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(4e LD) Séoul et Washington vont mettre à jour leurs plans en temps de guerre face aux menaces nucléaires du Nord

Actualités 02.12.2021 à 21h36

SEOUL, 02 déc. (Yonhap) -- La Corée du Sud et les Etats-Unis sont convenus ce jeudi de mettre à jour leurs plans d'urgence conjoints en temps de guerre afin de dissuader les menaces nucléaires et balistiques grandissantes de la Corée du Nord, ont annoncé les deux côtés, un signe de leur coopération renforcée pour consolider la dissuasion contre le régime récalcitrant.

Le ministre de la Défense Suh Wook et son homologue américain Lloyd Austin ont approuvé les «Directives de planification stratégique (SPG)», un document donnant le ton des plans opérationnels en temps de guerre (OPLAN), dans le cadre de la 53e Réunion consultative sur la sécurité (SCM).

Les appels à réécrire les directives stratégiques vieilles d'une décennie persistent, alors que les critiques estiment qu'elles sont obsolètes suite aux progrès majeurs des programmes de développement d'armes du Nord, dont les armes nucléaires, les missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) et un missile hypersonique.

«Nous avons réaffirmé notre évaluation conjointe selon laquelle la RPDC continue à faire progresser ses programmes balistiques et nucléaires, qui déstabilisent de plus en plus la sécurité régionale», a fait savoir Austin durant une conférence de presse conjointe avec Suh. La RPDC est le sigle du nom officiel du Nord, la République populaire démocratique de Corée.

Il a cependant souligné l'engagement des alliés à une «approche diplomatique» vis-à-vis de la RPDC.

Suh a indiqué que les nouvelles directives sont intervenues alors que les alliés avaient partagé la nécessité de réfléchir à la mise à jour de leurs plans de guerre, aux changements des menaces nord-coréennes, aux efforts pour la réforme de la défense de la Corée du Sud et au changement de l'environnement stratégique.

Les directives stratégiques sont conçues pour fournir au Comité militaire des alliés, mené par les chefs du Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS), l'autorisation de modifier un plan de guerre, qui est écrit par le Commandement des forces combinées (CFC).

Le communiqué conjoint de la SCM a déclaré que les dernières directives «dirigeront les OPLAN militaires pour dissuader plus efficacement, et si nécessaire pour répondre aux menaces de la RPDC contre l'Alliance US-ROK». ROK est le sigle du nom officiel en anglais de la Corée du Sud.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, prend la parole lors d'une conférence de presse conjointe après la 53e Réunion consultative sur la sécurité (SCM), au ministère de la Défense à Séoul, le jeudi 2 décembre 2021. (Pool photo)

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, prend la parole lors d'une conférence de presse conjointe après la 53e Réunion consultative sur la sécurité (SCM), au ministère de la Défense à Séoul, le jeudi 2 décembre 2021. (Pool photo)

Le ministre de la Défense Suh Wook (à droite) et son homologue américain, Lloyd Austin, posent pour une séance photos avant leur entretien au ministère de la Défense à Séoul le 2 décembre 2021. (Pool photo)

Le ministre de la Défense Suh Wook (à droite) et son homologue américain, Lloyd Austin, posent pour une séance photos avant leur entretien au ministère de la Défense à Séoul le 2 décembre 2021. (Pool photo)

«Le ministre et le secrétaire ont évalué que les directives de planification mises à jour guideront les OPLAN militaires pour dissuader plus efficacement les menaces de la Corée du Nord», selon le communiqué conjoint de la SCM.

Les nouvelles directives soulignent la résolution des alliés à maîtriser leurs capacités militaires combinées afin de répondre aux divers scénarios en temps de guerre, dont l'usage par le Nord de frappes nucléaires et conventionnelles, ont indiqué les observateurs.

Les directives ouvriront probablement la voie à un changement majeur de l'OPLAN 5015 actuel, qui définit une série de procédures pour gérer une guerre totale contre le Nord. OPLAN 5015 est connu pour se concentrer en grande partie sur la gestion des attaques conventionnelles, une raison pour laquelle des appels à son remplacement ou à une mise à jour ont fait surface.

