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(5e LD) La Corée du Nord tire un missile balistique présumé vers la mer de l'Est

Actualités 27.02.2022 à 15h14
Des personnes regardent la nouvelle concernant le tir de missile balistique présumé de la Corée du Nord, à la gare de Séoul le dimanche 27 février 2022.

Des personnes regardent la nouvelle concernant le tir de missile balistique présumé de la Corée du Nord, à la gare de Séoul le dimanche 27 février 2022.

SEOUL, 27 fév. (Yonhap) -- La Corée du Nord a tiré ce dimanche un missile balistique présumé vers la mer de l'Est, a fait savoir le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de la Corée du Sud. Il s'agit de la huitième démonstration de force du régime depuis le début de l'année.

Le JCS a déclaré avoir détecté le lancement depuis les environs de Sunan à Pyongyang vers 7h52. Le projectile a volé sur une distance d'environ 300 km et à une altitude maximale de 620 km.

Ce lancement, le premier en un mois, est intervenu pendant le conflit militaire en Ukraine suite à l'invasion du pays par la Russie la semaine dernière.

Peu après le lancement, le chef d'état-major des armées, le général Won In-chun, et le général Paul LaCamera, le chef du Commandement des forces combinées Corée du Sud-Etats-Unis, se sont entretenus en visioconférence et ont réaffirmé leur engament à assurer une posture de défense «solide» des alliés, a indiqué le JCS.

«Concernant d'autres spécifications du missile, les autorités de renseignement de la Corée du Sud et des Etats-Unis sont en train d'effectuer une analyse détaillée», a déclaré le JCS dans un texto envoyé aux journalistes.

«Notre armée surveille étroitement la possibilité de nouveaux lancements et se tient prête (à toute éventualité)», a-t-il ajouté.

Le Nord aurait tiré le missile à partir d'un véhicule transporteur-érecteur-lanceur (TEL) avec un grand angle depuis l'aéroport de Sunan, ont indiqué des sources informées, laissant penser qu'il pourrait s'agir d'un missile balistique de moyenne portée (MRBM).

Le missile semble similaire au missile Pukguksong-2, un MRBM à combustible solide tiré depuis un véhicule mobile, connu comme le variant terrestre du missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) du Nord, le Pukguksong-1, selon des observateurs.

Sunan est l'endroit où le Nord a effectué un tir d'essai d'un soi-disant missile tactique guidé le 17 janvier. Le missile, appelé KN-24, est considéré comme sa version du système de missiles tactiques de l'armée américaine (ATACMS).

Le Nord a effectué sept séries de tests de missiles rien que le mois dernier, dont un missile balistique de portée intermédiaire le 30 janvier.

Suite au dernier tir d'essai, le Conseil de sécurité nationale (NSC) du bureau présidentiel Cheong Wa Dae a convoqué une réunion du comité permanent et exprimé de «forts regrets» à propos du lancement. La réunion a été présidée par le conseiller à la sécurité nationale Suh Hoon.

Le Commandement pour l'Indo-Pacifique des Etats-Unis a condamné le dernier lancement de missile du Nord et appelé ce dernier à s'abstenir d'effectuer de «nouveaux actes déstabilisants».

«Alors que nous évaluons que cet événement ne pose pas de menace immédiate au personnel et au territoire américains ou ceux de nos alliés, nous continuerons de suivre la situation», a déclaré le commandement dans un communiqué de presse.

«L'engagement des Etats-Unis envers la défense de la ROK et du Japon reste ferme», a-t-il ajouté. ROK est le sigle anglais du nom officiel du Sud, la république de Corée.

Il y a des spéculations persistantes selon lesquelles le Nord pourrait procéder à d'autres actes de provocations à l'avenir alors qu'il a fait le mois dernier la menace à peine voilée de lever le moratoire sur les essais nucléaires et de missiles de longue portée.

Pyongyang se serait abstenu d'effectuer de nouveaux tests de missiles au cours des Jeux olympiques d'hiver de Pékin, son allié traditionnel, qui se sont terminés dimanche dernier.

Park Won-gon, professeur d'études nord-coréennes à l'université féminine Ewha, a estimé que le dernier lancement de missile montrait que Pyongyang pourrait continuer de procéder à des provocations militaires de manière routinière dans le cadre des mesures d'«autodéfense» conformément à son plan de développement de la défense axé sur les programmes de modernisation d'armes.

«Le test de missile est une étape prévue. C'est une reprise des lancements dont le Nord s'est abstenu pendant les Jeux olympiques de Pékin», a noté Park.

«Si la Corée du Sud et la communauté internationale remettent en cause le lancement, (le Nord) pourrait protester fortement, en le décrivant comme une application d'un "deux poids deux mesures"», a-t-il ajouté.

Le régime Kim Jong-un semble chercher à renforcer la solidarité interne, sur fond d'impasse dans les négociations nucléaires avec Washington et de difficultés économiques aggravées par la pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19).

lsr@yna.co.kr

(FIN)

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