(LEAD) L'ex-président Lee Myung-bak de nouveau emprisonné pour corruption
SEOUL, 02 nov. (Yonhap) -- L'ancien président Lee Myung-bak a de nouveau été placé derrière les barreaux lundi après-midi, à la suite de la décision de la Cour suprême la semaine dernière de confirmer une peine de 17 ans de prison prononcée par une cour d'appel dans le cadre d'une affaire de corruption.
L'homme de 78 ans est sorti de prison en février dernier, alors qu'il avait fait appel de la décision d'un tribunal de lui refuser la libération sous caution.
L'ex-chef de l'Etat, qui a dirigé le pays de 2008 à 2013, sera envoyé au centre de détention de Séoul-Est où il était resté pendant environ un an, après son arrestation le 22 mars 2018, dans une cellule unique de 13,07 mètres carrés.
Sa peine sera de 16 ans, car il a déjà été incarcéré un an environ.

L'ancien président Lee Myung-bak est emmené au bureau du procureur du district de Séoul, le 2 novembre 2020.
Dès lundi matin, une centaine de journalistes, partisans et manifestants se sont rassemblés devant la résidence de Lee dans le sud de Séoul pour apercevoir l'ancien président avant qu'il ne soit emmené pour être incarcéré, possiblement pour le reste de sa vie. Environ 170 policiers ont été dépêchés pour maintenir l'ordre et éviter un éventuel affrontement.
Lee a quitté sa maison vers 13h46 après avoir rencontré d'anciens membres du personnel et assistants, et est arrivé au centre de détention vers 14h40.
«Ils peuvent m'arrêter mais ils ne peuvent pas enfermer la vérité», a déclaré Lee, cité par son avocat Kang Hoon.

Une berline noire transportant l'ancien président Lee Myung-bak prend la direction du bureau du procureur du district central de Séoul, le 2 novembre 2020.
Lee devrait de nouveau être à l'isolement cette fois-ci, dans une cellule équipée d'un téléviseur, d'un miroir, d'une table, d'une armoire et d'un évier. Un agent pénitentiaire sera chargé de l'aider dans sa vie carcérale par respect pour son statut d'ancien président.
Selon un fonctionnaire du ministère de la Justice, il est possible que l'ancien président purge sa peine dans le centre de détention, compte tenu de son âge et de ses conditions de santé sous-jacentes, plutôt que d'être transféré dans une prison, conformément aux précédentes dispositions appliquées à deux anciens présidents, Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo.

L'ex-chef de l'Etat Lee Myung-bak, aidé de sa femme, Kim Yoon-ok, arrive à l'hôpital universitaire national de Séoul pour consulter un médecin, le 30 octobre 2020.
De nombreux condamnés influents ont été enfermés dans le centre de détention, notamment Kim Ki-choon, ancien chef de cabinet de l'ex-présidente Park Geun-hye, et l'ex-député Lee Sang-deuk, le frère aîné de Lee, qui a été reconnu coupable d'avoir perçu des pots-de-vin. Choi Soon-sil, l'ancienne confidente de longue date de la présidente déchue Park, y purge actuellement sa peine.
L'emprisonnement de Lee est survenu quatre jours après que la Cour suprême a confirmé une décision de la cour d'appel qui l'avait condamné à 17 ans de prison, une amende de 13 milliards de wons (10,9 millions de dollars) et une pénalité de 5,7 milliards de wons pour détournement de fonds et corruption.

Des escabeaux sont installés devant la résidence de l'ex-président Lee Myung-bak à Séoul, le 2 novembre 2020, alors que les équipes de presse se préparent à immortaliser sa nouvelle incarcération le même jour à la suite d'une décision de la Cour suprême qui a confirmé une peine de 17 ans de prison, le 29 octobre.
Le tribunal supérieur a également rejeté l'appel de l'ex-président contre la décision d'un tribunal inférieur d'annuler sa libération sous caution.
Il a été reconnu coupable d'avoir détourné 25,2 milliards de wons de fonds d'entreprise de DAS, une société de pièces automobiles dont il était le propriétaire de facto, et d'avoir accepté des pots-de-vin à hauteur de 9,4 milliards de wons de la part d'entreprises, dont Samsung Electronics Co.
Un tribunal de district l'a condamné à 15 ans de prison en octobre 2018, faisant de lui le quatrième ancien dirigeant sud-coréen à être condamné au pénal. Lee, cependant, a été libéré de prison cinq mois plus tard, invoquant des raisons de santé et d'autres motifs. Mais il a été de nouveau emprisonné en février de cette année après qu'une cour d'appel a prononcé la peine de 17 ans et annulé sa caution.
Lee a été relâché de nouveau six jours plus tard, après avoir contesté l'annulation et le tribunal a décidé de suspendre l'exécution de la peine d'emprisonnement jusqu'à ce que la décision de la plus haute juridiction soit rendue.

L'ex-président Lee Myung-bak entouré des gens qui le soutiennent avant son procès en appel à la Haute Cour de Séoul, le mercredi 19 février 2020.
as26@yna.co.kr
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