Go to Contents Go to Navigation

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de service. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail

Sommet Corée-Japon : pas d'excuses ni de remords de la part de Tokyo sur le passé

Actualités 17.03.2023 à 10h05
Yoon et Kishida
Yoon et Kishida

Le président Yoon Suk Yeol (à g.) serre la main du Premier ministre japonais Fumio Kishida à la fin de la conférence de presse conjointe donnée après leur sommet à Tokyo, le jeudi 16 mars 2023.

TOKYO/SEOUL, 17 mars (Yonhap) -- Malgré une détente dans les relations entre la Corée du Sud et le Japon avec la visite du président Yoon Suk Yeol à Tokyo et la solution proposée par Séoul pour résoudre la question du travail forcé commis à l'époque du Japon colonial, le Premier ministre japonais Fumio Kishida n'a pas mentionné directement les sujets liés à l'histoire sombre commune aux deux pays.

Dans son discours préliminaire lors de la conférence de presse conjointe donnée hier après le sommet, Kishida a évalué positivement la solution proposée par Séoul, pour une indemnisation par une tierce partie et non par les entreprises japonaises jugées coupables, en notant que «le gouvernement japonais confirme qu'il succède globalement à la perception de l'histoire tenue par les précédents cabinets, incluant la déclaration commune annoncée en octobre 1998.»

La déclaration commune adoptée par le président Kim Dae-jung et le Premier ministre japonais Keizo Obuchi à l'époque décrit que les deux dirigeants appelaient à surmonter le passé et à construire de nouvelles relations, le second exprimant des remords pour les «dommages et douleurs horribles» que la domination coloniale du Japon a infligés au peuple coréen. Hier, Kishida n'a même pas mentionné les «remords, dommages ou douleurs horribles». Il s'est limité à dire qu'il «succède globalement» à l'esprit de la déclaration commune de 1998.

Durant les négociations diplomatiques pour résoudre la question du travail forcé à l'époque coloniale, le gouvernement sud-coréen a demandé une réponse sérieuse de la part de Tokyo, à savoir la présentation d'excuses et une participation des entreprises japonaises concernées. Mais la réponse hier de Kishida semblerait montrer que Tokyo considère la levée des restrictions d'exportation de trois produits essentiels pour la fabrication des puces électroniques, la normalisation de l'Accord de sécurité générale d'informations militaires (GSOMIA) et le commencement du dialogue sur la sécurité économique comme une «réponse sérieuse» aux gestes diplomatiques de Séoul.

Rejet du plan d'indemnisation
Rejet du plan d'indemnisation

Les avocats de victimes sud-coréennes du travail forcé pratiqué par le Japon en temps de guerre et de groupes civiques les défendant donnent le lundi 13 mars 2023 une conférence de presse à la Fondation pour les victimes de la mobilisation forcée par le Japon impérial (FOMO) à Séoul avant de déposer à la fondation une position officielle consistant à rejeter un plan de les indemniser à travers celle-ci, au lieu de paiements directs de la part des entreprises japonaises responsables. (Pool photo)

Le 6 mars dernier, Séoul a déclaré que des indemnisations, qui ont été ordonnées par la Cour suprême sud-coréenne en 2018 pour les victimes du travail forcé, par le biais d'une tierce partie et donc qu'une fondation de soutien des victimes à Séoul sera en charge de ces dédommagements à travers une collecte de dons auprès d'entreprises sud-coréennes. Les victimes en vie et des membres des familles des victimes ont contesté la décision pour le manque d'engagement de la part des entreprises japonaises responsables et ont affiché leur volonté de ne pas recevoir de dédommagements versés par la fondation.

Un sondage réalisé les 8 et 9 mars, juste après l'annonce de Séoul, par Gallup Korea a montré que 59% des sondés ont affiché leur opposition à la solution du gouvernement sud-coréen sans avoir de réponse du Japon pour des excuses et dédommagements. De plus, le ministre des Affaires étrangères japonais Yoshimasa Hayashi a répondu lors d'un interrogatoire au Parlement, tenu le 9 mars dernier, que la formulation travail «forcé» n'est pas pertinente. Cette position du gouvernement japonais crée également des craintes sur la volonté de Tokyo à résoudre ce problème chronique entre les deux pays.

Santé !
Santé !

Le président Yoon Suk Yeol (à g.) et le Premier ministre japonais Fumio Kishida trinquent lors de la deuxième partie du dîner officiel dans un restaurant d'omurice à Tokyo, le jeudi 16 mars 2023.

Youtube

https://youtu.be/Gd_TZ-6biRg

jhoh@yna.co.kr

(FIN)

Accueil Haut de page