Multiplication par 26 du nombre de provocations face aux exercices Séoul-Washington sous Kim Jong-un

Des navires des marines sud-coréenne et américaine participent le lundi 27 mars 2023 à un exercice conjoint au large de l'île de Jeju, à 465 km au sud de Séoul. Les bâtiments de guerre sont, de la gauche vers la droite, le sud-coréen Sejong le Grand (7.600 tonnes), le porte-avions américain USS Nimitz, l'USS Wayne Meyer, le sud-coréen Choi Young (4.400 tonnes), l'USS Decatur et le sud-coréen Hwacheon (4.200 tonnes). (Photo fournie par la marine sud-coréenne. Revente et archivage interdits)
SEOUL, 21 avr. (Yonhap) -- Le nombre de provocations nord-coréennes lors de la tenue d'exercices militaires conjoints Corée du Sud-Etats-Unis a fortement augmenté depuis l'arrivée au pouvoir de l'actuel dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en 2011, a révélé ce vendredi un rapport dressé par Chung Sung-yoon, chercheur à l'Institut coréen pour l'unification nationale (KINU).
Depuis l'accession au pouvoir de Kim à la fin de 2011, Pyongyang a effectué pas moins de 52 actes de provocation militaires pendant 50 jours avant et après les exercices sud-coréano-américains, d'après ce rapport sur les perceptions et comportements de la Corée du Nord vis-à-vis des exercices conjoints Séoul-Washington. Le chiffre représente une multiplication par 26 par rapport aux deux seules provocations recensées pendant les 10 dernières années du régime de Kim Jong-il, ancien dirigeant nord-coréen et père du numéro un actuel, entre 2001 et 2010.
Sous Kim Jong-un, le régime nord-coréen a également affiché sa position à une fréquence accrue et à une intensité plus forte. Le régime Kim Jong-il avait publié un total de 37 déclarations au nom du ministère des Affaires étrangères, du commandement suprême, de l'état-major général, du Comité pour la réunification pacifique du pays (CPRC) et de sa représentation au village de la trêve de Panmunjom, dont 11 ont décrit les exercices conjoints comme une «répétition à une guerre nucléaire».
Le régime ermite dirigé par Kim Jong-un a affiché sa réaction à 48 reprises dont la moitié ont inclus les condamnations des exercices des alliés comme une guerre nucléaire et les appels pour une réponse avec des armes nucléaires. «Le régime Kim Jong-un a réagi aux exercices conjoints Corée du Sud-Etats-Unis de manières beaucoup plus hasardeuse et offensive par rapport au précédent», a analysé Chung.
Kim Jong-un a également pris comme prétexte les exercices militaires Séoul-Washington pour renforcer les capacités nucléaires de son pays. Pyongyang a avancé que les sept séries de provocations effectuées pendant les manœuvres militaires sud-coréano-américaines ont impliqué des missiles balistiques pouvant être dotés d'une ogive nucléaire.
«La Corée du Nord est en train de maquiller la situation en imputant la dégradation de la situation (sur la péninsule coréenne) provoquée par ses provocations nucléaires aux exercices conjoints», a noté le chercheur.

La Corée du Nord a effectué des exercices de simulation de contre-attaque nucléaire tactique les 18 et 19 mars, a rapporté le lundi 20 mars 2023 l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). (Utilisation en Corée du Sud uniquement et redistribution interdite)
lsr@yna.co.kr
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