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(Interview Yonhap) Youtubeur Laurent Caccia : «La passion de l'aventure et du partage avec authenticité et simplicité»

Actualités 10.12.2022 à 17h00
Le youtubeur français Laurent Caccia lors de l'interview au siège de l'agence de presse Yonhap, le vendredi 9 décembre 2022.

Le youtubeur français Laurent Caccia lors de l'interview au siège de l'agence de presse Yonhap, le vendredi 9 décembre 2022.

SEOUL, 10 déc. (Yonhap) -- Laurent Caccia est avant tout un grand voyageur. Le Français a bourlingué dans une dizaine de pays d'Asie et d'Océanie avant de finalement décider de poser ses valises au pays du Matin-Clair. Aujourd'hui, ce jeune papa, marié à une Sud-Coréenne, raconte sa vie à Séoul et surtout sa passion du voyage.

Le Varois d'origine est l'un des plus grands youtubeurs français en Corée où il est installé depuis 2018. Il compte près de 600 vidéos à son actif et plus de 277.000 abonnés sur sa chaîne qui existe depuis maintenant 10 ans. Il a aussi voyagé en Australie, au Japon, en Chine, en Inde, au Vietnam, en Thaïlande, à Hongkong, à Taïwan et à Singapour. Il réalise des vlogs sur ses aventures et se dit gagné par «la passion de l'aventure et du partage avec authenticité et simplicité».

Tout est parti de Fréjus le 1er avril 2013. A 27 ans, avec un copain de lycée, il a décidé de quitter la Provence pour «partir à l'aventure et faire une nouvelle vie ailleurs», confie-t-il dans une interview donnée vendredi au siège de l'agence de presse Yonhap. Profitant du programme vacances-travail, il a choisi le bout du monde et s'est envolé pour l'Australie, avec une caméra GoPro Hero 3, à une époque où les vlogs n'existaient pas encore en France.

«A Sydney, j'ai commencé à filmer mon aventure en postant tous les jours», raconte Laurent Caccia, youtubeur depuis 2012. «C'était juste une passion. J'avais envie de partager ce que je faisais. Il y avait très peu de contenus sur l'Australie.» Mais après deux mois au pays des kangourous, les deux amis ont décidé de refaire leur sac pour s'aventurer vers une terre inconnue et plus vibrante : la Corée du Sud.

A Séoul, ils ont trouvé «sans le chercher vraiment, le dynamisme, la chaleur, la vie». «Cela s'est fait tout seul, naturellement. On avait zéro contact avec l'Asie, on ne connaissait absolument rien à la Corée et, le 1er juin, on a atterri à Séoul», se souvient-il. «Dès le premier jour, on a été charmés par le pays et par les habitants.»

«On a passé un mois génial, on a rencontré des gens extraordinaires. C'était exactement ce qu'on recherchait, l'ambiance, l'atmosphère», poursuit-il. Un seul mois, pour des raisons budgétaires. Ils ont été contraints de repartir en France pour reconstituer un capital, revenir et devenir globe-trotteur avec une caméra à la main.

Pour Laurent Caccia, sa chaîne se caractérise par «la passion de l'aventure et de la découverte, l'ouverture d'esprit et au monde, et le partage». «Les vidéos que je préfère faire, ce sont les vidéos d'exploration et de découverte, c'est-à-dire des vidéos où je vais présenter un lieu, une spécialité culinaire», souligne-t-il.

Toutefois, il se perçoit plutôt comme un «entrepreneur» car, «pour vivre de YouTube, il faut faire des millions de vues». «En fait, c'est tout ce que je développe autour qui me permet de vivre», explique-t-il.

La pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19) a été un grand coup de frein à ses périples à l'étranger et la naissance d'un petit garçon il y a deux ans a modifié la trame de ses activités. Pendant ces quelques années, il dit avoir été plus dépendant des revenus de YouTube. Il a donc dû se concentrer sur des vidéos plus attractives «que les gens veulent voir».

Toutefois, il insiste sur le fait que «je n'ai jamais donné une importance capitale aux chiffres (nombre d'abonnés)». «C'est plutôt grâce aux gens qui m'envoient des messages que je me rends compte qu'il y a des personnes qui me suivent. Mais c'est vrai, quand on y pense, c'est énorme. Ce n'était pas un objectif quand j'ai monté ma chaîne. Cela s'est fait avec le temps, petit à petit.»

Par ailleurs, il estime que pour dégager un revenu d'environ 2.000 euros par mois sur YouTube et grâce aux partenariats, il faut générer au moins 1 million de vues dans le mois. Dans son cas, les placements de produit ou service sont généralement en lien avec les voyages et les langues, comme pour des traducteurs et applications linguistiques.

Son développement sur la plate-forme de partage de vidéos lui a permis d'attirer des sponsors, qu'il n'accepte pas toujours, et de faire des collaborations avec d'autres grands youtubeurs basés hors de Corée comme Jules en Asie et FastGoodCuisine très récemment.

Mais, avec la réouverture des frontières, Laurent Caccia compte reprendre «avec passion et investissement» ses «saisons» (séries de vidéos dans un pays particulier), la dernière remontant à 2019. Il avoue avoir une affection particulière pour le Japon, où son ami youtubeur Ichiban Japan réside, et Taïwan, pays d'accueil de son premier compagnon de voyage.

En parallèle, il a d'autres activités comme l'organisation depuis 2016 de circuits personnalisés de deux semaines en Corée qu'il accompagne lui-même et qui sont réservés exclusivement à ses abonnés. Suspendus pendant la crise sanitaire, ces voyages reprendront à raison de quatre groupes par an, généralement au printemps et en automne, les meilleures saisons.

Il a aussi tenu à parler de trois amis et collègues youtubeurs français également installés dans le pays : Jisoo de Korea Dash, Jake de The Korean Dream et Fabien Yoon, avec qui il entretient des relations très proches. Le premier aborde plutôt les aspects sociaux, le deuxième propose surtout des contenus culturels et linguistiques et le troisième est connu pour son éclectisme

Sa prochaine vidéo présentera des plats que les Coréens aiment manger en hiver : le sundaeguk (soupe de boudin), le cheonggukjang (soupe de pâte de soja fermentée), le doganitang (ragoût d'articulations et d'os de bœuf) et le sundubu jjigae (plat mijoté à base de tofu).

Propos recueillis par Xavier Baldeyrou

(FIN)

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