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Un tribunal ordonne à Tokyo de divulguer ses avoirs en Corée du Sud après le jugement sur les «femmes de réconfort»

Actualités 15.06.2021 à 19h57

SEOUL, 15 juin (Yonhap) -- Un tribunal local a ordonné au gouvernement japonais de divulguer ses actifs en Corée du Sud afin d'obtenir des réparations pour 12 «femmes de réconfort» qui ont été contraintes à l'esclavage sexuel par les troupes japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale, a-t-on appris ce mardi de sources judiciaires.

Les femmes coréennes ont déposé une requête en avril afin que Tokyo dévoile ses avoirs en Corée du Sud après que le gouvernement japonais a refusé de se conformer à une décision de justice de janvier qui ordonnait à Tokyo de verser 100 millions de wons (89.500 dollars) de réparations à chacune des 12 plaignantes.

«Le débiteur doit soumettre une liste de ses actifs avant la date limite», a déclaré le juge Nam Seong-woo de la Cour centrale du district de Séoul dans une décision rendue mercredi dernier.

«Les tensions qui pourraient résulter de l'exécution forcée (de la décision d'indemnisation) , telles que la détérioration des relations (de la Corée du Sud) avec le Japon et les représailles économiques, relèvent du domaine exclusif de l'exécutif et dépassent le cadre du pouvoir judiciaire», a-t-il ajouté.

Le Japon estime que la doctrine de l'immunité souveraine le met à l'abri de toute poursuite civile devant des tribunaux étrangers. Il a également insisté sur le fait que toutes les revendications liées à la domination coloniale de 1910 à 1945 sur la péninsule coréenne ont été réglées par le traité de 1965 qui a normalisé les relations bilatérales.

La Cour a rétorqué que la doctrine ne s'applique pas aux «crimes systématiques contre l'humanité» et aux crimes de guerre.

Les historiens estiment que 200.000 femmes, pour la plupart originaires de Corée, ont été contraintes de travailler dans les bordels japonais sur le front pendant la guerre.

Les bustes de femmes coréennes qui ont été contraintes à l'esclavage sexuel par les troupes japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un refuge pour les victimes à Gwangju, dans la province du Gyeonggi. (photo d'archives)

Les bustes de femmes coréennes qui ont été contraintes à l'esclavage sexuel par les troupes japonaises pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un refuge pour les victimes à Gwangju, dans la province du Gyeonggi. (photo d'archives)

mathieu@yna.co.kr

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