L'unité spéciale de la police chargée des délits sexuels sur la toile a arrêté 3.500 suspects pendant neuf mois

Cho Ju-bin, le fondateur de Baksabang, le 25 mars 2020, devant le commissariat de Jongno dans le centre de Séoul. (Photo d'archives Yonhap)
SEOUL, 30 déc. (Yonhap) -- Une unité spéciale de la police chargée des délits sexuels sur Internet a conclu ses activités cette semaine après avoir arrêté plus de 3.500 suspects au cours de neuf mois, a fait savoir ce mercredi l'Agence nationale de la police (NPA).
L'unité spéciale sous l'égide de la NPA a été lancée fin mars sur fond de tollé suscité par un réseau en ligne favorisant les abus sexuels appelé Baksabang,
L'organisation, composée de 4.283 policiers à travers le pays, va être dissoute jeudi.
L'unité a réprimé un total de 3.575 suspects dans 2.807 affaires, selon la NPA.
Parmi eux, 1.875 personnes se sont avérées avoir acheté ou possédé des clips vidéo à caractère sexuel illégaux, 1.170 ont été accusées de les vendre et distribuer et 511 de produire des vidéos présentant des abus sexuels ou d'exploiter des forums de discussion liés. Parmi les suspects, 2.538, soit 71%, étaient des adolescents ou avaient la vingtaine.
L'unité a arrêté 245 suspects, dont Cho Ju-bin, 24 ans, le chef de Baksabang, dont les membres auraient fait du chantage à des dizaines de femmes, y compris des mineures, pour filmer des scènes pornographiques et distribuer ces vidéos aux membres de Baksabang, un salon de discussion sur Telegram, de mai 2019 à février 2020.
Cho a été condamné à 40 ans de prison par un tribunal de Séoul en novembre.
Un autre criminel notoire arrêté est Moon Hyung-wook, 24 ans, cerveau présumé d'un réseau similaire, appelé «Nth Room». Il est actuellement en procès.
Un total de 1.094 victimes ont reçu des soins personnalisés et ont été soutenues par des policiers du même sexe, a indiqué la NPA.
Les unités spéciales d'enquête des services de police locaux du pays continueront à réprimer les crimes sexuels numériques, selon la police
La NPA a déclaré qu'elle fera campagne pour une législation permettant d'enquêter à couvert sur les délits sexuels numériques, en particulier contre les mineurs.
«En raison des progrès de la technologie de l'information, les délits sexuels en ligne évoluent de manière plus secrète, intelligente et systématisée», a déclaré un responsable de la NPA. «La police s'efforcera d'améliorer sa capacité à répondre à de tels crimes.»
eloise@yna.co.kr
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