Silence du Nord sur le tir d'IRBM et absence de Kim Jong-un depuis près d'un mois

Des gens regardent sur la chaîne de télévision Yonhap News TV des informations sur le tir d'un missile balistiques de portée intermédiaire nord-coréen, à la gare de Séoul le mardi 4 octobre 2022.
SEOUL, 05 oct. (Yonhap) -- Les médias d'Etat nord-coréens sont restés silencieux ce mercredi sur le lancement de missile balistique de portée intermédiaire (IRBM) que le régime nord-coréen a effectué hier et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un est absent de la scène publique depuis près d'un mois. L'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA), la Télévision centrale nord-coréenne (KCTV) et le Rodong Sinmun, organe de presse du Parti du travail, n'ont publié aucun rapport sur le lancement de la veille.
Le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS) de la Corée du Sud a déclaré hier que le Nord avait tiré à 7h23 depuis Mupyong-ri, dans la province du Jagang, un IRBM. Celui-ci a survolé le nord du Japon avant de retomber dans l'océan Pacifique. Précédemment, le Nord avait testé un IRBM le 30 janvier dernier.
Les médias d'Etat nord-coréens publient habituellement le lendemain des articles et photos évaluant les tirs de la veille et précisant leur nature dans le but de vanter ses capacités militaires au monde extérieur et de renforcer l'unité nationale. Cela dit, ils ne font plus mention des caractéristiques des missiles tirés et ne précisent plus s'ils ont été tirés avec succès ou non depuis mai. Leur silence après des actes de provocation est devenu désormais plus coutumier.
«Le fait que (le Nord) ne rapporte pas de tirs de missiles dans le pays par le biais de médias comme le Rodong Sinmun montre que la situation intérieure n'est pas bonne», a estimé Park Won-gon, professeur de l'université féminine Ewha. «Les habitants locaux qui ont vu une détérioration des situations sanitaire et alimentaire n'évalueraient pas positivement les tirs de missiles alors qu'on parle jusqu'à 300.000 morts du nouveau coronavirus (Covid-19) au Nord.»
Des observateurs estiment que le Nord semble adopter une «ambigüité stratégique» étant donné que le numéro un nord-coréen Kim Jong-un a officiellement déclaré avoir achevé la préparation de ses forces nucléaires. A travers ce silence, le Nord semble laisser entendre que ces tests de missiles entrent dans le cadre d'un plan de renforcement de sa défense nationale et qu'il ira jusqu'à effectuer un nouvel essai nucléaire.
Par ailleurs, le dirigeant nord-coréen n'est pas apparu en public depuis 25 jours, marquant sa plus longue absence depuis le début de l'année. Sa dernière activité publique remonte au 9 septembre, jour où il a participé à une grande manifestation nocturne destinée à célébrer le 74e anniversaire de la fondation de l'Etat. Kim a également été absent de la scène publique pendant environ trois semaines en juillet, provoquant des rumeurs sur son état de santé, mais le Service national du renseignement (NIS) a indiqué le mois dernier qu'il était en bonne santé.
lsr@yna.co.kr
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