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(2e LD) Le tribunal militaire étend son enquête sur l'affaire d'agression sexuelle d'une officier de l'armée de l'air

Actualités 03.06.2021 à 18h34

SEOUL, 03 juin (Yonhap) -- Une sous-officier de l'armée de l'air, qui s'est suicidée après avoir été harcelée sexuellement par un collègue, avait déjà subi des abus similaires à deux reprises, a déclaré ce jeudi un avocat de sa famille, alors que deux de ses supérieurs avaient été relevés de leurs fonctions pour avoir mal géré la dernière affaire.

L'indignation du public prend de l'ampleur alors que l'on soupçonne de plus en plus que son unité a tenté de dissimuler le crime. Le président Moon Jae-in a ordonné une enquête approfondie et une punition sévère des responsables, affirmant que «Cela est déchirant de penser à la victime qui vivait dans le désespoir».

Les deux supérieurs, un adjudant-chef et un sergent-chef supérieur, ont été accusés d'avoir tenté de persuader la victime de parvenir à un accord avec le suspect. L'un d'eux a même été accusé par sa famille d'avoir lui-même harcelé la victime auparavant.

Le suspect, surnommé Jang, l'aurait caressée et forcée à toucher des parties de son corps à l'intérieur d'une voiture sur le chemin menant à la base après une beuverie à laquelle elle a été forcée d'assister.

Environ trois mois plus tard, elle a été retrouvée morte à son domicile à l'intérieur de la base de la ville de Seosan, dans l'ouest du pays. L'armée aurait échoué de prendre les mesures appropriées pour la protéger et aurait plutôt tenté de la persuader d'abandonner sa plainte.

En plus de l'affaire, la famille endeuillée a soulevé ce jeudi de nouvelles allégations selon lesquelles la victime avait déjà été agressée sexuellement par deux officiers supérieurs, et l'un d'eux est le même officier qui a tenté de dissimuler l'affaire de mars, a déclaré l'avocat Kim Jeong-hwan aux journalistes.

Un autel temporaire installé pour une sous-officier de l'armée de l'air au Armed Forces Capital Hospital de la ville de Seongnam, dans la province du Gyeonggi, le 2 juin 2021. Elle s'est suicidée en mai après avoir été harcelée sexuellement par un collègue.

Un autel temporaire installé pour une sous-officier de l'armée de l'air au Armed Forces Capital Hospital de la ville de Seongnam, dans la province du Gyeonggi, le 2 juin 2021. Elle s'est suicidée en mai après avoir été harcelée sexuellement par un collègue.

«Nous examinons tous les cas connexes et traduirons les personnes impliquées en justice», a-t-il déclaré juste avant de déposer des plaintes supplémentaires auprès du Parquet militaire contre trois sous-officiers pour négligence dans leurs devoirs, tentative de coercition ou violence sexuelle.

Les procureurs militaires, la police militaire et le ministère de la Défense ont formé une équipe d'enquête conjointe afin d'enquêter « à partir de zéro » et le ministère de la Défense met en place pour la première fois un comité d'examen composé d'experts civils pour que l'enquête soit menée de manière transparente et approfondie.

Ils enquêtent également pour savoir si l'armée de l'air a correctement signalé l'affaire au ministère de la Défense et a mené des enquêtes initiales conformément aux étapes requises.

La police de l'armée de l'air n'avait pas placé Jang, en garde à vue et n'avait sécurisé son téléphone portable qu'à la fin du mois dernier, même s'il a admis une partie de ses allégations. Ce n'est que mercredi de cette semaine que Jang a été arrêté.

En violation des directives concernées, l'armée de l'air a également omis de mentionner le cas d'agression sexuelle liée à sa mort lorsqu'elle a signalé son décès au ministère de la Défense, laissant soupçonner qu'elle avait tenté de le minimiser.

Le tribunal militaire, ainsi que le bureau d'audit du ministère de la Défense et le commandement des enquêtes criminelles mèneront une enquête conjointe et le département des affaires sociales du ministère sera chargé d'offrir un soutien total à la famille endeuillée, selon le ministère.

Le chef de l'armée de l'air, le général Lee Seong-yong, a appelé à une approche de tolérance zéro à l'égard des crimes sexuels et à une discipline plus stricte.

«Les membres de l'unité sont soupçonnés d'avoir tenté de dissimuler l'affaire par crainte d'être surpris en train de violer le programme de quarantaine lié au Covid-19 en organisant le rassemblement», a expliqué l'avocat lors d'une émission de radio.

Plus de cinq personnes semblent avoir rejoint la beuverie ce jour-là, bien que les militaires aient été interdits de réunions non critiques en vertu des règles de distanciation sociale contre le nouveau coronavirus.

«La famille endeuillée exige des enquêtes strictes et des mesures de suivi pour éviter toute récidive. Je pense que c'est le message que la victime voulait également laisser», a-t-il déclaré, ajoutant que l'officier s'était enregistrée avec son téléphone portable sur les lieux où elle a mis fin à ses jours.

Un officier de l'armée de l'air est emmené devant un tribunal militaire à Séoul, le 2 juin 2021, pour une audience visant à déterminer si un mandat d'arrêt sera émis pour son agression sexuelle présumée d'une collègue, qui l'a amenée à se suicider en mai. (Photo fournie par le ministère de la Défense. Revente et archivage interdits)

Un officier de l'armée de l'air est emmené devant un tribunal militaire à Séoul, le 2 juin 2021, pour une audience visant à déterminer si un mandat d'arrêt sera émis pour son agression sexuelle présumée d'une collègue, qui l'a amenée à se suicider en mai. (Photo fournie par le ministère de la Défense. Revente et archivage interdits)

as26@yna.co.kr

eloise@yna.co.kr

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