Bousculade à Itaewon : fin de l'enquête policière, 23 officiels renvoyés devant le Parquet

National 13.01.2023 à 15h22

Son Je-han, chef de l'équipe d'enquête spéciale de la police, présente durant une conférence de presse le résultat de l'enquête sur le drame d'Itaewon, le vendredi 13 janvier 2023, à Mapo, dans l'ouest de Séoul.

SEOUL, 13 jan. (Yonhap) -- La police a achevé ce vendredi une enquête de 74 jours sur la bousculade mortelle survenue dans le quartier d'Itaewon à Séoul et a renvoyé devant le Parquet 23 officiels pour négligence professionnelle et d'autres accusations.

L'équipe d'enquête spéciale de la police a conclu que le mouvement de foule était une catastrophe d'origine humaine causée par l'échec des autorités à établir des mesures de prévention et à répondre rapidement à une situation d'urgence. La bousculade a tué 159 personnes, dont la plupart étaient des jeunes dans la vingtaine, dans une allée étroite le 29 novembre. Environ 100.000 personnes s'étaient rendues dans ce quartier pour les festivités d'Halloween.

L'équipe d'enquête composée de 51 personnes a été lancée le 1er novembre et a perquisitionné la mairie de Yongsan, le siège de l'Agence nationale de la police coréenne (KNPA), l'Agence de la police de Séoul (SMPA), le QG des incendies et catastrophes de Séoul et la caserne de pompiers de Yongsan ainsi que d'autres endroits.

Lee Im-jae, ancien chef du commissariat de police de Yongsan, comparaît à la Cour du district Ouest de Séoul pour assister à une audience du tribunal qui décidera d'émettre ou non un mandat d'arrêt à son encontre, le vendredi 23 décembre 2022.

L'équipe a conclu qu'aucun secours d'urgence ou qu'aucune action appropriée n'a été apporté par les agences conformément aux directives liées aux situations d'urgence, entraînant un nombre élevé de victimes. Parmi ceux renvoyés devant les procureurs avec détention figurent la maire de l'arrondissement de Yongsan, Park Hee-young, et l'ancien chef du commissariat de Yongsan, Lee Im-jae, pour négligence professionnelle ayant entraîné la mort.

Quatre autres policiers ont été également renvoyés devant le Parquet avec détention, dont l'ex-directeur du renseignement de la SMPA, Park Sung-min, pour avoir supprimé des rapports internes alertant sur la foule et une possibilité d'accident. Le chef de la SMPA, Kim Kwang-ho, et deux autres fonctionnaires de la SMPA chargés de la surveillance d'urgence, le chef de la caserne de pompiers de Yongsan, Choi Seong-beom, le chef du centre médical public de Yongsan et la chef de la station de métro Itaewon font partie de la liste de ceux qui ont été renvoyés devant les procureurs sans détention pour négligence professionnelle ou d'autres accusations liées à la réponse insuffisante.

Suite au renvoi des affaires, le Parquet devrait effectuer une autre enquête sur les potentielles accusations pour décider s'ils subiront ou non un procès. L'équipe d'enquête spéciale de la police, quant à elle, a décidé de ne pas tenir plusieurs officiels du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité, de la municipalité de Séoul et de la KNPA responsables de l'accident mortel, en concluant que ces organes ne sont pas légalement en charge de contrôler les foules.