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(LEAD) Washington a fait une proposition de dialogue à la Corée du Nord en juillet

International 20.09.2022 à 22h02

SEOUL, 20 sept. (Yonhap) -- Les Etats-Unis ont fait une nouvelle proposition de dialogue à la Corée du Nord cet été via un canal de communication à New York, mais Pyongyang n'a pas répondu, a déclaré ce mardi l'envoyé nucléaire de Washington.

Sung Kim, envoyé spécial américain pour la Corée du Nord, a déclaré que la proposition avait été faite en juillet par le canal de New York, impliquant la mission diplomatique nord-coréenne à l'ONU, soulignant l'engagement continu de l'administration Joe Biden à reprendre contact avec Pyongyang.

«Je crois que notre dernière communication avec la RPDC a eu lieu au cours de l'été. Nous avons envoyé le message réitérant notre intérêt à être en contact et reproposant également notre offre d'envoi de fournitures liées au Covid-19», a déclaré Kim lors d'une réunion avec des journalistes à Séoul, faisant référence au nom officiel de la Corée du Nord, la République populaire démocratique de Corée. Pyongyang n'a répondu à aucun de ces messages, a-t-il fait savoir.

L'ambassadeur a souligné qu'un confinement «strict» dû à une pandémie dans le Nord et la propagation du coronavirus pourraient être des raisons potentielles pour lesquelles le Nord ne répond pas aux propositions récentes et précédentes des Etats-Unis ces dernières années.

«Au fur et à mesure qu'ils maîtrisent la situation liée au Covid-19 et qu'ils s'ouvrent, ils pourraient montrer un certain intérêt», a-t-il déclaré.

Kim a souligné que Séoul et Washington avaient «de nombreuses idées créatives» pour reprendre le dialogue avec le Nord, appelant Pyongyang à revenir à la table des négociations pour travailler à la «dénucléarisation complète» de la péninsule coréenne et aborder «les questions qui préoccupent toutes les parties».

«Le problème est que pour essayer ces idées, nous avons besoin d'un partenaire. Mais la seule chose que nous voulons éviter, c'est de négocier par nous-mêmes», a-t-il déclaré. «Nous avons besoin d'un partenaire volontaire de l'autre côté de la table, qui prendra part à une discussion sérieuse sur toutes ces idées que nous avons, de nombreuses idées créatives, y compris des idées qui répondent à leurs préoccupations.»

Lorsqu'on lui a demandé si son équipe contacterait le Nord dans un proche avenir, l'envoyé a déclaré qu'il n'en avait pas l'intention pour le moment.

Démontrant la volonté de diplomatie de Washington avec Pyongyang, Kim a également noté que Biden n'avait pas exclu la possibilité de participer à la diplomatie avec le régime récalcitrant.

«Nous n'avons pas exclu la participation du dirigeant dans la diplomatie, mais cela devrait être fait lors qu'il y aura une préparation adéquate et que les perspectives de progrès soient réelles pour que notre président participe personnellement», a-t-il déclaré.

Evoquant les inquiétudes persistantes quant à la possibilité que le Nord effectue son septième essai nucléaire, Kim a averti qu'il y aurait une réponse «plus forte qu'avant» si cela se produisait.

«Je pense que notre réponse sera responsable et décisive, et cela enverra un message très clair à la RPDC qu'il y a des conséquences à leurs actions irresponsables», a déclaré Kim.

Il a ajouté que «je pense qu'il est inévitable que notre réponse soit plus forte qu'auparavant. Nous devons nous appuyer sur ce que nous avons fait, car cela n'aurait aucun sens pour nous de rester les mêmes alors que les Nord-Coréens continuent de multiplier leur provocation».

Concernant la récente codification par le Nord d'une politique nucléaire, Kim a dit qu'il l'a pris au sérieux, mais a mis en garde contre une «analyse exagérée» de celle-ci.

«Je pense que le risque pour la sécurité est trop réel pour que nous supposions simplement que tout est un bluff», a-t-il déclaré. «Je pense que plutôt que d'essayer d'analyser trop ce que cela signifie réellement, il est beaucoup plus constructif pour nous de nous concentrer sur ce que nous pouvons faire, c'est-à-dire nous assurer que nous sommes prêts à faire face à toutes les éventualités.»

Kim a écarté les spéculations selon lesquelles la Corée du Nord aurait pu être retirée de la liste des priorités politiques des Etats-Unis alors que Washington est préoccupé par une série d'autres défis, comme la guerre en Ukraine.

«Je peux vous assurer que c'est toujours une question de grande priorité et de préoccupation pour le gouvernement américain», a-t-il déclaré, évoquant les programmes d'armes de destruction massive du Nord et les droits de l'Homme et les situations humanitaires en Corée du Nord.

Quant à l'approche «pratique et progressive» de Washington face au dilemme nucléaire du Nord, l'envoyé a souligné la réalité technique : la dénucléarisation ne peut pas se réaliser «du jour au lendemain». Les étapes devraient être échelonnées, a-t-il dit.

Concernant la possibilité que la réduction des armements soit un objectif intermédiaire vers l'état final de la dénucléarisation du Nord, il a déclaré que «personne» ne parle de réduction des armements.

«Notre politique reste toujours de poursuivre la dénucléarisation complète par la diplomatie», a-t-il ajouté.

Sung Kim, envoyé spécial américain pour la Corée du Nord, prend la parole lors d'une réunion avec des journalistes dans l'ambassade américaine en Corée du Sud à Séoul, le mardi 20 2022. (Pool photo)

Sung Kim, envoyé spécial américain pour la Corée du Nord, prend la parole lors d'une réunion avec des journalistes dans l'ambassade américaine en Corée du Sud à Séoul, le mardi 20 2022. (Pool photo)

eloise@yna.co.kr

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