(LEAD) Yoon ordonne de réexaminer la réforme de la semaine de 52 heures

SEOUL, 14 mars (Yonhap) -- Le président Yoon Suk Yeol a demandé ce mardi au gouvernement de réexaminer sa proposition de révision de la loi sur la durée légale du temps de travail afin de refléter les diverses opinions des travailleurs, a fait savoir la conseillère du président en charge des relations publiques, Kim Eun-hye.

Le président a ordonné d'«examiner les points à compléter dans les détails du projet de loi et dans la communication avec le public en écoutant attentivement les diverses opinions des travailleurs, notamment celles de la génération MZ, qui ont été manifestées pendant la période de notification préalable d'adoption du projet de loi», a déclaré Kim. La génération MZ fait référence aux milléniaux et à la génération Z.

Au début de ce mois-ci, le ministère de l'Emploi et du Travail a proposé une série de mesures de réforme du travail dont une permettant aux entreprises d'augmenter la durée maximale de travail hebdomadaire à 69 heures par rapport aux 52 heures autorisées aujourd'hui. Ce relèvement du plafond a suscité des inquiétudes dans divers milieux, notamment de la part des syndicats. Cette proposition est en train d'être examinée par le public avant sa présentation à l'Assemblée nationale pour son adoption en juin ou juillet.

L'instruction du président aujourd'hui laisse entendre d'éventuelles modifications dans la proposition. Un officiel du bureau présidentiel a reconnu lors d'un entretien téléphonique avec l'agence de presse Yonhap le manque d'efforts de la part du ministère du Travail dans la communication avec le public et a souligné la «nécessité d'écouter plus attentivement les voix des jeunes». Le gouvernement devrait mener de nouvelles enquêtes d'opinion sur le sujet afin de fixer le cap pour de possibles changements concernant cette mesure.

Lors d'une réunion des ministres ce matin, le Premier ministre Han Duk-soo a mis en avant l'objectif de cette révision, qui est de «laisser choisir la durée du travail à travers un accord entre employeurs et employés». «Elle garantira aux employés le droit à la santé en leur permettant de travailler intensément au cours de la période de travail intensif et de se reposer suffisamment par la suite», a-t-il expliqué.

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