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(3e LD) Pyongyang effectue des tirs combinés de SRBM de différents types

Actualités 06.10.2022 à 15h59
Version nord-coréenne du missile balistique russe Iskander. (Photo d'archives Yonhap=KCNA) (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)

Version nord-coréenne du missile balistique russe Iskander. (Photo d'archives Yonhap=KCNA) (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)

Un missile balistique nord-coréen. (Photo d'archives Yonhap)

Un missile balistique nord-coréen. (Photo d'archives Yonhap)

L'USS Ronald Reagan arrive à Busan
L'USS Ronald Reagan arrive à Busan

Le porte-avions géant USS Ronald Reagan arrive le vendredi 23 septembre à la base navale de Busan, dans le sud-est du pays, pour son premier exercice conjoint avec la marine sud-coréenne près de la péninsule coréenne en cinq ans alors que les alliés cherchent à renforcer la dissuasion face aux menaces militaires nord-coréennes.

SEOUL, 06 oct. (Yonhap) -- La Corée du Nord a tiré ce jeudi deux missiles balistiques de courte portée (SRBM) de différents types entre 6h01 et 6h23 depuis le quartier de Samsok à Pyongyang, vers la mer de l'Est, selon l'annonce du Comité des chefs d'état-major interarmées de Séoul. A peine deux jours après un tir de missile balistique de portée intermédiaire (IRBM) au-dessus de l'archipel japonais, la Corée du Nord a effectué une nouvelle provocation face au redéploiement du porte-avions géant américain USS Ronald Reagan en mer de l'Est.

Le premier SRBM, qui a parcouru la distance de 350 km en atteignant une altitude de 80 km et une vitesse de Mach 5, serait un missile tactique KN-25 tiré depuis un lance-roquettes multiple de grande taille, alors que le second, qui a volé 800 km avec un apogée de 60 km et une vitesse maximale de Mach 6, serait un KN-23, version nord-coréenne du missile balistique russe Iskander. Il s'agit des premiers tirs combinés de plusieurs types de missile par le Nord depuis le 5 juin dernier, jour où le régime communiste a lancé simultanément huit SRBM dont un KN-24 modelé sur le missile tactique de l'armée américaine ATACMS.

Ces tirs simultanés de différents types de SRBM semblent destinés à rendre difficiles toute attaque par la Corée du Sud et les Etats-Unis contre l'origine de sa provocation et les interceptions de missiles. Il est d'autant plus difficile à intercepter un KN-23 que ce dernier suit une trajectoire complexe avec une montée dans la phase terminale du vol.

En particulier, le KN-23 tiré ce matin a affiché une portée plus importante que celle connue jusqu'à présent, 300-600 km, en volant sur environ 800 km. Le Nord semble chercher à améliorer la performance du missile à travers un réglage de ses caractéristiques comme la distance du vol en ajustant le poids de l'ogive avant son déploiement sur le terrain.

La ville côtière de Gangneung, où la Corée du Sud et les Etats-Unis ont effectué des tirs dans le cadre d'un exercice conjoint en réponse au lancement d'IRBM nord-coréen, et le quartier général militaire sud-coréen de Gyeryongdae se trouvent tous les deux à portée des KN-23 et KN-25 alors qu'ils sont situés respectivement à 307 et 334 km de Pyongyang. De surcroît, la version améliorée du KN-23 d'une portée de 800 km placerait toute la Corée du Sud à sa portée, la distance entre la capitale nord-coréenne et l'île méridionale sud-coréenne de Jeju étant de 620 km.

Il est également à noter que le Nord a effectué les tirs pour la première fois dans le quartier de Samsok, situé à l'est de l'aéroport de Sunan et éloigné du centre de la capitale nord-coréenne, où se trouve le commandement de la défense de Pyongyang. Il est possible que le Nord ait voulu montrer sa capacité à lancer de nouvelles contre-attaques depuis d'autres endroits comme Samsok, même si la Corée du Sud et les Etats-Unis neutralisent l'aéroport de Sunan, d'où sont souvent tirés des missiles.

L'USS Ronald Reagan est retourné dans les eaux de la mer de l'Est après les avoir quittées la semaine dernière suite à une manœuvre avec la marine sud-coréenne et à un exercice anti-sous-marin trilatéral impliquant également le Japon.

Le 4 octobre dernier, la Corée du Nord a tiré un IRBM depuis Mupyong-ri, dans la province du Jagang, qui a traversé le ciel du Japon, incitant les autorités japonaises à déclencher l'alerte pour la mise à l'abri. Ce missile a parcouru 4.500 km et a atteint une altitude de 970 km avec une vitesse maximale de Mach 17. Les autorités militaires ont analysé qu'il s'agissait d'un missile balistique de type Hwasong-12.

La Corée du Nord a farouchement contesté les exercices militaires sud-coréano-américains en septembre, qui ont marqué la reprise des exercices sur le terrain entre les deux pays, ainsi que les manœuvres navales combinées entre la Corée du Sud et les Etats-Unis et un exercice anti-sous-marin qui a été mené par la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon en mer de l'Est avec la participation de l'USS Ronald Reagan la semaine dernière.

Ce matin, la Corée du Nord a publié un communiqué au nom de son ministère des Affaires étrangères disant que «les Etats-Unis créent une menace sérieuse sur la péninsule coréenne ainsi que dans les régions environnantes en déployant un groupe de frappe de porte-avions dans les eaux de la péninsule coréenne». L'USS Ronald Reagan effectuera des exercices navals tripartites entre la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis avec des exercices de détection et de poursuite des missiles balistiques nord-coréens.

Durant les 12 derniers jours, le régime nord-coréen a effectué six séries de tirs de missiles, un tir tous les deux jours en moyenne, dont un SRBM le 25 septembre dernier depuis la région de Taechon dans la province du Pyongan du Nord, 2 missiles depuis Sunan à Pyongyang le 28 septembre, 2 missiles depuis Sunchon dans la province du Pyongan du Sud le 29 septembre, 2 missiles depuis Sunan à Pyongyang encore une fois le 1er octobre, puis un IRBM le 4 octobre dernier. La Corée du Nord a lancé au total 22 missiles balistiques et 2 missiles de croisière durant cette année.

jhoh@yna.co.kr

lsr@yna.co.kr

(FIN)

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