Bousculade à Itaewon : la commission parlementaire enquête sur le site de l'accident

SEOUL, 21 déc. (Yonhap) -- Les membres de la commission parlementaire spéciale se sont rendus ce mercredi sur le site de la bousculade meurtrière d'Itaewon et au poste de police du quartier.

Dirigés par le chef de la commission, le député Woo Sang-ho du principal parti d'opposition, le Parti démocrate (PD), les membres des partis rivaux ont d'abord rendu hommage à l'autel installé près de la station de métro de Noksapyeong avant de visiter le site de l'accident et le poste de police d'Itaewon.

Les familles endeuillées ont fondu en larmes lors de leur visite et certains ont appelé à ce que l'enquête parlementaire découvre la vérité derrière le mouvement de foule qui a tué 158 personnes, principalement des jeunes qui avaient la vingtaine, le 29 octobre.

D'autres ont fustigé les membres de la commission pour leur visite tardive qui a eu lieu environ un mois après que les dirigeants des partis au pouvoir et de l'opposition ont accepté de lancer la commission spéciale pour mener une enquête parlementaire.

Les membres de la commission ont visité la ruelle étroite où l'accident a eu lieu et le poste de police d'Itaewon à proximité pour s'enquérir de la réponse de la police sur place. Certains membres ont critiqué les officiers pour leur réponse bâclée.

Les députés devaient visiter l'Agence de la police de Séoul (SMPA) et la mairie de Séoul dans l'après-midi.

«S'il y avait eu deux policiers en uniforme en haut et en bas de l'allée, cela ne serait pas arrivé», a déclaré la députée du PD Jin Sun-mee, accusant la police de ne pas avoir contrôlé la foule.

Woo, le chef de la commission, s'est engagé à se pencher sur les raisons pour lesquelles l'accident n'a pas été évité et à déterminer ceux qui sont responsables de la tragédie.

«C'est navrant de penser à la douleur et à la souffrance que les victimes ont endurées lors de leur décès», a-t-il déclaré. «En enquêtant sur la vérité, nous déterminerons clairement pourquoi l'accident n'a pas été évité à l'avance et où en est la responsabilité.»

Il s'agit de la première activité d'enquête de la commission, qui a été entravée par un différend sur le projet de budget de l'Etat et une motion de destitution adoptée par le PD contre le ministre de l'Intérieur.

Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), le parti au pouvoir, avait refusé de participer à la commission, affirmant que le parti d'opposition n'avait pas respecté un accord de compromis voulant que l'on vote d'abord le budget national avant de lancer sérieusement l'enquête parlementaire.

Les députés du PPP ont réintégré la commission ce mercredi après avoir tenu une réunion avec les familles des victimes.

eloise@yna.co.kr

(FIN)