Pour Yoon, il est difficile d'empêcher le Japon de renforcer sa défense

SEOUL, 11 jan. (Yonhap) -- Le président Yoon Suk Yeol a affirmé ce mercredi qu'il était difficile d'empêcher le Japon de renforcer ses capacités de défense face aux menaces de missiles nord-coréens.

Yoon a fait cette déclaration lors d'une séance de présentation des politiques pour la nouvelle année des ministères des Affaires étrangères et de la Défense. Il faisait référence à la récente augmentation du budget défense du pays voisin et à l'adoption du terme «contre-attaque» dans ses derniers documents sur la sécurité.

«Nous pouvons nous demander comment un pays possédant une Constitution pacifiste peut faire de telles choses, mais s'il y a des missiles qui volent au-dessus de leur tête et une possibilité de frappe nucléaire, cela n'est pas facile à arrêter», a-t-il dit durant la réunion qui s'est déroulée à Cheong Wa Dae où se trouvait l'ancien bureau présidentiel.

«Le Japon a augmenté son budget défense parce que des IRBM (missiles balistiques de portée intermédiaire) ont volé au-dessus de leur tête et a décidé d'inclure le concept de "contre-attaque" dans son plan de défense», a ajouté le chef de l'Etat. «Qui peut dire quelque chose à propos de cela ?»

Yoon a aussi souligné le besoin de répondre avec fermeté aux provocations nucléaires et de missiles de la Corée du Nord, en rappelant que l'élément le plus important du système de dissuasion en «trois axes» est le système d'attaques préemptives Korea Massive Punishment and Retaliation (KMPR).

«Nous devons dissuader l'esprit de provocation en établissant fermement le KMPR», a-t-il poursuivi. «Construire fermement une capacité KMPR qui nous permettrait de répondre 100 fois ou 1.000 fois plus si nous sommes attaqués est la méthode la plus importante pour prévenir les attaques.»

Yoon a également soulevé la possibilité pour la Corée du Sud d'acquérir ses propres armes nucléaires, en disant que si les provocations nord-coréennes s'intensifient, «la république de Corée pourrait déployer des armes nucléaires tactiques ou posséder ses propres armes nucléaires.»

Yoon a mis en garde sur le fait qu'il est important de choisir une méthode réaliste et possible : «Actuellement, nous avons des discussions sur le partage d'informations entre la Corée du Sud et les Etats-Unis, et sur des participations, planifications et exécutions communes», a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères Park Jin a dit que son ministère poursuivrait une approche basée sur des principes vis-à-vis du régime nord-coréen et renforcerait la coopération avec la communauté internationale pour la dénucléarisation du Nord.

Le mois dernier, la Corée du Sud a dévoilé les détails de sa stratégie pour l'Indo-Pacifique qui prévoit de promouvoir la liberté, la paix et la prospérité à travers l'établissement d'un ordre basé sur des règles et la coopération pour les droits humains. Park a dit que le ministère déploierait tous ses efforts pour réaliser la vision d'une région Indo-Pacifique libre, pacifique et prospère.

Le ministre de la Défense Lee Jong-sup, pour sa part, a promis des capacités de réponse «écrasantes» pour contrer les menaces nucléaires et de missiles du Nord. Il a présenté à Yoon six lignes d'efforts pour faire face à ces menaces, dont la mise en place d'un système de renseignement, surveillance et reconnaissance, l'amélioration des capacités de réponse contre les drones nord-coréens, le renforcement des exercices militaires avec les Etats-Unis et l'établissement d'un commandement stratégique.

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