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(2e LD) La Corée du Sud et le Japon vont créer un «fonds pour la jeunesse du futur» dans le cadre de l'accord sur le travail forcé

Actualités 05.03.2023 à 16h34

SEOUL, 05 mars (Yonhap) -- La Corée du Sud et le Japon sont provisoirement convenus de créer un «fonds pour la jeunesse du futur» pour financer des bourses d'études, dans le cadre d'un accord sur le règlement de la question de l'indemnisation des victimes coréennes du travail forcé pratiqué par le Japon, ont indiqué des sources ce dimanche.

Le fonds sera créé conjointement par la Fédération des industries coréennes, le lobby des grandes entreprises de Corée du Sud, et la Fédération des entreprises japonaises (Keidanren), selon les sources gouvernementales.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères devrait annoncer les détails de ce projet en même temps que ceux d'un accord plus large conclu entre les deux pays pour régler la question de l'indemnisation des Coréens victimes du travail forcé pendant la Seconde Guerre mondiale, ont précisé les sources.

«Il y a de fortes chances que la Corée du Sud et le Japon forment un fonds dans le but de se tourner vers l'avenir et non vers le passé», a déclaré un haut fonctionnaire à l'agence de presse Yonhap.

Le président Yoon Suk Yeol (à gauche) serre la main du Premier ministre japonais Fumio Kishida lors de leur sommet dans un hôtel de Phnom Penh, le 13 novembre 2022.

Le président Yoon Suk Yeol (à gauche) serre la main du Premier ministre japonais Fumio Kishida lors de leur sommet dans un hôtel de Phnom Penh, le 13 novembre 2022.

En 2018, la Cour suprême de Corée du Sud a ordonné aux entreprises japonaises Nippon Steel et Mitsubishi Heavy Industries de verser des indemnités aux victimes coréennes du travail forcé qui ont été mobilisées pendant l'occupation coloniale de la Corée par le Japon de 1910 à 1945.

Les deux entreprises devraient contribuer indirectement au nouveau fonds sous la forme de cotisations ou de dons au Keidanren.

«Des discussions sont en cours entre les milieux d'affaires des deux pays et d'autres secteurs sur la manière dont ils peuvent contribuer à aider les jeunes générations, les générations futures de Corée du Sud et du Japon à ouvrir une nouvelle ère dans les relations bilatérales et à développer leur potentiel», a déclaré le conseiller à la sécurité nationale Kim Sung-han aux journalistes à l'aéroport international d'Incheon avant de partir à Washington pour une visite de cinq jours.

La création du fonds «doit être comprise comme une décision d'ensemble du président Yoon Suk Yeol tournée vers l'avenir, plutôt que de simplement être considérée à travers le prisme d'une compensation», a déclaré un autre fonctionnaire.

La Corée du Sud avait auparavant proposé d'indemniser les victimes par le biais d'une fondation gouvernementale utilisant les dons d'entreprises sud-coréennes.

Cette proposition a suscité l'opposition des victimes, mais il est probable qu'elle constitue l'accord final annoncé lundi par le ministère des Affaires étrangères.

Malgré les demandes répétées de la Corée du Sud, le Japon aurait refusé de contribuer à la fondation, insistant sur le fait que toutes les questions de compensation ont été réglées dans le cadre du traité de 1965 qui a normalisé les relations bilatérales.

Les entreprises sud-coréennes qui contribueront à la fondation devraient être les bénéficiaires du traité de 1965.

Le conseiller à la sécurité nationale Kim Sung-han s'adresse aux journalistes à l'aéroport international d'Incheon, à l'ouest de Séoul, le 5 mars 2023, avant sa visite à Washington.

Le conseiller à la sécurité nationale Kim Sung-han s'adresse aux journalistes à l'aéroport international d'Incheon, à l'ouest de Séoul, le 5 mars 2023, avant sa visite à Washington.

Dans le cadre de l'accord entre les deux pays, le Premier ministre japonais Fumio Kishida devrait également déclarer l'intention de son gouvernement d'hériter d'une déclaration commune adoptée en 1998 par le Président Kim Dae-jung et le Premier ministre japonais Keizo Obuchi.

Dans cette déclaration, les deux dirigeants appelaient à surmonter le passé et à construire de nouvelles relations, Obuchi exprimant des remords pour les «dommages et douleurs horribles» que la domination coloniale du Japon a infligés au peuple coréen.

Yoon envisagerait également de se rendre au Japon à la fin du mois pour y tenir un sommet avec Kishida.

mathieu@yna.co.kr

(FIN)

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