(2e LD) Le Nord dit avoir effectué un test pour développer un «satellite de reconnaissance»

La Corée du Nord a tiré un missile balistique présumé vers la mer de l'Est le dimanche 27 février 2022 et l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) a rapporté le lendemain qu'un essai important pour le développement d'un satellite de reconnaissance a été mené par l'Administration nationale du développement aérospatial (NADA) et l'Académie des sciences de défense (ADS). La KCNA a publié des photos qui auraient été prises depuis le projectile, dont une semblant représenter la péninsule coréenne. (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)
SEOUL, 28 fév. (Yonhap) -- La Corée du Nord a revendiqué ce lundi avoir effectué un «test important» pour développer un «satellite de reconnaissance» alors que la Corée du Sud estime qu'il s'agissait d'un lancement de missile balistique.
Le test de dimanche est intervenu sur fond de préoccupations selon lesquelles le Nord pourrait tirer une fusée à longue portée ou procéder à d'autres actes de provocation suite à sa menace voilée le mois dernier de suspendre son moratoire auto-imposé sur les essais nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).
«L'Administration nationale du développement aérospatial (NADA) et l'Académie des sciences de défense (ADS) ont effectué un test important dimanche dans le cadre du projet de développement d'un satellite de reconnaissance», a déclaré l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA).
Le test a aidé à confirmer «les caractéristiques et la précision de fonctionnement d'un système de photographie de haute définition, d'un système de tranmission de données et d'appareils de contrôle d'attitude», a ajouté la KCNA.
La KCNA a publié des photos de la péninsule coréenne qui auraient été prises depuis l'espace par un appareil installé sur le missile lancé hier.
L'armée sud-coréenne a dit que le Nord a tiré un missile balistique vers la mer de l'Est dimanche matin, la huitième démonstration de force de cette année.
Lancé depuis les environs de Sunan à Pyongyang vers 7h52, le projectile a volé sur une distance d'environ 300 km et à une altitude maximale de 620 km.
«Le gouvernement évaluera les implications du dernier lancement de missile en se basant sur une analyse en profondeur de ses spécifications et en accordant une attention particulière à la revendication de la Corée du Nord que le test [...] visait à développer un satellite de reconnaissance», a dit la porte-parole du ministère de l'Unification lors d'un point de presse. «Nous nous préparerons rigoureusement à toutes les possibilités qui s'ensuivront.»
Le développement d'un satellite de reconnaissance fait partie des projets clés de la défense que le Nord a dévoilés durant son grand congrès du Parti du travail en janvier de l'année dernière.
Le plan de développement de «satellite» du Nord semble montrer que le régime cherche à mener des projets de défense à enjeux importants incluant le développement d'une «ogive de vol planeur hypersonique» et d'une «ogive nucléaire hyper grande».
Rien qu'en janvier, la Corée du Nord a effectué sept séries de tests de missiles dont des lancements de missile hypersonique et de missile balistique de portée intermédiaire (IRBM).
Des observateurs considèrent le test de dimanche comme un prélude à un test de fusée à longue portée.
Dans le passé, le Nord a revendiqué avoir effectué des lancements de satellites, qui, selon des experts, auraient été des tests de fusées, en parlant de développement spatial «pacifique».
Les craintes sur un test d'ICBM du Nord persistent depuis que le Nord a proféré des menaces à peine voilée le mois dernier pour suspendre son moratoire auto-imposé sur les armes stratégiques déclaré en avril 2018 sur fond de négociations diplomatiques avec les Etats-Unis.
Les observateurs ont prédit que le Nord pourrait effectuer un acte provocateur pour marquer le 110e anniversaire du grand-père du dirigeant nord-coréen, Kim Il-sung, le 15 avril.
Le dernier tir est intervenu à 10 jours de l'élection présidentielle en Corée du Sud et sur fond de conflit armé en Ukraine suite à l'invasion par la Russie la semaine dernière.
rainmaker0220@yna.co.kr
lsr@yna.co.kr
(FIN)
-
Yoon : Séoul-Washington, une «alliance basée sur le nucléaire»
-
(LEAD) Des avions militaires chinois et russes pénètrent dans la KADIZ
-
Suga de BTS achève sa tournée au Japon, «la prochaine fois, on sera sept !»
-
BTS : le clip de «Dynamite» dépasse les 1,7 Md de vues sur YouTube
-
La Corée du Sud vise un siège au Conseil de sécurité de l'ONU