Le rapporteur de l'ONU appelle la Corée du Nord à sanctionner les responsables du meurtre du fonctionnaire sud-coréen
SEOUL, 15 oct. (Yonhap) -- Le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Corée du Nord, Tomas Ojea Quintana, a appelé Pyongyang à punir ceux qui sont responsables du meurtre du fonctionnaire sud-coréen, indemniser la famille du défunt et s'assurer qu'un tel incident ne se reproduit plus.
Quintana a dénoncé le meurtre comme étant une «violation du droit international des droits de l'Homme» dans son dernier rapport sur la situation des droits de l'Homme en Corée du Nord. Le document a été rendu public par le bureau des droits de l'Homme de l'ONU à Séoul, et Quintana envisage de le présenter à l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine.
«La République populaire démocratique de Corée doit demander compte aux responsables, indemniser la famille du fonctionnaire et veiller à ce que de tels événements ne se reproduisent pas», a-t-il déclaré dans le rapport, faisant référence à la Corée du Nord par son nom officiel.
«L'incident semble avoir entraîné un meurtre illégal et arbitraire d'un civil qui ne présentait aucune menace imminente pour la vie des agents de sécurité, ce qui est en violation du droit international des droits de l'Homme.»
Un fonctionnaire âgé de 47 ans a été brutalement tué par l'armée nord-coréenne le 22 septembre alors qu'il était à la dérive dans les eaux nord-coréennes. Lee Rae-jin, le frère du défunt, a déposé une demande pour qu'une enquête soit ouverte à l'ONU, soulevant de forts doutes sur le résultat provisoire de l'enquête du gouvernement, selon lequel son frère aurait tenté de faire défection en Corée du Nord.
Le Nord a présenté ses excuses mais n'a pas répondu à l'appel de Séoul de mener une enquête conjointe.
Le rapporteur a aussi exhorté les deux Corées à divulguer toutes les informations sur l'affaire.
Le bureau de l'ONU des droits de l'Homme à Séoul a interviewé Lee plus tôt cette semaine afin de collecter les informations nécessaires à sa propre analyse de l'affaire. Le bureau a aussi demandé à Séoul et Pyongyang d'effectuer une investigation impartiale et rapide sur l'incident conformément au droit international des droits de l'Homme.
Par ailleurs, Quintana a aussi appelé la communauté internationale à réévaluer urgemment le régime de sanctions à l'encontre de Pyongyang, évoquant l'impact dévastateur sur le commerce et la sécurité alimentaire en raison de la pandémie de Covid-19.
Bien que Pyongyang ait déclaré n'avoir aucun cas de Covid-19, tous ses efforts pour lutter contre le virus connus jusqu'à présent, y compris la fermeture de la frontière avec la Chine, indique des difficultés économiques qui auraient été encore exacerbées après les récents typhons, selon lui.
eloise@yna.co.kr
(FIN)
-
1 Coronavirus : moins de 600 nouveaux cas pour le 5e jour, atténuation des restrictions annoncée
-
2 Cinéma : les blockbusters devraient sortir cette année après des délais causés par le Covid-19
-
3 (2e LD) Moins de 600 nouveaux cas pour le 6e jour, allègement partiel des restrictions
-
4 Prolongation de 2 semaines du niveau actuel de distanciation sociale, assouplissement des restrictions sur les cafés et salles de sport
-
5 Les constructeurs automobiles sud-coréens ont vendu plus de 600.000 SUV en 2020