Des militants accusés d'avoir reçu des ordres du Nord pour organiser des manifestations anti-armement
SEOUL, 06 août (Yonhap) -- Quatre activistes sud-coréens ont été inculpés d'espionnage pour avoir prétendument reçu des ordres de Pyongyang et organisé une série de manifestations contre le projet de Séoul de se procurer des avions de combat furtifs de construction américaine, ont indiqué ce vendredi des sources.
Selon elles, le Service national du renseignement (NIS) et l'Agence nationale de la police coréenne (KNPA) ont récemment demandé à un tribunal local de délivrer des mandats d'arrêt contre les militants qui auraient violé plusieurs articles de la loi sur la sécurité nationale, y compris celui sur l'espionnage.
La Cour du district de Cheongju, à environ 140 kilomètres au sud de Séoul, a autorisé lundi les autorités à arrêter trois des militants, invoquant un risque de fuite.
L'article prévoit la peine de mort ou la réclusion à perpétuité pour ceux qui divulguent des secrets militaires ou d'Etat accessibles à un nombre limité de personnes à un pays hostile ou une organisation antigouvernementale. Ceux qui partagent des renseignements de moindre importance peuvent être condamnés à sept ans ou plus de prison.

Quatre militants sud-coréens arrivent à la Cour du district de Cheongju, à environ 140 kilomètres au sud de Séoul, pour assister à une audience de mandat d'arrêt, le 2 août 2021. Ils sont suspectés d'avoir reçu des ordres de la Corée du Nord pour organiser des manifestations anti-armes.
Les militants ont été interrogés par le NIS et la KNPA parce qu'ils sont suspectés d'avoir reçu des ordres de la Corée du Nord d'organiser des rassemblements et des campagnes de pétition s'opposant au projet de l'armée sud-coréenne d'acheter des chasseurs furtifs américains F-35A. Ils auraient rencontré des espions nord-coréens en Chine et au Cambodge depuis 2017, et auraient reçu 20.000 dollars d'agents pour former une organisation clandestine soutenant Pyongyang en Corée du Sud.
En mai, le NIS et la KNPA ont perquisitionné les résidences et les bureaux des militants à Cheongju et ont saisi des clés USB contenant des documents échangés avec le Nord.
Ils auraient également rencontré un haut député de premier plan non identifié du Parti démocrate (PD) au pouvoir pour proposer des projets intercoréens.
Le NIS a enquêté sur eux pendant des années et a demandé la coopération de la police il y a plusieurs mois.
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