Officiel tué en mer Jaune : 2 ex-chefs du NIS sous le feu d'une enquête

SEOUL, 07 juil. (Yonhap) -- Les procureurs ont annoncé ce jeudi qu'ils avaient ouvert une enquête sur deux anciens chefs du Service national du renseignement (NIS) sur des allégations selon lesquelles ils auraient mal géré deux incidents distincts impliquant la Corée du Nord, prétendument pour s'attirer les faveurs de Pyongyang.

Le Parquet central du district de Séoul a déclaré avoir attribué les affaires concernant Park Jie-won, ancien chef du NIS, et son prédécesseur Suh Hoon à deux équipes distinctes. Les deux ont dirigé l'agence d'espionnage d'Etat sous l'ancienne administration Moon Jae-in.

Mercredi, le NIS a déposé une plainte contre Park pour avoir supprimé sans autorisation des rapports liés au renseignement concernant le meurtre par la Corée du Nord d'un responsable des pêches sud-coréen en septembre 2020.

Le responsable de 47 ans, Lee Dae-jun, a été tué par balles par les garde-côtes nord-coréens près de la frontière de la mer Jaune entre les deux Corées, un jour après avoir disparu alors qu'il était en service à bord d'un bateau d'inspection des pêches.

Le gouvernement de l'époque du président Moon Jae-in avait conclu que le responsable avait été tué alors qu'il tentait de faire défection vers le Nord, mais cette conclusion a été infirmée le mois dernier, car les Garde-côtes ont annoncé qu'ils n'avaient trouvé aucune preuve concrète à l'appui des allégations de défection. Park a été chef du NIS de juillet 2020 à mai 2022 jusqu'à ce que le président Yoon Suk-yeol prenne ses fonctions.

Il a catégoriquement nié les allégations dans une interview radio donnée à CBS, affirmant qu'il est impossible de supprimer le fichier original stocké sur le serveur du NIS, et s'il le faisait, cela laisserait une trace de la suppression.

«Pourquoi ferais-je une chose aussi stupide ?», a déclaré Park, ajoutant qu'aucun directeur ou fonctionnaire du NIS ne commettrait un tel acte alors qu'il peut être emprisonné après qu'un nouveau gouvernement vérifie le dossier.

Par ailleurs, le NIS a demandé au Parquet de faire la lumière sur un soupçon selon lequel Suh aurait ordonné la fin anticipée d'une enquête interne à propos de deux pêcheurs nord-coréens qui ont été renvoyés au Nord en novembre 2019 après avoir été capturés en mer près de la frontière intercoréenne orientale.

L'enquête sur un transfuge nord-coréen prend généralement entre 15 jours et un mois, mais celle menée à l'époque n'a duré que trois à quatre jours environ. Suh a travaillé à la tête du NIS de 2017 à 2020, puis a été conseiller à la sécurité nationale de Moon pendant deux ans.

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