(5e LD) Le Nord tire 2 missiles balistiques présumés vers l'est depuis un aéroport à Pyongyang
SEOUL, 17 jan. (Yonhap) -- La Corée du Nord a tiré ce lundi deux missiles balistiques présumés à courte portée vers l'est depuis l'aéroport de Sunan à Pyongyang, a déclaré le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS), marquant la quatrième démonstration de force du pays communiste cette année.
L'armée sud-coréenne a annoncé avoir détecté les projectiles tirés depuis l'aéroport de Sunan à 8h50 et 8h54 et ceux-ci auraient parcouru environ 380 km à une altitude de 42 km.
Les missiles ont voyagé à une vitesse maximale de Mach 5, c'est-à-dire cinq fois la vitesse du son, selon une source informée.
Ces tirs balistiques du Nord semblent viser à améliorer sa capacité à lancer consécutivement des missiles avec une précision accrue, a analysé un officiel du JCS sous couvert d'anonymat.
«Pour plus d'informations, y compris les intentions derrière la récente série de lancements de missiles balistiques à courte portée du Nord, les autorités de renseignement de la Corée du Sud et des Etats-Unis mènent une analyse détaillée», a-t-il rapporté aux journalistes.
Le responsable a ajouté que l'armée sud-coréenne possède des capacités à la fois pour détecter et intercepter les projectiles en question, et a continuellement renforcé son système afin d'y répondre.
Quant au type de missile lancé lundi, le JCS étudie «diverses possibilités», dont le KN-23 inspiré du missile balistique mobile russe Iskander, selon l'officiel.
Le missile KN-23 est connu pour utiliser une manœuvre dite de traction, une technique conçue pour éviter l'interception et compliquer ainsi les efforts de défense antimissile de la Corée du Sud.
Certains observateurs ont évoqué la possibilité que le missile de lundi puisse être la version nord-coréenne du système de missiles tactiques de l'armée américaine (ATACMS), appelé KN-24. Il est également connu pour suivre une trajectoire compliquée afin d'échapper à toute interception.

Un missile nord-coréen est tiré depuis une plate-forme ferroviaire dans la province du Pyongan Nord, une région du nord-ouest bordant la Chine, sur cette photo publiée le samedi 15 janvier 2022 par l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)
Les derniers tirs ont eu lieu trois jours seulement après que le Nord a lancé deux missiles balistiques à courte portée présumés vers la mer de l'Est, qu'il a ensuite prétendu être des missiles guidés tirés depuis une plate-forme ferroviaire lors d'un exercice de tir.
Peu de temps après les lancements, le Conseil de sécurité nationale (NSC) a tenu une réunion d'urgence et a qualifié la poursuite des essais d'armes du Nord de «très regrettable».
Par ailleurs, le ministère sud-coréen de l'Unification a exhorté Pyongyang à revenir à la table du dialogue plutôt qu'à tester des missiles pour parvenir à l'objectif de paix et de stabilité sur la péninsule coréenne.
Le Commandement pour l'Indo-Pacifique des Etats-Unis s'est dit au courant des «lancements de missiles balistiques», mais a estimé que le dernier événement «ne constitue pas une menace immédiate pour le personnel ou le territoire américain ou pour nos alliés».
«Ces lancements de missiles mettent en évidence l'impact déstabilisateur du programme d'armement illicite de la RPDC», a-t-il souligné dans un communiqué de presse, faisant référence au nom officiel du Nord, la République populaire démocratique de Corée. «L'engagement des Etats-Unis dans la défense de la république de Corée et du Japon reste à toute épreuve.»
Les lancements de lundi depuis la capitale nord-coréenne semblent démonter l'évolution des capacités du Nord à tirer des missiles à partir de diverses plates-formes, notamment des trains, des aménagements souterrains ainsi que des installations terrestres.
La semaine dernière, Pyongyang a mis en garde contre une réaction «plus ferme et déterminée» à la récente imposition par les Etats-Unis de nouvelles sanctions contre six Nord-Coréens impliqués dans les programmes d'armes de destruction massive (ADM) et de missiles balistiques du régime.
L'armée nord-coréenne a également testé son missile hypersonique autoproclamé le 5 janvier et mardi la semaine dernière, faisant monter les tensions au milieu d'une impasse dans les négociations nucléaires avec les Etats-Unis.
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