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(FOCUS) L'enquête cinématographique de Park Chan-wook sur l'instinct humain dans un cadre élégant

Gros plans 29.05.2022 à 16h43

SEOUL, 29 mai (Yonhap) -- Park Chan-wook, qui a remporté samedi le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour sa romance «Decision to Leave», est l'un des réalisateurs coréens les plus connus sur la scène cinématographique internationale .

Il est particulièrement réputé pour ses œuvres teintées d'humour noir, d'érotisme et de détails sanglants présentés dans des mises en scène élégantes.

Ses films sur le thème de la vengeance et de la survie se focalisent sur la violence dans le cœur des gens en racontant l'histoire de personnes ordinaires poussées à commettre des actes extrêmes par désespoir. Les tabous et les contraintes sociaux et religieux sont remis en question dans les longs-métrages de Park, où les problèmes sociaux comme le matérialisme et la division des classes qui sont ouvertement couverts dans les films de Bong Joon-ho font rarement surface.

Le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook reçoit le Prix de la mise en scène pour le film «Decision to Leave» lors de la cérémonie de clôture du 75e Festival de Cannes, en France, le 28 mai 2022. (EPA=Yonhap)

Le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook reçoit le Prix de la mise en scène pour le film «Decision to Leave» lors de la cérémonie de clôture du 75e Festival de Cannes, en France, le 28 mai 2022. (EPA=Yonhap)

Après deux films qui n'ont pas trouvé leur public, dont son premier long-métrage «La lune est ce dont rêve le soleil» (1992), il est devenu célèbre avec le thriller à succès «Joint Security Area» (2000) sur l'amitié interdite et la tragédie des soldats du Nord et du Sud stationnés dans la zone frontalière intercoréenne.

Le film, qui reflète à peine les caractéristiques cinématographiques présentées dans les derniers titres du réalisateur, est devenu l'œuvre la plus regardée cette année-là avec une fréquentation de 5,8 millions de spectateurs et le film de Park qui a rencontré le plus grand succès. Il a concouru pour l'Ours d'or au Festival international du film de Berlin en 2001.

Une scène du film «Joint Security Area». (Image fournie par CJ ENM. Revente et archivage interdits)

Une scène du film «Joint Security Area». (Image fournie par CJ ENM. Revente et archivage interdits)

Sur la base de l'accueil meilleur que prévu de «Joint Security Area», Park a commencé à présenter ses goûts de manière audacieuse dans les projets suivant, en particulier dans la trilogie de la vengeance, un terme utilisé pour regrouper ses films «Sympathy for Mr. Vengeance» (2002), «Oldboy» (2003) et «Lady Vengeance» (2005).

Le thriller «Sympathy for Vengeance» a été acclamé par la critique pour l'élégance caractéristique de Park dans le cadrage et le style, mais il était trop horrible et cruel pour amener les fans de Park au cinéma.

Son film suivant sur le thème de la vengeance «Oldboy» a remporté des critiques positives pour son récit puissant et intense basé sur la bande dessinée japonaise homonyme, sa description profonde de la folie humaine et sa conception artistique sensationnelle.

Il a reçu le Grand Prix, le deuxième le plus élevé, au Festival de Cannes 2004, le prix international le plus important pour un film coréen jusque-là. Ce trophée l'a aidé à bâtir sa réputation comme l'un des cinéastes les plus en vue au monde.

Dans son projet final de la trilogie, «Lady Vengeance», il a continué à montrer sa capacité à raconter l'histoire d'une femme qui commence à se venger du véritable meurtrier d'une manière stylistiquement flashy et horriblement violente.

Une scène du film «Oldboy». (Image fournie par CJ ENM. Revente et archivage interdits)

Une scène du film «Oldboy». (Image fournie par CJ ENM. Revente et archivage interdits)

La comédie romantique «I'm a Cyborg, But That's OK» (2006) a remporté le prix Alfred Bauer au Festival international du film de Berlin en 2007, mais ce fut un échec au box-office en Corée du Sud.

Avec le film d'horreur «Thirst» (2009), Park a créé un long-métrage de vampires à l'érotisme et à la violence exacerbés en revisitant le roman original «Thérèse Raquin» d'Emile Zola.

Cela lui a valu le Prix du jury au Festival de Cannes 2009, la deuxième distinction que Park a remporté à Cannes.

Dans le thriller «Mademoiselle» (2016), Park a situé l'histoire dans la Corée occupée par les Japonais en 1930 afin d'amplifier l'érotisme et la violence intenses du roman original «Fingersmith» de Sarah Waters.

Il est devenu le premier film coréen récompensé dans la catégorie du meilleur film en langue non-anglaise aux British Academy Film Awards 2018.

Une scène du film «Mademoiselle». (Image fournie par CJ ENM. Revente et archivage interdits)

Une scène du film «Mademoiselle». (Image fournie par CJ ENM. Revente et archivage interdits)

A Cannes cette année, il a imaginé la romance «Decision to Leave», l'histoire d'un détective de police qui tombe amoureux d'une femme soupçonnée d'avoir assassiné son mari, sans sexe ni violence, considérée comme la signature de ses œuvres.

Même sans ces éléments, Park a réussi à raconter une histoire d'amour d'une manière plus palpitante et frissonnante. Le film lui a valu le prix du meilleur réalisateur à Cannes, son troisième prix décerné par le festival du film le plus prestigieux au monde.

Park a déclaré qu'il n'était pas un réalisateur qui ne faisait que des thrillers ou des mystères sanglants, mais un réalisateur qui faisait des films pleins d'éléments romantiques et comiques.

«Je ne plaisante pas. J'ai vraiment fait des films d'amour jusqu'à présent. Franchement, je veux les appeler des comédies romantiques», a-t-il déclaré plus tôt cette semaine lors du festival de Cannes. «La romance et la comédie sont les principales composantes de ces films. Ce n'était donc pas si spécial pour moi de faire une autre comédie romantique.»

as26@yna.co.kr

(FIN)

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