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(FOCUS) Yoon devrait faire preuve de fermeté avec la Corée du Nord alors que Pyongyang menace de franchir la «ligne rouge»

Gros plans 10.03.2022 à 05h07

SEOUL, 10 mars (Yonhap) -- Le président élu sud-coréen Yoon Suk-yeol devrait faire preuve de fermeté avec la Corée du Nord, comme sous les administrations conservatrices de Lee Myung-bak et Park Geun-hye, après sa prise de fonction en mai.

Il pourrait ainsi défaire une grande partie de ce que l'administration progressiste de Moon Jae-in a fait au cours des cinq dernières années pour pousser Pyongyang au dialogue.

Yoon, du parti d'opposition conservateur Parti du pouvoir du peuple (PPP), a remporté les élections à un moment où le régime de Kim Jong-un reprend les provocations. Pyongyang a effectué une série de tests de missiles balistiques au cours des derniers mois et a même laissé entendre qu'il pourrait tirer une fusée à longue portée. Le processus de paix en Corée est dans l'impasse.

L'ancien procureur général devenu homme politique a évoqué la nécessité d'envisager une frappe préventive sur la Corée du Nord en cas de menace imminente et de déployer un système de défense antimissile américain avancé, appelé THAAD, pour contrer les menaces croissantes posées par les missiles nord-coréens.

Dès le début de son mandat, Yoon sera probablement confronté à la lourde tâche de gérer les provocations et la politique de la corde raide de Pyongyang.

Selon les experts, sa priorité absolue en matière de politique étrangère sera de renforcer l'alliance avec les Etats-Unis, tout en maintenant les relations avec la Chine et la Russie afin de les utiliser comme levier pour reprendre le dialogue avec la Corée du Nord.

Le président élu sud-coréen Yoon Suk-yeol regarde la Corée du Nord au loin. (Photo d'archives)

Le président élu sud-coréen Yoon Suk-yeol regarde la Corée du Nord au loin. (Photo d'archives)

«Dès le début de son mandat, le nouveau président devra faire face à la situation géopolitique fortement détériorée sur la péninsule coréenne», a déclaré Cheong Seong-chang, directeur du Centre d'études nord-coréennes de l'Institut Sejong.

Compte tenu des promesses de campagne de Yoon et de ses autres déclarations jusqu'à présent, Cheong a ajouté qu'il reprend en grande partie la politique des deux anciens présidents conservateurs, Lee et Park, qui ont cherché à faire pression sur la Corée du Nord pour la pousser à se dénucléariser.

Yoon a accusé l'administration Moon d'aider le régime Kim à gagner du temps pour développer son programme d'armement et a souligné que «seule une solide dissuasion» peut garantir la paix de la Corée du Sud face aux menaces nord-coréennes.

Certains experts estiment que Yoon pourrait atténuer dans une certaine mesure sa position belliciste, considérée comme visant en partie à gagner le soutien des électeurs conservateurs.

«Ses messages à venir, maintenant, en tant que président élu, seront et devraient être différents», a déclaré Lim Eul-chul, professeur à l'Institut pour les études de l'Extrême-Orient de l'université de Kyungnam. «La question est maintenant de savoir comment envoyer un message stratégique et ciblé à la Corée du Nord pour garder la situation sous contrôle.»

Yoon a déclaré qu'il tenterait de reprendre les négociations nucléaires avec la Corée du Nord sur la base d'une feuille de route prévisible en matière de dénucléarisation, selon un principe de réciprocité.

Séoul est confronté à un exercice d'équilibriste de plus en plus délicat face à l'intensification de la rivalité sino-américaine et à la détérioration des relations entre les Etats-Unis et la Russie dans le contexte de la crise ukrainienne.

mathieu@yna.co.kr

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