Apparemment conscient des problèmes de sécurité en Corée du Sud, Austin a réitéré l'engagement «ferme» des Etats-Unis à fournir une dissuasion étendue à la Corée du Sud «en utilisant toute la gamme des capacités de défense américaines, y compris les capacités de défense nucléaire, conventionnelle et antimissile», selon le communiqué.

Durant la SCM, Suh et Austin se sont engagés à effecteur un test de capacité opérationnelle complète (FOC) pour le transfert du contrôle opérationnel (OPCON) en temps de guerre basé sur des conditions en automne 2022, après un report causé par la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19).

Le test FOC est la deuxième étape du programme en trois phases visant à vérifier les capacités de la Corée du Sud à reprendre l'OPCON en temps de guerre.

«Le ministre et moi sommes également convenus d'effectuer un test FOC durant l'exercice de poste de commandement conjoint (CCPT) à l'automne prochain», a précisé Austin.

«Il s'agit d'une tâche importante en vue de remplir les conditions nécessaires au transfert de l'OPCON», a-t-il ajouté.

Même si la vérification du test FOC est terminée, les alliés feront face au test de capacité de mission complète (FMC), la troisième et dernière étape du programme de vérification. Cela signifie qu'il est pratiquement impossible pour Séoul de reprendre l'OPCON en temps de guerre avant la fin du mandat de l'administration Moon Jae-in en mai 2022.

La Corée du Sud a transmis l'OPCON au commandement onusien mené par les Etats-Unis durant la guerre de Corée (1950-1953). Il a ensuite été transféré au CFC lorsque le commandement a été lancé en 1978.

La Corée du Sud a repris l'OPCON en temps de paix en 1994, mais les Etats-Unis possèdent toujours l'OPCON en cas de guerre. Le transfert de l'OPCON en temps de guerre était censé avoir lieu en 2015, mais a été reporté, les alliés s'étant mis d'accord en 2014 pour un transfert basé sur des conditions en raison des essais nucléaires et balistiques de Pyongyang.

Dans le communiqué conjoint de la SCM, le ministre et le secrétaire ont «reconnu l'importance de préserver la paix et la sécurité dans le détroit de Taïwan», la première mention de la question sensible de la SCM, qui, selon les analystes, signale l'élargissement de la portée de l'alliance bilatérale pour couvrir la sécurité bien au-delà de la péninsule coréenne.

Le détroit de Taïwan a également été mentionné dans le communiqué conjoint publié lors du sommet entre le président sud-coréen Moon Jae-in et son homologue américain Joe Biden en mai. Mais sa mention dans le document de sécurité des alliés fait allusion aux efforts de Washington pour rassembler les alliés contre une Chine de plus en plus affirmée.

«Les deux dirigeants ont réaffirmé l'importance d'un ordre international fondé sur des règles et le respect des règles et normes internationales, y compris celles de la liberté de navigation et de survol», selon le communiqué, qui n'a pas mentionné la Chine.

En ce qui concerne la mention de la question de Taïwan dans le communiqué, un fonctionnaire du ministère de la Défense a déclaré plus tard qu'il s'agissait simplement d'une répétition de ce qui était écrit dans la déclaration conjointe du sommet de la Maison Blanche en mai. Le fonctionnaire a demandé aux médias de ne pas essayer d'interpréter la stipulation correspondante du document SCM.

Le communiqué conjoint de la SCM souligne aussi l'engagement américain à maintenir le niveau actuel des 28.500 troupes américaines en Corée du Sud. La version de l'année dernière ne l'a pas mentionné dans un contexte de tensions sur les négociations prolongées du partage des coûts de défense pour l'entretien des Forces américaines en Corée du Sud (USFK).

Dans le communiqué, les deux chefs de la défense ont également promis de coopérer étroitement pour le déménagement du siège du CFC à Camp Humphreys à Pyeongtaek, à 70 km au sud de Séoul, d'ici l'année prochaine.

Ils ont aussi réaffirmé le plan de la restitution des parties de la garnison de Yongsan de l'armée américaine à l'horizon de début 2022, alors que la Corée du Sud cherche à transformer la base en parc national.

Ils se sont également mis d'accord pour travailler ensemble afin de promouvoir une coopération plus étroite dans le domaine de la sécurité au sein du cyberespace et de l'espace.

rainmaker0220@yna.co.kr

eloise@yna.co.kr

mathieu@yna.co.kr

(FIN)

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