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(4e LD) Le Nord a tiré un missile balistique de longue portée à grand angle qui a parcouru 900km

Actualités 18.02.2023 à 21h56
Hwasong-17 au défilé militaire
Hwasong-17 au défilé militaire

La Corée du Nord a présenté de possibles missiles balistiques intercontinentaux Hwasong-17 lors d'un défilé militaire tenu le mercredi 8 février 2023 sur la place Kim Il-sung à Pyongyang à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de Corée (APC), rapporte le lendemain l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)

SEOUL, 18 fév. (Yonhap) -- Le régime nord-coréen a tiré ce samedi un missile balistique présumé de longue portée, probablement un ICBM, d'après le Comité des états-majors interarmées (JCS) de Séoul. Les autorités militaires et le service du renseignement du Sud cherchent actuellement à déterminer les spécifications du missile. D'après l'analyse, le missile a été tiré avec un grand angle et a parcouru 900km avant de toucher sa cible en mer de l'Est.

Le JCS a indiqué que le missile nord-coréen a été tiré depuis Sunan à Pyongyang vers 17h22 ce samedi. Sa vitesse, le temps de vol et d'autres informations n'ont pas été communiquées. Selon le rapport de la chaîne de télévision publique japonaise NHK, le missile balistique nord-coréen est tombé dans les eaux à l'ouest de l'île d'Oshima ō-shima dans la région de Hokkaido, a atteint une altitude maximale de 5.700km et a parcouru une distance de 900km.

L'altitude et la distance parcourue du missile tiré aujourd'hui par Pyongyang sont similaires à celles d'un ICBM de type Hwasong-17 lancé le 18 novembre 2022. Il est donc fort probable que le missile soit un ICBM Hwasong-17. La portée de ce dernier serait de 13.000 à 15.000km, pouvant ainsi couvrir le territoire des Etats-Unis depuis la Corée du Nord. Toutefois, les autorités militaires et le service du renseignement sud-coréen n'ont pas écarté l'éventualité qu'il s'agisse d'un missile de longue portée à combustible solide présenté lors de la parade militaire du 8 février, tenue à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de Corée (APC).

Les autorités militaires sud-coréennes ont organisé une réunion avec l'armée américaine dans le but de partager des informations et les deux parties ont conjointement confirmé le renforcement de leur posture combinée face aux menaces et provocations nord-coréennes. Le bureau présidentiel de Séoul a également convoqué une réunion du Conseil de sécurité nationale (NSC) sous la présidence du conseiller à la sécurité nationale Kim Sung-han.

Le JCS a déclaré que le lancement de ce missile de longue portée est une provocation grave qui affecte la paix et la stabilité de la péninsule coréenne et de la communauté internationale, ainsi qu'une violation des résolutions onusiennes. Il a également averti le Nord en l'appelant à arrêter les actions provocatrices, ajoutant «nos armées continueront à surveiller les mouvements nord-coréens tout en adoptant une posture solide et écrasante contre toutes provocations nord-coréenne.»

ICBM à combustible solide présumé
ICBM à combustible solide présumé

Un supposé missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide est présenté lors d'une parade militaire organisé sur la place Kim Il-sung à Pyongyang, le mercredi 8 février 2023, à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de Corée (APC), rapporte le lendemain l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)

Il s'agit de la deuxième provocation depuis le début de cette année. La Corée du Nord a effectué le 1er janvier un tir de lance-roquettes de taille géante, faisant une nouvelle fois monter la tension sur la péninsule coréenne. Hier, le régime nord-coréen a émis un avertissement, en publiant un communiqué sous le nom du ministère des Affaires étrangères qui évoque des «contre-mesures persistantes sans précédent et fortes» et dénonçant la convocation de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) à l'initiative des Etats-Unis destinée à traiter les provocations nord-coréennes.

Le communiqué explique que le CSNU a été réduit à un outil de pression unilatérale utilisé par les Etats-Unis contre la RPDC (République populaire démocratique de Corée), le nom officiel de la Corée du Nord.

Avant-hier, le gouvernement sud-coréen a publié un livre blanc de la défense nationale redéfinissant le régime nord-coréen et son armée comme un «ennemi», après six ans sans un tel étiquetage, sur fond de menaces nucléaires et de missiles croissantes de la part de la Corée du Nord. Il s'agit du premier document biennal sur la politique de défense sous le gouvernement Yoon Suk Yeol, qui a pris le pouvoir en mai de l'année dernière avec pour promesse de durcir la réponse aux provocations nord-coréennes et de réaliser la «paix à travers la force».

La provocation d'aujourd'hui de Pyongyang serait une réplique à l'annonce des Etats-Unis et de la Corée du Sud de mener un exercice militaire combiné au Pentagone le 22 février, avec pour scénario l'utilisation du nucléaire par la Corée du Nord. Cet exercice combiné, l'exercice de simulation TTX (Table-Top Exercise), sera mené par le Comité de la stratégie de dissuasion (DSC). Il simulera un scénario d'utilisation du nucléaire par la Corée du Nord, et sera accompagné d'une discussion sur la gestion de crise et des réponses militaires, selon le ministère sud-coreen de la Défense.

De plus, Séoul et Washington prévoient de mener des exercices militaires conjoints de grande envergure à la mi-mars, appelés «Freedom Shield (FS)», qui comprennent des opérations combinées sur le terrain, ainsi qu'un exercice de débarquement.

A ce propos, le communiqué nord-coréen publié hier a indiqué que «les Etats-Unis et la Corée du Sud s'apprêtent à effectuer des exercices miliaires conjoints à plus de 20 reprises cette année, dont des exercices tactiques mobiles sur le terrain d'une envergure inédite en termes de portée et de niveau. Cela laisse présager que la situation sur la péninsule coréenne et dans la région plongera encore une fois dans un grave vortex de tensions croissantes». La Corée du Nord a tiré l'année dernière des missiles balistiques à 70 reprises durant 34 jours au total entre le 5 janvier et le 31 décembre 2022.

Missiles balistiques nord-coréens

Ci-dessus, les portées des principaux missiles balistiques de la Corée du Nord selon le «livre blanc sur la défense 2022» qui a été publié le jeudi 16 février 2023 par le ministère sud-coréen de la Défense.

jhoh@yna.co.kr

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