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(Interview Yonhap) Stoltenberg, SG de l'Otan, parle de faire face aux défis et menaces mondiaux incluant la Chine

Interviews 29.01.2023 à 13h48
Interview au siège de l'Otan
Interview au siège de l'Otan

La correspondante en Belgique de l'agence Yonhap et Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan), s'entretiennent lors d'une interview exclusive au siège de l'Otan à Bruxelles, le vendredi 27 janvier 2023 (heure locale), la veille du départ de Stoltenberg vers la Corée du Sud. (Photo fournie par l'Otan. Revente et archivage interdits)

BRUXELLES/SEOUL, 29 jan. (Yonhap) -- Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan), a mis l'accent sur l'importance de la question sécuritaire qui n'est pas restreinte aux limites régionales mais est emmêlée à l'échelle mondiale alors qu'il projette de renforcer la coopération avec la Corée du Sud afin de faire face aux défis et menaces mondiaux incluant la Chine.

Lors d'une interview exclusive accordée à l'agence de presse Yonhap qui s'est déroulée au centre média au siège de l'Otan à Bruxelles vendredi dernier, la veille de son départ pour la Corée du Sud, Stoltenberg a souligné l'accroissement des menaces nucléaires et balistiques de la Chine en disant que Pékin investit en masse pour moderniser son arsenal militaire et cherche actuellement à étendre ses compétences nucléaires et de missile balistiques de longue portée capables d'atteindre les pays membres de l'Otan «de manières significative et rapide.»

Stoltenberg sera à Séoul pendant deux jours, dimanche et lundi, et rencontrera le président Yoon Suk Yeol avant d'aller au Japon. Il s'agit de la troisième visite d'un SG de l'Otan en Corée du Sud et la première depuis 2017. Dans cette interview exclusive avec Yonhap, le SG de l'Otan a mis l'accent sur la coopération avec la Corée du Sud : «Le message le plus important est que nous avons besoin de renforcer le partenariat entre la Corée du Sud et l'Otan puisque la sécurité devient de plus en plus interconnectée.»

«Ce qui se passe en Asie et en Indo-Pacifique, cela concerne l'Europe et l'Otan et vice-versa», a-t-il noté. Stoltenberg a également indiqué que l'Otan maintiendrait son «alliance régionale de l'Amérique du Nord et de l'Europe» mais a également déclaré que «notre région est affectée par les menaces et les défis globaux en dehors de nos régions». Face aux menaces et défis dans la région, en particulier venant de Chine, il a noté que «la seule voie pour faire face (à cette question), c'est bien sûr de travailler plus étroitement avec les partenaires de la région».

Secrétaire général de l'Otan
Secrétaire général de l'Otan

Le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan), Jens Stoltenberg, lors d'une interview exclusive accordée à l'agence de presse Yonhap, au siège de l'Otan à Bruxelles, en Belgique, le vendredi 27 janvier 2023 (heure locale), la veille de son départ pour la Corée du Sud. Il rencontrera à Séoul le président Yoon Suk Yeol alors qu'un déplacement en Corée du Sud du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, est également prévu la semaine prochaine. (Photo fournie par l'Otan. Revente et archivage interdits)

L'an dernier, l'Otan a inscrit les menaces de la Chine dans son dossier stratégique clé pour la première fois à l'issue de son sommet 2022 à Madrid, que l'alliance transatlantique a identifiée la Chine comme un défi sécuritaire. Son voyage en Corée du Sud et au Japon entre dans ce cadre après que le président Yoon Suk Yeol a fait un déplacement au sommet de l'Otan tenu en Espagne l'an dernier. Le SG de l'Otan a affiché également son intention d'inviter Yoon cette année au sommet de l'organisation transatlantique prévu en juillet prochain.

Stoltenberg a estimé que la participation de Yoon au sommet de l'Otan était «historique» comme c'était la première visite d'un président sud-coréen à ce rassemblement des chefs d'Etat de l'Otan. «Nous sommes peut-être éloignés par les océans mais nous sommes très proches quand il s'agit des valeurs, du soutien de la démocratie, de la liberté et sur le fait que nous devrons faire face aux mêmes menaces et défis», a dit le SG de l'Otan en affichant sa volonté d'inviter Yoon au sommet.

Quant à la question de savoir si la guerre en Ukraine qui a éclaté avec une invasion de la Russie pourrait être un facteur pour un invasion de Taïwan par la Chine, Stoltenberg a répondu que «les leaders des pays autoritaires regardent de très près la guerre en Ukraine», «si jamais le président russe Vladimir Poutine gagne la guerre en Ukraine, cela pourrait émettre le message à ces leaders qu'ils peuvent acquérir ce qu'ils veulent en utilisant des forces armées d'atrocité en violant la loi internationale» en ajoutant que «bien évidemment, le cas de Taïwan est un exemple.»

Jens Stoltenberg
Jens Stoltenberg

Le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan), , répond aux questions d'une correspondante de l'agence Yonhap à Bruxelles lors d'une interview exclusive accordée le vendredi 27 janvier 2023 (heure locale), tenue dans la salle de presse du siège de l'Otan. Stoltenberg prévoit de se rendre en Corée du Sud le dimanche 29 janvier (heure de Séoul). (Photo fournie par l'Otan. Revente et archivage interdits)

Concernant la Corée du Nord, le secrétaire général de l'Otan a ouvertement indiqué que «nous regardons comment les mercenaires russes, une partie importante de la guerre d'invasion de la Russie, ont reçu des munitions et des missiles de la part de la Corée du Nord», faisant référence à une organisation paramilitaire russe agissant à titre privé, le groupe Wagner. La semaine dernière, la Maison-Blanche a révélé des photos satellite qui montreraient que des rames nord-coréennes expédient des munitions destinées à la guerre en Ukraine, tandis que le régime nord-coréen a rejeté toutes les allégations. «Bien sûr, la Corée du Nord est non seulement une menace pour toute la région indopacifique mais aussi une menace contre la sécurité mondiale.»

Concernant l'éventualité de partage de compétences nucléaires par la Corée du Sud face aux menaces nord-coréennes, en suivant un modèle du Groupe des plans nucléaires (NPG) de l'Otan, Stoltenberg a réitéré l'objectif «important» de l'organisation transatlantique pour la non-prolifération : «C'est plutôt la Corée du Sud et les Etats-Unis qui déterminent cela, mais l'objectif de l'Otan est d'avoir un monde sans armes nucléaires.» «Comme les armes nucléaires existent, l'Otan maintiendra son alliance nucléaire parce qu'un monde où la Russie, la Chine et la Corée du Nord détiennent des armes nucléaires et où les alliés de l'Otan n'en possèdent pas, cela rendra le monde plus dangereux.»

jhoh@yna.co.kr

(FIN)

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