Washington contraint à intensifier ses exercices militaires conjoints en réponse aux provocations nord-coréennes

Un «missile de croisière stratégique» est tiré depuis le sous-marin nord-coréen 8.24 Yongung (héro en français) se trouvant dans les eaux au large de la baie de Kyongpho, en mer de l'Est, à l'aube du dimanche 12 mars 2023 sur cette photo publiée le lendemain par l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). Le Nord a lancé deux missiles de croisière stratégiques depuis le sous-marin la veille du début de l'exercice Freedom Shield, manœuvres militaires conjointes Corée du Sud-Etats-Unis. (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)
WASHINGTON/SEOUL, 14 mars (Yonhap) -- Les Etats-Unis n'ont pas d'autre choix que de renforcer leurs capacités de défense conjointes avec la Corée du Sud alors que la Corée du Nord continue à effectuer des provocations qui menacent leurs alliés, ainsi que les troupes américaines stationnées là-bas, a déclaré lundi le porte-parole du département d'Etat Ned Price. Price a tenu ces propos après que la Corée du Nord a tiré ce qu'elle a décrit comme des «missiles de croisière stratégiques» depuis un sous-marin le week-end dernier.
«Nous sommes au courant des tests de missiles de croisière lancés depuis un sous-marin de la RPDC (République populaire démocratique de Corée). Comme nous l'avons dit dans le contexte d'actions similaires, ceux-ci ne servent qu'à accroître les tensions dans la région», a déclaré le porte-parole du département d'Etat lors d'un point de presse quotidien. La dernière provocation de missile du Nord est intervenue alors que la Corée du Sud et les Etats-Unis ont entamé un exercice militaire conjoint de grande envergure, Freedom Shield, contre lequel Pyongyang a averti plus tôt qu'il mènerait des «actions écrasantes».
La Corée du Nord a tiré le nombre sans précédent de 69 missiles balistiques l'année dernière, tout en accusant Séoul et Washington de l'avoir poussée à de telles actions avec leurs exercices militaires conjoints. Price a rejeté cet argument en soulignant que ce sont les provocations nord-coréennes qui poussent les Etats-Unis et leurs alliés à intensifier leurs exercices militaires. «Malheureusement, la RPDC nous place dans une position dans laquelle nous devons renforcer de manière tangible notre engagement pour la sécurité», a-t-il indiqué.
«Ils ont rendu l'environnement sécuritaire en Asie du Nord-Est et dans une plus grande région, l'Indo-Pacifique, encore plus dangereux, encore plus menaçant pour nos troupes déployées, aux Américains dans la région et, bien sûr à nos alliés clés en ROK (république de Corée)», a-t-il ajouté. Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche Jake Sullivan a assuré que les provocations nord-coréennes n'empêcheraient pas les Etats-Unis de maintenir la paix sur la péninsule coréenne.
«Nous ne laisserons aucune mesure prise par la Corée du Nord nous dissuader ou restreindre nos actions que nous estimons nécessaires pour sauvegarder la stabilité de la péninsule coréenne», a-t-il dit aux journalistes à bord de l'avion Air Force One qui se dirigeait en direction de San Diego, où le président américain Joe Biden rencontrera ses homologues australien et britannique.
Sullivan a indiqué que les Etats-Unis étudiaient toujours le sens que revêtent les derniers lancements de missiles nord-coréens en termes de capacité en notant que le Nord a testé pour la première fois la capacité de son missile lancé depuis un sous-marin en 2016. «Ils continuent à l'améliorer. Ils continuent à essayer différentes itérations», a-t-il répondu après une question pour savoir si les derniers lancements ont constitué une nouvelle capacité.
Price a noté que les provocations nord-coréennes forçaient les Etats-Unis à réaffirmer «continuellement» son engagement envers la sécurité de leurs alliés. «Nous préférerions engager un dialogue ou une diplomatie et faire avancer de manière réelle la vision de la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne», a-t-il indiqué.
Le porte-parole du département d'Etat a noté qu'un nouveau test nucléaire par la Corée du Nord constituerait une «provocation dangereuse» qui nécessiterait une action concertée du Conseil de sécurité des Nations unies. «Nous continuons à dire depuis plusieurs mois que la RPDC a achevé toutes les démarches qui seraient nécessaires pour effectuer ce qui serait un septième essai nucléaire.
Un septième test nucléaire serait une provocation dangereuse qui constituerait en elle-même une menace significative pour la paix et la sécurité de la région», a-t-il souligné. «Le monde entier devra répondre dans un tel cas. Les pays du Conseil de sécurité, notamment les cinq membres permanents, nous devrons voir, ou espérons voir dois-je dire, une action concertée en réponse à un tel événement déstabilisateur», a ajouté Price.
lsr@yna.co.kr
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