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(2e LD) Le Nord a tiré un ICBM vers la mer de l'Est

Actualités 03.11.2022 à 12h09
Des personnes regardent l'annonce de tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord à la gare de Séoul, le mercredi 2 novembre 2022.

Des personnes regardent l'annonce de tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord à la gare de Séoul, le mercredi 2 novembre 2022.

SEOUL, 03 nov. (Yonhap) -- La Corée du Nord a tiré ce jeudi un missile balistique intercontinental (ICBM) et deux semblant être de courte portée vers la mer de l'Est, a fait savoir le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS).

Ce dernier a indiqué avoir détecté ce qui semble être un lancement de missile balistique de longue portée depuis la région de Sunan à Pyongyang vers 7h40, ainsi que des tirs de deux missiles balistiques de courte portée (SRBM) présumés depuis Kaechon, dans la province du Pyongan du Sud, à partir d'environ 8h39.

Le missile de longue portée a parcouru environ 760 km avec un apogée de 1.920 km et une vitesse maximale de Mach 15, alors que les deux SRBM ont volé environ 330 km en atteignant une altitude d'environ 70 km et une vitesse maximale de Mach 5, a-t-il précisé. Il s'agit du premier lancement d'ICBM du Nord depuis fin mai, a confirmé l'armée sud-coréenne. Celle-ci avait noté plus tôt dans la journée que son moteur et sa tête se sont séparés, en ajoutant qu'il aurait été lancé avec un grand angle sur fond de possibilité d'un lancement raté.

«Notre armée a renforcé la surveillance et la vigilance, tout en maintenant la posture de préparation en étroitement coopération avec les Etats-Unis», a indiqué le JCS dans un communiqué. Ces provocations sont intervenues un jour après que le Nord a tiré plus d'une vingtaine de missiles, le plus grand nombre de missiles lancés pour un seul jour, dont l'un a franchi la frontière maritime intercoréenne de facto pour la première fois depuis la guerre de Corée (1950-1953).

Le Nord serait en train de montrer sa puissance de feu pour protester contre l'exercice aérien conjoint Corée du Sud-Etats-Unis de cette semaine qui a mobilisé plus de 240 aéronefs sur fond de possibilité de voir Pyongyang effectuer un essai nucléaire bientôt. Pyongyang dénonce systématiquement les exercices conjoints entre Séoul et Washington comme une répétition d'invasion. Les alliés soulignent quant à eux que les exercices sont de nature défensive.

Pak Jong-chon, secrétaire du Comité central du Parti du travail du Nord, a averti hier que son pays ferait payer «un prix horrible» si la Corée du Sud et les Etats-Unis tentent d'utiliser leurs forces contre la Corée du Nord. Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a également menacé hier les Etats-Unis avec des «mesures de suivi plus puissantes» s'ils continuent de manière imprudente leurs provocations militaires.

lsr@yna.co.kr

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