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(FOCUS) Avec le succès de Nuri, la Corée du Sud se rapproche de devenir une puissance technologique spatiale

Gros plans 21.06.2022 à 17h24

SEOUL, 21 juin (Yonhap) -- Le lancement réussi ce mardi de la fusée Nuri développée localement a ouvert une nouvelle ère dans le domaine des fusées et la technologie spatiale où la Corée du Sud est enfin devenue un acteur sérieux avec ses propres capacités.

Le premier lanceur de satellites produit dans le pays, également connu sous le nom de Korea Space Launch Vehicle-II (KSLV-II), a réussi à atteindre l'orbite après un succès partiel lors de son vol inaugural en octobre de l'année dernière. A ce moment-là, transportant une charge utile factice de 1,5 tonne, Nuri s'est bien comporté après le décollage du centre spatial de Naro à Goheung, à la pointe sud-ouest de la Corée du Sud, jusqu'à ce que le moteur du troisième étage brûle plus tôt que prévu, laissant la fusée à court de vitesse orbitale.

La mission était incomplète. Mais le premier lancement a été considéré comme un progrès significatif pour le pays, un retardataire relatif dans la course mondiale au développement spatial, Nuri ayant terminé avec succès toutes les séquences de vol. Le lancement de ce mardi, qui avait été reporté à deux reprises en raison d'abord de vents violents puis d'erreurs techniques, a marqué un bond en avant pour le programme spatial sud-coréen.

La fusée spatiale Nuri (KSLV-II) se dirige vers l'espace après son lancement du centre spatial de Naro à Goheung, dans la province du Jeolla du Sud, à 473 km au sud de Séoul, le mardi 21 juin 2022. Il s'agit de la deuxième tentative de lancement de Nuri après un échec en octobre 2021.

La fusée spatiale Nuri (KSLV-II) se dirige vers l'espace après son lancement du centre spatial de Naro à Goheung, dans la province du Jeolla du Sud, à 473 km au sud de Séoul, le mardi 21 juin 2022. Il s'agit de la deuxième tentative de lancement de Nuri après un échec en octobre 2021.

La première fusée spatiale fabriquée grâce à des technologies sud-coréennes, Nuri ou KSLV-II, transportant cinq satellites, décolle du centre spatial de Naro à Goheung, dans la province du Jeolla du Sud, à 473 km au sud de Séoul, le mardi 21 juin 2022. (Pool photo)

La première fusée spatiale fabriquée grâce à des technologies sud-coréennes, Nuri ou KSLV-II, transportant cinq satellites, décolle du centre spatial de Naro à Goheung, dans la province du Jeolla du Sud, à 473 km au sud de Séoul, le mardi 21 juin 2022. (Pool photo)

Le deuxième lancement de la première fusée spatiale sud-coréenne, Nuri ou KSLV-II, s'est déroulé au centre spatial de Naro à Goheung, dans la province du Jeolla du Sud, à 473 km au sud de Séoul, le mardi 21 juin 2022.

Le deuxième lancement de la première fusée spatiale sud-coréenne, Nuri ou KSLV-II, s'est déroulé au centre spatial de Naro à Goheung, dans la province du Jeolla du Sud, à 473 km au sud de Séoul, le mardi 21 juin 2022.

Cet exploit a fait de la Corée du Sud le septième pays au monde à développer un lanceur spatial entièrement national, avec la capacité de transporter un satellite pesant plus d'une tonne. Seuls la Russie, les Etats-Unis, la France, la Chine, le Japon et l'Inde sont capables de le faire. Cette fois, Nuri transportait un satellite de vérification des performances de 162,5 kilogrammes pour tester ses capacités et quatre satellites cubes développés par des universités locales à des fins de recherche universitaire, ainsi qu'un satellite factice de 1,3 tonne.

Il a fallu au pays plus d'une décennie et près de 2.000 milliards de wons (1,7 milliard de dollars) pour construire la fusée à trois étages avec des technologies spatiales indigènes, de la conception et de la fabrication aux tests et au lancement. Plus de 300 entreprises locales ont participé à ce projet d'une décennie, supervisé par l'Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI). Hanwha Aerospace Co. a pris en charge l'assemblage des moteurs de fusée à propergol liquide de 75 tonnes, surnommés le «cœur» de la fusée. Plusieurs dizaines de travailleurs des entreprises participantes ont même séjourné au KARI pendant des années pour le projet Nuri.

Bien qu'elle soit l'un des principaux producteurs mondiaux de produits de consommation de haute technologie et de semi-conducteurs de pointe, la Corée du Sud est loin derrière les autres pays en matière d'exploration spatiale. La taille de l'industrie spatiale du pays était évaluée à 3.890 milliards de wons, ce qui ne représentait qu'environ 1% du marché mondial en 2019, selon un rapport publié en septembre de l'année dernière par l'Association coréenne du commerce international (KITA).

L'industrie spatiale mondiale devrait atteindre 1.100 milliards de dollars d'ici 2040, contre 371 milliards de dollars en 2020, selon le rapport, alors que les investissements publics et privés augmentent pour rechercher des moyens innovants de communication plus rapide, de satellite à plus larges bandes et de livraison de produits à grande vitesse, entre autres. Après des années d'essais et d'erreurs, la Corée du Sud a poursuivi ses efforts dans l'exploration spatiale.

En janvier 2013, sa première fusée, construite avec des scientifiques russes, a été lancée avec succès en orbite, après une série de retards et deux échecs antérieurs. A cette époque, le lanceur spatial coréen 1, également connu sous le nom de Naro, transportait un satellite de 100 kilogrammes pour le placer en orbite au sommet de la fusée de 33 mètres composée d'un premier étage de construction russe et d'un étage supérieur sud-coréen.

Le rapport de la KITA indique que le gouvernement sud-coréen devra mettre en place un système pour encourager les sociétés privées à investir davantage dans le secteur et leur offrir des incitations publiques plus importantes, car la technologie spatiale est jugée essentielle à la construction d'infrastructures de diverses industries dans les années à venir.

«L'innovation est au point mort dans l'industrie spatiale mondiale depuis de nombreuses années. Mais la productivité s'est améliorée et des modèles commerciaux performants ont vu le jour, de nombreuses entreprises privées brillantes étant récemment entrées sur le marché», indique le compte rendu.

Cette réalisation de mardi est une chance pour la Corée du Sud de devenir un acteur important dans la chaîne de valeur du marché spatial, en étant à la fois un fabricant de fusées et un fournisseur de services par satellite, a déclaré Jung Gwi-il, l'auteur du rapport. «L'industrie spatiale du pays devra continuer à se développer sur la base du cercle vertueux de l'écosystème de développement spatial», a-t-il souligné.

as26@yna.co.kr

(FIN)

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