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La Corée du Sud abandonne sa plainte contre le Japon auprès de l'OMC

Actualités 23.03.2023 à 18h40

SEOUL, 23 mars (Yonhap) -- La Corée du Sud a achevé ce jeudi les procédures d'abandon de la plainte qu'elle avait déposée auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre le Japon en raison des restrictions commerciales imposées par ce dernier, tout en entamant les procédures internes visant à réinscrire le Japon sur sa «liste blanche» de partenaires commerciaux de confiance, a déclaré le ministère de l'Industrie.

Ces mesures s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par Séoul pour améliorer les relations avec le Japon, longtemps entachées par des querelles historiques et diplomatiques découlant de la domination coloniale de la péninsule coréenne par le Japon entre 1910 et 1945.

Le ministère de l'Industrie a déclaré qu'il retirait la plainte qu'il avait déposée en 2019 auprès de l'OMC contre les réglementations du Japon sur les exportations vers Séoul de trois matériaux essentiels à la production de semi-conducteurs et d'écrans flexibles.

Les restrictions à l'exportation ont été considérées comme des représailles contre les arrêts de la Cour suprême sud-coréenne en 2018 qui ont ordonné aux entreprises japonaises de verser des compensations aux victimes du travail forcé pendant la guerre. Tokyo a promis de les lever lors du sommet de la semaine dernière entre le président Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol (à gauche) et le Premier ministre japonais Fumio Kishida se serrent la main avant leur sommet élargi à la résidence de ce dernier à Tokyo, le 16 mars 2023.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol (à gauche) et le Premier ministre japonais Fumio Kishida se serrent la main avant leur sommet élargi à la résidence de ce dernier à Tokyo, le 16 mars 2023.

Le ministère a également annoncé une révision des règles gouvernementales concernant les exportations et les importations d'articles stratégiques, ce qui constitue une première étape vers le retour du Japon sur la liste des nations bénéficiant d'un statut commercial préférentiel.

Le gouvernement a retiré le Japon de sa liste blanche en 2019, exigeant un contrôle rigoureux des échanges d'«articles stratégiques» susceptibles d'être détournés à des fins militaires, après que le Japon a retiré la Corée du Sud de sa «liste blanche» de partenaires commerciaux de confiance.

Actuellement, 28 pays au total, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, figurent sur la liste blanche de la Corée du Sud.

A l'issue du sommet de la semaine dernière, Séoul et Tokyo sont convenus de se consulter étroitement pour se réintégrer l'un l'autre dans leurs listes blanches respectives.

La réinscription du Japon sur la liste sud-coréenne devrait prendre environ deux mois, compte tenu des procédures administratives nécessaires, selon le ministre du Commerce, Ahn Duk-geun. Yoon a demandé que ce délai soit raccourci afin de faire progresser rapidement les relations bilatérales.

Le Japon n'a pas rendu public son calendrier concernant ses engagements.

Cette série de mesures de réconciliation fait suite à l'annonce par le gouvernement, au début du mois, de son intention de dédommager les victimes du travail forcé en temps de guerre sans demander de contribution au Japon, en dépit de la forte opposition du parti d'opposition et des victimes.

mathieu@yna.co.kr

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