.

Moon s'est rendu ensuite dans la salle 509 de l'ancien établissement policier, où Park a perdu la vie, devenant le premier président en exercice à y mettre les pieds.

Le président Moon Jae-in (à g.) remet une médaille à Bae Eun-shim, la mère de Lee Han-yeol qui est décédé après avoir été blessé par une grenade lacrymogène durant une manifestation pro-démocratie en 1987, lors d'une cérémonie tenue au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, à Séoul, le mercredi 10 juin 2020.

Le président Moon Jae-in (à g.) remet une médaille à Bae Eun-shim, la mère de Lee Han-yeol qui est décédé après avoir été blessé par une grenade lacrymogène durant une manifestation pro-démocratie en 1987, lors d'une cérémonie tenue au Mémorial pour la démocratie et les droits de l'Homme dans l'arrondissement de Yongsan, à Séoul, le mercredi 10 juin 2020.

En 2018, Moon a rendu public le plan gouvernemental de transformer le bâtiment de sept étages construit en 1976 dans le quartier de Namyeong en musée et mémorial pour les droits de l'Homme.Le gouvernement l'a ouvert en partie au public même s'il est fermé actuellement à cause de la propagation du nouveau coronavirus. Les travaux de transformation du bâtiment seront achevés en 2022.

Min Gap-ryong, commissaire général de l'Agence nationale de la police coréenne (KNPA), a aussi assisté à la cérémonie. Son bureau a expliqué sa présence à l'événement comme un acte pour présenter des excuses pour l'utilisation injuste du pouvoir de la police dans le passé.

mjp@yna.co.kr

(FIN)

Accueil Haut de page