L'exercice aérien avec la Corée du Sud et le Japon est un «entraînement de routine», assure l'US Air Force

Actualités 04.06.2021 à 16h18

SEOUL, 04 juin (Yonhap) -- Le prochain exercice aérien multinational annuel dirigé par les Etats-Unis qui verra la participation de la Corée du Sud et du Japon est un «entraînement de routine» qui n'est pas destiné à déstabiliser la région, a affirmé ce vendredi le commandant de l'US Air Force pour le Pacifique, le général Kenneth Wilsbach, à la suite de critiques de Pyongyang qui considère ces manœuvres comme «belligérantes» et «invasives».

Lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes, Wilsbach a également déclaré que le pays communiste avait réalisé des progrès importants dans sa capacité balistique, le désignant avec la Chine et la Russie comme des nations «en concurrence» avec les Etats-Unis qui suscitent des inquiétudes dans la région.

Ces remarques ont été formulées un jour après que Meari, un média de propagande nord-coréen, a dénoncé la décision de Séoul d'envoyer des avions de combat F-15K, des avions cargo et des dizaines de soldats pour rejoindre l'exercice Red Flag-Alaska 21-2 qui devrait débuter la semaine prochaine, en disant que l'armée sud-coréenne «se jette dans le feu et l'eau» pour les Etats-Unis.

«Cela ne devrait pas être considéré comme autre chose qu'un entraînement de routine», a affirmé le commandant. «Ce n'est en aucun cas censé être une escalade pour la région ou une déstabilisation pour la région.»

L'événement prévu sera le premier exercice militaire combiné majeur impliquant les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon sous l'administration de Joe Biden, qui a appelé à l'amélioration des liens de sécurité entre Séoul et Tokyo pour mieux traiter avec Pyongyang et Pékin.

Se référant au «développement important» des capacités balistiques de la Corée du Nord, de la Chine et de la Russie, Wilsbach a assuré que son pays améliore continuellement les systèmes de défense antimissile, tels que le THAAD, «pour tenir compte des progrès de la menace que nous percevons».

Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait eu un changement dans l'approche de Washington à l'égard du royaume ermite après le lancement de l'administration Biden, le général a répondu : «Ce que nous avons exécuté à partir d'une stratégie concernant la Corée du Nord pendant l'administration Trump, nous exécutons cette même stratégie avec l'administration Biden.»

«Nous avons une relation très forte avec la république de Corée et le Commandement des forces combinées est très hermétique», a-t-il ajouté, faisant référence à la Corée du Sud par son nom officiel.