(LEAD) La Corée du Sud et les Etats-Unis discutent de la Corée du Nord et des questions de l'alliance

SEOUL/WASHINGTON, 17 août (Yonhap) -- La Corée du Sud et les Etats-Unis ont tenu cette semaine leurs entretiens réguliers de défense sur la Corée du Nord et les questions de l'alliance en suspens, a déclaré ce mercredi le ministère de la Défense.

Les points à l'ordre du jour de la réunion de deux jours du Dialogue de défense intégrée Corée-Etats-Unis (KIDD), qui s'est tenue à partir de mardi, comprenaient les modalités de fonctionnement du système de défense antimissile américain avancé, appelé THAAD, déployé à Seongju, dans la province du Gyeongsang du Nord, et d'autres moyens de renforcer la dissuasion contre les menaces évolutives de la Corée du Nord.

Les discussions ont également porté sur la manière de renforcer la coopération trilatérale en matière de sécurité avec le Japon, notamment sur la question de l'Accord de sécurité générale d'informations militaires (GSOMIA) entre Séoul et Tokyo.

«Les représentants des Etats-Unis et de la république de Corée ont réaffirmé leur objectif commun de dénucléarisation complète de la péninsule coréenne et se sont engagés à ce que les forces combinées des Etats-Unis et de la république de Corée restent prêtes et positionnées pour défendre la république de Corée», indique un communiqué de presse conjoint publié par le département américain de la Défense.

La Corée du Sud était représentée par le vice-ministre adjoint de la Défense chargé de la politique, Heo Tae-keun, et la délégation américaine était dirigée par Siddharth Mohandas, assistant du secrétaire adjoint à la défense pour l'Asie orientale.

Les pourparlers de deux jours se sont terminés alors que la Corée du Nord a repris ses provocations, en tirant deux missiles de croisière en direction de la mer Jaune. Il s'agit du premier tir de missiles de croisière depuis janvier. Pyongyang a tiré plus de 30 missiles balistiques cette année.

«Les dirigeants ont discuté de la menace que représente la RPDC, en particulier de l'augmentation du volume et de l'ampleur des essais de missiles de la RPDC au cours de l'année dernière», indique le communiqué, qui désigne la Corée du Nord par son nom officiel, la République populaire démocratique de Corée.

Les deux parties ont échangé des informations et des évaluations sur les activités du site souterrain d'essais nucléaires à Punggye-ri en Corée du Nord. Pyongyang aurait terminé les préparatifs d'un nouvel essai nucléaire à cet endroit.

«Les deux parties ont affirmé que, si la RPDC procédait à un essai nucléaire, la république de Corée et les Etats-Unis prendraient une réponse bilatérale forte et ferme, incluant des options de déploiement de moyens stratégiques américains dans la région», indique le communiqué conjoint.

«Les responsables américains ont réaffirmé l'engagement inébranlable des Etats-Unis à défendre la république de Corée, en s'appuyant sur toute la gamme des capacités militaires américaines, notamment les capacités nucléaires, conventionnelles, de défense antimissile et autres capacités non nucléaires avancées», ajoute le communiqué.

A cette fin, les pays ont réaffirmé leur engagement à tenir le Groupe de consultation et de stratégie de dissuasion élargie le mois prochain, selon la déclaration.

Le dialogue de haut niveau sur la dissuasion élargie des Etats-Unis a été suspendu en 2018.

Ils sont également convenus d'élargir la taille et la portée de leurs exercices conjoints à l'occasion de l'exercice Ulchi Freedom Shield (UFS) qui doit commencer la semaine prochaine, selon le ministère sud-coréen de la Défense.

Parallèlement à la réunion du KIDD, les alliés ont également tenu le Comité de stratégie de dissuasion (DSC), au cours duquel Washington a réaffirmé son engagement à mobiliser toute la gamme de ses capacités militaires, y compris les options nucléaires, pour défendre la Corée du Sud.

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