(LEAD) Séoul convoque l'ambassadeur iranien : «Les propos de Yoon ne concernent pas les relations internationales»
SEOUL, 19 jan. (Yonhap) -- Le ministère des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Iran en Corée du Sud ce jeudi pour expliquer que les propos du président Yoon Suk Yeol décrivant l'Iran comme l'«ennemi» des Emirats arabes unis (EAU) ne concernent pas «les relations internationales entre l'Iran et la Corée du Sud. Ce sont des paroles ayant pour but d'encourager les soldats en mission aux EAU.»
Dans un point de presse de routine, le porte-parole du ministère Lim Soo-suk a indiqué que le premier vice-ministre, Cho Hyun-dong, a convoqué l'ambassadeur iranien, Saeed Badamchi Shabestari, au siège du ministère à Séoul et a transmis le message cité ci-dessus.
Concernant la question faite par l'Iran sur la violation du Traité sur la non prolifération des armes nucléaires (TNP), Cho a dit que «c'est totalement sans fondement, la Corée du Sud respecte diligemment les obligations dictées par le TNP et il n'y a aucun changement dans notre volonté de remplir ces obligations».
Le porte-parole Lim a également noté que «les propos du président Yoon (évoquant l'armement nucléaire) ont été faits dans l'intention de renforcer l'efficacité de la dissuasion étendue face aux menaces balistiques et nucléaire de la Corée du Nord».
Lim a également exhorté que «la volonté du gouvernement coréen de développer les relations avec l'Iran reste inchangée» et que «nous souhaitons continuer à créer des liens d'amitié avec l'Iran basés sur des faits précis».
Avant cette convocation de l'ambassadeur iranien à Séoul, le vice-ministre iranien chargé des affaires des organisations internationales, Reza Najafi, a convoqué l'ambassadeur sud-coréen à Téhéran pour protester contre les propos du président Yoon.
Ces convocations respectives des chefs de mission diplomatique dans les deux pays ravivent les craintes que les relations bilatérales se dégradent à nouveau. Actuellement, des fonds iraniens d'une valeur de 7 milliards de dollars sont bloqués en Corée du Sud en raison de la reprise des sanctions américaines contre l'Iran en 2018. Il s'agit du volume le plus important parmi les fonds iraniens gelés à l'étranger.
Selon des sources, le gouvernement discute également de mesures visant à sensibiliser les navires sud-coréens traversant le détroit d'Ormuz sur d'éventuels incidents de saisie en représailles.
En janvier 2021, le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran a saisi un navire sud-coréen transportant 20 membres d'équipage, dont cinq ressortissants sud-coréens, dans le détroit. Le navire a été libéré environ trois mois plus tard, mais les spéculations selon lesquelles la saisie était liée au mécontentement de l'Iran concernant ses 7 milliards de dollars gelés en Corée du Sud, du fait des sanctions américaines, persistaient.
Alors, le président Yoon Suk Yeol a effectué une visite le 15 janvier à la caserne de l'unité Akh, contingent sud-coréen envoyé aux EAU dans le cadre d'une coopération militaire, où il a dit que «la sécurité des EAU, qui sont un pays frère, est notre sécurité», poursuivant : «L'ennemi et la plus grande menace des EAU est l'Iran alors que notre ennemi est la Corée du Nord. Nous sommes dans une position très similaire à celle des EAU.»

Le président Yoon Suk Yeol, en visite d'Etat aux Emirats arabes unis (EAU), prend la parole le dimanche 15 janvier 2023 (heure émirienne) devant les soldats sud-coréens de l'unité Akh à Abou Dhabi.

Lim Soo-suk, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, prend la parole lors d'un point de presse régulier au complexe gouvernemental à Séoul le jeudi 19 janvier 2023.
jhoh@yna.co.kr
eloise@yna.co.kr
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