(3e LD) L'émissaire américain espère que le Nord acceptera une rencontre «n'importe où, n'importe quand sans conditions préalables»

SEOUL, 21 juin (Yonhap) -- Les Etats-Unis ont proposé de rencontrer la Corée du Nord «n'importe où, n'importe quand sans conditions préalables» et attendent avec impatience une réponse positive de Pyongyang, a déclaré ce lundi le nouveau représentant spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord, Sung Kim.

Il a fait ces remarques lors d'un entretien trilatéral avec ses homologues sud-coréen et japonais, Noh Kyu-duk et Takehiro Funakoshi, à Séoul, où ils ont discuté des récentes déclarations du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un selon lesquelles son pays devait être prêt à la fois au dialogue et à la confrontation.

«Nous continuons d'espérer que la RPDC répondra positivement à notre main tendue et à notre offre de se réunir n'importe où, n'importe quand sans conditions préalables», a affirmé Kim, faisant référence au nom officiel du Nord, la République populaire démocratique de Corée.

Kim a également souligné que l'administration du président américain Joe Biden continuerait de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies contre Pyongyang.

«Nous exhorterons également tous les Etats membres de l'ONU, en particulier les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, à faire de même pour faire face à la menace posée à la communauté internationale par la RPDC», a-t-il dit.

Kim a pris ses fonctions de représentant spécial pour le Nord le mois dernier tout en étant ambassadeur en Indonésie. Son voyage à Séoul est intervenu après que la Corée du Nord a conclu une réunion plénière de quatre jours du Comité central du Parti du travail la semaine dernière.

Au cours de la réunion, le dirigeant nord-coréen a demandé à son pays d'être prêt «à la fois au dialogue et à la confrontation», plus particulièrement à la dernière éventualité, et souligné la nécessité d'un «contrôle stable» de la situation sur la péninsule coréenne.

Dans une interview avec ABC News, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan, a qualifié les commentaires de Kim de «signal intéressant», déclarant que «nous attendrons de voir s'ils sont suivis d'une quelconque communication plus directe avec nous sur une voie potentielle à suivre».

Lors des pourparlers trilatéraux, les trois parties sont convenues de poursuivre leur coopération pour faire des progrès substantiels vers la dénucléarisation complète et la construction d'une paix permanente sur la péninsule coréenne grâce à la reprise rapide du dialogue avec Pyongyang, a rapporté le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Au cours de ses entretiens bilatéraux avec Noh plus tôt dans la journée, l'envoyé américain a assuré que Washington serait également prêt au dialogue ou à la confrontation.

«Nous serons prêts pour l'un ou l'autre, car vous savez, nous attendons toujours une réponse de Pyongyang, [...] une proposition de réunion», a-t-il indiqué. «J'espère que la référence au dialogue du président Kim indique que nous obtiendrons bientôt une réponse positive.»

Après la réunion, le diplomate américain a réaffirmé l'engagement commun des deux pays à poursuivre la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne à travers la diplomatie et le dialogue.

«J'ai également réitéré notre soutien à un dialogue, une coopération et un engagement intercoréens significatifs, comme nos deux dirigeants l'ont fait à Washington, lors de la visite du président Moon à Washington», a-t-il ajouté en faisant référence au sommet du 21 mai.

Au cours de la réunion avec Kim, Noh a déclaré que Séoul continuerait de jouer un rôle «nécessaire» pour une reprise rapide du dialogue avec Pyongyang à travers une coordination avec Washington.

«Nous souhaitons rétablir la structure dans laquelle les relations intercoréennes et USA-RPDC (République populaire démocratique de Corée) se renforcent les unes les autres de manière mutuellement bénéfique», a-t-il dit.

Noh a ensuite eu un entretien bilatéral séparé avec Funakoshi, durant lequel ils se sont accordés sur le fait que la coopération bilatérale et trilatérale entre les trois pays est «essentielle» pour la paix et la stabilité régionales, en particulier avec le Nord.

«Nous avons eu une consultation très étroite sur le processus d'examen de la politique américaine pour la Corée du Nord et la réunion d'aujourd'hui sera un autre point de départ pour notre consultation politique», a-t-il déclaré au début des pourparlers.

Kim était accompagné du représentant spécial adjoint Jung Pak et d'Adam Farrar, directeur pour la péninsule coréenne au Conseil de sécurité nationale.

Il est arrivé ici samedi pour une visite de cinq jours. Il s'agit de son premier voyage depuis que Biden a annoncé sa nomination le mois dernier, signe de la volonté de son administration de dialoguer avec le Nord.

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