(2e LD) Yoon suspend indéfiniment la séance quotidienne de questions-réponses

Actualités 21.11.2022 à 21h33

SEOUL, 21 nov. (Yonhap) -- Le président Yoon Suk-yeol a suspendu la séance quotidienne de questions-réponses avec les journalistes à son arrivée au bureau présidentiel à partir de ce lundi, a fait savoir le bureau présidentiel, après une dispute entre un journaliste de MBC et un conseiller présidentiel vendredi dernier.

La querelle s'est produite après que Yoon a dit qu'il avait été «inévitable» que son bureau refuse aux journalistes de MBC l'accès à l'avion présidentiel pour couvrir son voyage en Asie du Sud-Est plus tôt ce mois-ci étant donné que la chaîne a effectué un reportage «malicieux».

Cette mesure a été perçue comme une réponse à la diffusion par MBC de ses propos tenus en privé devant un micro ouvert à New York en septembre que la chaîne a sous-titrés pour faire croire qu'il a prononcé des mots vulgaires en parlant du président américain Joe Biden, d'après les explications du bureau présidentiel qui a démenti le rapport de MBC en affirmant que le président n'a pas mentionné Biden.

Alors que le président quittait le hall pour se diriger vers son bureau, un journaliste de MBC a crié dans son dos : «Qu'est-ce que MBC a fait de malicieux ?» Peu après, il s'est disputé avec un conseiller présidentiel qui l'a réprimandé pour avoir été impoli.

«Le bureau présidentiel a décidé de suspendre la séance de questions-réponses à partir du 21 novembre», a-t-il dit à la presse. «Nous avons décidé qu'elle ne pourrait pas continuer sans mesures fondamentales pour prévenir une récurrence du récent incident infect», en ajoutant que la séance a été conçue pour une communication ouverte avec le peuple. «Nous envisagerons de la relancer si des mesures sont établies pour accomplir adéquatement cet objectif.»

La séance de questions-réponses du président à son arrivée au bureau est devenue une caractéristique principale de Yoon et a donné aux journaliste un accès sans précédent au président lors des six premiers mois de son mandat. La séance n'a jamais été suspendue sauf lors de la recrudescence de l'épidémie de nouveau coronavirus (Covid-19) en juillet et durant la période de deuil national pour rendre hommage aux victimes de la bousculade à Itaewon.

Plus tard dans la journée, l'Association coréenne des journalistes, la plus grande organisation du pays avec quelque 11.000 membres, a publié une déclaration, exhortant le bureau présidentiel à «cesser immédiatement ses tentatives de tenir à distance les journalistes et d'attiser de nouveaux conflits». L'association a fustigé le bureau présidentiel pour avoir tenté d'accuser MBC pour la suspension de la séance de questions-réponses.

Le groupe a également critiqué le bureau présidentiel pour avoir contacté les journalistes chevronnés qui couvrent les affaires présidentielles et discuté des options de sanction pour MBC avant de suspendre la séance.

«Ce genre d'acte est perçu non seulement comme des représailles tenace contre les médias ayant des opinions contraires, mais aussi comme une tentative de faire d'une seule agence un bouc émissaire pour apprivoiser les médias dans leur ensemble», a déclaré l'association dans le communiqué.