Bousculade à Itaewon : de hauts policiers réprimandés durant la 1ère audition parlementaire

Actualités 04.01.2023 à 16h15

Le chef de l'Agence nationale de la police coréenne (KNPA), Yoon Hee-keun, prête serment le mercredi 4 janvier 2023 à l'Assemblée nationale à Séoul lors de la première séance de l'enquête parlementaire sur la bousculade du 29 octobre dernier qui a fait 159 morts dans le quartier d'Itaewon dans la capitale.

L'ancien chef du commissariat de Yongsan, Lee Im-jae, répond le mercredi 4 janvier 2023 à des questions de députés lors de la première séance de l'enquête parlementaire sur la bousculade à Itaewon survenue le 29 octobre dernier.

SEOUL, 04 jan. (Yonhap) -- Des députés des partis au pouvoir et d'opposition ont fortement réprimandé ce mercredi des policiers de haut niveau suite à la bousculade à Itaewon alors qu'une commission parlementaire spéciale enquêtant sur la tragédie a tenu sa première audition.

La commission a convoqué le commissaire général de l'Agence nationale de la police coréenne (KNPA), Yoon Hee-keun, le chef de l'Agence de la police de Séoul (SMPA), Kim Kwang-ho, l'ancien chef du commissariat de Yongsan, Lee Im-jae, le chef de la caserne de pompiers de Yongsan, Choi Seong-beom, et d'autres personnes en tant que témoins.

Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) au pouvoir a focalisé ses attaques sur l'ex-chef du commissariat de Yongsan. «Les autorités ont échoué à prédire la foule, le système de rapport n'a pas été assez rapide et les efforts de secours n'ont pas été faits correctement sur place», a déclaré la députée Jun Joo-hyae. «Plusieurs personnes ont fait des fautes mais si nous devons choisir une personne, ce serait Lee Im-Jae qui était chef du commissariat de Yongsan à l'époque.»

La députée Cho Su-jin du PPP a fait remarquer qu'il a fallu une heure pour que Lee arrive sur place car il s'y est rendu en voiture, alors que seulement 10 minutes auraient suffit s'il avait marché. Elle a estimé que le nombre de victime a augmenté car aucune mesure n'a été prise durant la perte de temps.

Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate (PD), s'est concentré sur la réponse de la police. «La sécurité du peuple n'a pas été la priorité pour la police», a accusé le député Cheon Jun-ho, en affirmant que la police s'est plutôt focalisée sur la répression des crimes liés à la drogue.

L'un des principaux sujets de l'audition a été de savoir si le commissariat de Yongsan a demandé ou non à la SMPA de déployer une escouade policière pour contrôler la foule. Lee a affirmé qu'il a ordonné de formuler une telle demande mais la SMPA a refusé. Le chef de la SMPA, cependant, a revendiqué qu'il n'a pas reçu de demande de cette nature. «La SMPA n'a pas reçu de demande sur l'envoi d'une escouade policière hormis une pour le contrôle du trafic», a indiqué Kim. Lee a dit qu'il y avait beaucoup de preuves montrant qu'il a donné l'ordre de faire la demande.

Pour la deuxième audition qui aura lieu vendredi, la commission convoquera des officiels gouvernementaux, dont le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité Lee Sang-min, le ministre de la Santé et des Affaires sociales Cho Kyoo-hong, le maire de Séoul Oh Se-hoon, ainsi que la maire de l'arrondissement de Yongsan Park Hee-young.

L'enquête de 45 jours sur le drame d'Itaewon devrait s'achever samedi mais les partis politiques sont en discussion pour prolonger l'enquête sur fond de critiques selon lesquelles la véritable enquête a été retardée car l'Assemblée nationale a traité d'abord le plan de budget de l'Etat pour 2023. Le PD a appelé à étendre l'enquête d'au moins 10 jours et à tenir des auditions additionnelles, mais le PPP n'a pas encore accepté la proposition.