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(Interview Yonhap) Artiste musical Bastien Lanza : «Je me sens vraiment libre à Séoul»

Actualités 23.03.2023 à 20h28
Bastien Lanza
Bastien Lanza

L'auteur-compositeur-interprète français Bastien Lanza lors de l'interview accordée à l'agence de presse Yonhap dans un café du quartier de Banpo à Séoul, le jeudi 23 mars 2023.

SEOUL, 23 mars (Yonhap) -- Chanteur libre, guitariste hors-pair, entre chanson française affirmée, tradition et modernité, et fervent défenseur de la langue française. Voilà des qualificatifs qui pourraient caractériser l'artiste musical Bastien Lanza, en Corée du Sud pour le concert de clôture de la semaine de la Francophonie (17-25 mars) et des ateliers d'écriture au lycée français de Séoul.

Dans un entretien accordé ce jeudi à l'agence de presse Yonhap dans un café du quartier français de Séoul, Seorae Maeul, il a confié avoir une adoration pour la capitale sud-coréenne : «Moi qui suis très friand de liberté (un thème qui revient souvent dans ses réponses) et de zéro contrainte, je sens à Séoul une grande liberté. Tout est ouvert tout le temps. On peut aller d'un bout à l'autre de la ville en taxi sans que ça coûte trop cher. Je me sens vraiment libre ici et c'est ce que j'aime ici.»

L'auteur-compositeur-interprète a ensuite retracé sa carrière. Aujourd'hui trentenaire, il a débuté la guitare à l'âge de neuf ans et a commencé à écrire ses premières chansons à 12 ans. En 2011, le Provençal, originaire de Dignes-les-Bains, s'inscrit sur la plate-forme de financement participatif My Major Company, y poste plusieurs maquettes et parvient à réunir assez de fonds (100.000 euros en seulement deux mois) pour signer son premier contrat d'enregistrement et «mettre un pied dans le monde de la musique grâce à Internet».

L'autre grand déclic a été ses participations annuelles (à partir de 2011) aux Rencontres d'Astaffort (Lot-et-Garonne) créées par le célèbre Francis Cabrel, «une sorte de colonie de vacances musicales où les artistes peuvent postuler». Il s'affirme et y côtoie des artistes ayant des sensibilités similaires. C'est ainsi qu'il développe ses talents d'écriture, de composition et de création.

«Francis Cabrel m'a beaucoup aidé. Il m'a donné des conseils. Il a accepté de faire un duo avec moi sur une de mes chansons. Il m'a offert (en 2016) la première partie de sa tournée des Zénith. Pour moi, c'était un coup de pouce énorme. C'est quelqu'un qui est très réservé mais qui est très franc, qui est très cash et qui ne se force jamais à faire les choses. Et donc du coup, le fait d'avoir eu son soutien, ça m'a vraiment donné confiance en moi et ça m'a permis de rayonner un peu plus», dit-il en signe de reconnaissance à son «mentor».

Son duo avec lui, «A l'air libre», figure sur l'album «2h du mat». Ce premier opus, sorti en 2015, met à l'honneur «la chanson française à texte, la chanson acoustique, la folk et la pop folk». Selon ses mots, les titres illustrent «l'importance du texte sur une guitare très acoustique, très folk, avec des arpèges, du picking, de belles mélodies».

L'auteur-compositeur-interprète français Bastien Lanza pose pour l'agence de presse Yonhap dans un café du quartier de Banpo à Séoul, le jeudi 23 mars 2023.

L'auteur-compositeur-interprète français Bastien Lanza pose pour l'agence de presse Yonhap dans un café du quartier de Banpo à Séoul, le jeudi 23 mars 2023.

Dans son deuxième album, «Bleu» paru en 2020 grâce à une autre campagne de crowdfunding (27.000 euros en 39 jours), Bastien Lanza affine son style artistique, avec des textes encore bien ciselés et des mélodies encore plus folk. Il observe le monde qui l'entoure. Ses doutes et ses déceptions font place à l'optimisme et au désir de liberté.

Le titre «Viens» est une invitation à découvrir son univers plein de sensibilité et le morceau «L'ordre des choses» aborde le sujet du deuil de manière poétique. La seconde, «une des chansons qui plaît le plus aux gens que je rencontre, je l'ai écrite à un moment où un de mes meilleurs amis avait perdu son père», raconte-t-il.

«Dans mes chansons, j'aime parler de la vraie vie, des vraies choses. De part ma sensibilité, mes chansons peuvent être assez mélancoliques ou nostalgiques et à la fois très exaltées et joyeuses», détaille-t-il. «Je ne suis pas forcément engagé politiquement, mais je suis engagé sur des thèmes qui, pour moi, sont primordiaux dans la vie, qui concernent la vie des gens, ou en tout cas la façon dont je pense qu'il faudrait vivre le plus possible, à savoir de façon libre, sans contrainte, en faisant ce qu'on aime le plus dans la vie.»

A la question de savoir quelles ont été ses influences musicales, il répond que «typiquement, ce sont des gens de la chanson française comme Francis Cabrel, Maxime Le Forestier, Vincent Delerm, Jacques Brel, Jean-Jacques Goldman et plus récemment Renan Luce, Raphaël». «Au niveau anglophone, je suis plutôt fan de Bob Dylan et Elliott Smith, des chanteurs folk à picking», poursuit-il.

A propos de la langue française et de la Francophonie, il dévoile que «j'ai énormément apprécié mon éducation et la façon dont mes parents m'ont fait aimer la France». «Je pense que je suis quelqu'un de très épicurien, qui aime beaucoup les plaisirs simples de la vie. [...] Etant quelqu'un de très sensible, la France, c'est un pays qui me correspond beaucoup. Je suis chanteur, écrivain et auteur. J'adore la langue française et les mots depuis tout petit.»

Bastien Lanza était déjà venu en Corée, en 2017 et 2019, pour des tournées dans des Alliances françaises et des ateliers d'écriture dans des établissements scolaires à travers lesquels il «amène des enfants à écrire une chanson sur le thème qui veulent, sur la mélodie qu'ils créent». «Ils écrivent le texte et moi, je suis évidemment là pour les guider, pour les aider. [...] Ensuite, je fais de l'harmonisation, c'est-à-dire qu'avec ma guitare, j'essaie de reproduire ce qu'ils me chantent avec la voix et ça crée la chanson», explique-t-il.

Il sera ce vendredi, à partir de 18h, sur la scène du Banpo Sim San Art Hall, situé à proximité du «village français». «Je suis hyper content parce que c'est la première fois que je rejoue en Corée depuis 2019 et j'ai de très bons souvenirs de l'accueil des gens, que ce soit des publics coréens ou français. J'y vais en confiance avec l'idée de passer un bon moment et avec l'envie de voir le maximum de gens, de me faire plaisir et de porter ma chanson française devant des gens qui l'appréciront j'espère», a-t-il conclu, en ajoutant qu'il y aura aussi des reprises, de Francis Cabrel notamment.

Affiche du concert pour la Francophonie. (Photo du site du Conseil de promotion de la Francophonie en Corée)

Affiche du concert pour la Francophonie. (Photo du site du Conseil de promotion de la Francophonie en Corée)

L'artiste musical français Bastien Lanza lors d'un concert. (Photo du site du Conseil de promotion de la Francophonie en Corée)

L'artiste musical français Bastien Lanza lors d'un concert. (Photo du site du Conseil de promotion de la Francophonie en Corée)

Propos recueillis par Xavier Baldeyrou

(FIN)

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