(3e LD) La Corée du Nord a tiré 2 missiles balistiques de courte portée vers la mer de l'Est
SEOUL, 15 sept. (Yonhap) -- La Corée du Nord a tiré ce mercredi deux missiles balistiques de courte portée vers la mer de l'Est, a fait savoir le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de la Corée du Sud, continuant ainsi d'augmenter les tensions quelque jours après avoir effectué avec succès des tirs d'essai d'un nouveau type de missile de croisière de longue portée.
Les missiles ont été lancés depuis le comté central de Yangdok à 12h34 et 12h39 et ont volé sur une distance d'environ 800 kilomètres et atteint une altitude d'environ 60 km, a précisé le JCS.

La Corée du Nord a tiré dans l'après-midi du mercredi 15 septembre 2021 deux missiles balistiques depuis sa région centrale vers la mer de l'Est, a fait savoir le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de la Corée du Sud. Ci-dessus, des citoyens regardent une chaîne de télévision rapportant la nouvelle à la gare de Séoul.

La Corée du Nord a confirmé avoir testé avec succès deux missiles tactiques le jeudi 25 mars 2021, selon un rapport publié le lendemain par l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). Il a par ailleurs été noté que leur tête était de 2,5 tonnes. (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)
«Les autorités de renseignement sud-coréennes et américaines sont en train d'analyser minutieusement les détails pour (pouvoir donner) des informations additionnelles», a déclaré le JCS dans un communiqué. «Notre armée se tient prête à toute éventualité en étroite coopération avec les Etats-Unis.»
Ces tirs ont eu lieu seulement deux jours après que le Nord a déclaré avoir testé avec succès des missiles de croisière à longue portée le week-end dernier, les décrivant comme une «arme stratégique de grande signification», pour indiquer leur capacité nucléaire.
La Corée du Nord est interdite de toute activité balistique. Les missiles de croisière ne font pas l'objet des sanctions.
Le ministère japonais de la Défense a indiqué que les deux missiles sont retombés en dehors de sa zone économique exclusive (ZEE).
L'armée nord-coréenne mène actuellement des exercices d'été, a noté un officiel de l'armée à Séoul.
L'armée américaine a noté que les lancements montrent l'impact déstabilisant du programme d'armes illicite du Nord.
«Nous avons été informés des lancements de missiles et sommes en train de consulter étroitement nos alliés et partenaires. Alors que nous évaluons que cet événement ne pose pas une menace immédiate au personnel et territoire américains ou à nos alliés, les lancements de missiles soulignent l'impact déstabilisateur du programme d'armes illicite de la RPDC (République populaire démocratique de Corée)», a déclaré le commandement pour l'Indo-Pacifique des Etats-Unis dans un communiqué.
Dans un communiqué séparé, les Forces américaines en Corée du Sud (USFK) ont dit : «Cette activité souligne la volonté de la RPDC de développer son programme militaire et la menace qu'elle pose à l'Asie du Nord-Est et à la communauté internationale.»
«Nous continuerons de suivre la situation, de consulter étroitement nos alliés sud-coréens et de rester engagés à maintenir une posture de défense conjointe solide pour protéger la ROK (république de Corée) de toute menace et de tout adversaire», a ajouté l'USFK.
Il s'agit de la deuxième série de tirs de missiles balistiques effectués par le Nord cette année et du cinquième test d'armes importantes, si les tests de missiles de croisière sont inclus.
Pyongyang a tiré des missiles de croisière le 22 janvier, peu après l'investiture du président américain Joe Biden, et le 21 mars avant de lancer quatre jours plus tard vers la mer de l'Est des missiles balistiques de courte portée qui seraient une version améliorée de son missile de type Iskander, le KN-23, en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Les experts ont également déclaré que les missiles testés ce mercredi pourraient être la version nord-coréenne du modèle russe Iskander, et que Pyongyang a tenté de montrer ses capacités en matière de missiles en réponse au puissant missile terrestre Hyunmoo-4 de la Corée du Sud.
«Le Nord a déclaré après le test en mars que le nouveau "projectile guidé tactique" avait une ogive de 2,5 tonnes. Si vous réduisez la charge utile, le missile peut voler plus loin», a déclaré l'expert en missiles Ryu Sung-yeop de l'Institut coréen de recherche des affaires militaires.
A cette époque, le JCS a déclaré que les missiles avaient volé sur une distance d'environ 450 km et à une altitude d'environ 60 km.
«Le Nord pourrait rendre le missile plus grand afin d'assurer une plus longue distance de vol. Le Hyunmoo-4 a une charge utile de 2 tonnes et une portée maximale de 800 km», a-t-il noté.
Shin Jong-woo, analyste au Korea Defence Security Forum à Séoul, a également déclaré que le dernier test semble avoir pour but de vérifier la fiabilité du missile Iskander, car le Nord a souvent amené ses armes dans les régions intérieures pour les faire voler à travers son territoire jusqu'à la mer de l'Est.
Le test de mercredi a coïncidé avec le test réussi par la Corée du Sud d'un missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) Dosan Ahn Chang-ho de classe 3.000 tonnes. Certains s'inquiètent d'une course à l'armement entre les deux Corées.
Pyongyang accroît les tensions militaires depuis plusieurs semaines. Le mois dernier, il a averti d'une «crise sécuritaire grave», en signe de protestation contre l'exercice militaire d'été Corée du Sud-Etats-Unis.
Le Nord aurait également redémarré un réacteur nucléaire capable de produire du plutonium au complexe nucléaire de Yongbyon.
Les derniers tirs ont eu lieu pendant que le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi était en Corée du Sud pour s'entretenir avec son homologue sud-coréen Chung Eui-yong.
Après les discussions, Wang a déclaré aux journalistes que les tirs de missiles de croisière du Nord constituaient des activités militaires que d'autres pays effectuent aussi et a souligné l'importance de mener des efforts conjoints pour relancer le dialogue avec la Corée du Nord.
Les négociations de dénucléarisation entre les Etats-Unis et la Corée du Nord se trouvent dans l'impasse. Le gouvernement Biden a déclaré être prêt à discuter avec le Nord n'importe où et n'importe quand mais le pays communiste n'a pas répondu aux propositions américaines.
Hier, le représentant spécial américain pour la Corée du Nord, Sung Kim, a exprimé la volonté de son pays de coopérer avec Pyongyang sur des questions humanitaires «indépendamment des progrès liés à la dénucléarisation» après sa réunion avec ses homologues sud-coréen et japonais, Noh Kyu-duk et Takehiro Funakoshi, à Tokyo.
lsr@yna.co.kr
eloise@yna.co.kr
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