(FOCUS) Sommet Corée-Japon : les trois points essentiels de la visite de réciprocité de Kishida

Le président Yoon Suk Yeol (à dr.) et le Premier ministre japonais Fumio Kishida marchent côte à côte le dimanche 7 mai 2023 après avoir donné une conférence de presse conjointe au bureau présidentiel à Yongsan, dans le centre de Séoul. (Photo fournie par le bureau présidentiel. Revente et archivage interdits)
SEOUL, 08 mai (Yonhap) -- Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a rencontré hier le président Yoon Suk Yeol à Séoul dans le cadre d'une visite de réciprocité au déplacement de Yoon à Tokyo en mars. Les chefs d'Etat ont concrétisé le rapprochement des deux pays depuis que le président sud-coréen a proposé de dédommager les victimes coréennes du travail forcé sans demander la contribution des entreprises japonaise concernées.
Le sommet bilatéral d'hier a restauré la diplomatie de la navette entre les deux pays. Il s'agissait de la première visite à Séoul d'un Premier ministre japonais depuis la venue de Yoshihiko Noda en 2011.
Les trois points essentiels de cette rencontre sont l'envoi d'un groupe d'experts sud-coréens à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon concernant le déversement dans la mer des eaux contaminées, la visite conjointe de Yoon et Kishida au mémorial des victimes coréennes du bombardement atomique à l'occasion du sommet du G7 prévu du 19 au 21 mai prochain à Hiroshima et le renforcement de coopération sécuritaire trilatérale entre la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon.
Le président Yoon a déclaré hier dans une conférence de presse que «l'amélioration des relations entre la Corée du Sud et le Japon sera d'un grand bénéfice pour les peuples des deux pays». «Je présente tous mes respects à la détermination et l'initiative du président Yoon», a répondu Kishida. La proposition de dédommagement des victimes du travail forcé formulée par Yoon a été rejetée par une partie de la population sud-coréenne.

Le président Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida reçoivent des questions de journalistes lors d'une conférence de presse conjointe, le dimanche 7 mai 2023, au bureau présidentiel à Séoul.
A propos du rejet en mer des eaux contaminées de la centrale de Fukushima, le Premier ministre japinais a déclaré que «nous ne tolérerons pas un déversement qui aurait une influence négative sur la vie du peuple (japonais) et des Sud-Coréens». A ce propos, le bureau présidentiel a estimé que le gouvernement japonais prend en considération les soucis de la Corée du Sud sur cette question, comme le prouve la visite anticipée de Kishida en Corée du Sud.
Le 2e point essentiel de ce sommet est la visite conjointe au mémorial des victimes sud-coréennes du bombardement atomique à Hiroshima à l'occasion du sommet du G7 à venir. Le bureau présidentiel a jugé que ce geste de la part du Japon est «une promesse pour l'avenir» qui «montre la volonté du Japon de continuer à assumer la responsabilité des pages sombres de l'histoire.» La statue commémorative des victimes coréennes du bombardement atomique a été créée en 1970 et a été transférée au mémorial en 1999. Un président coréen ne s'est jamais rendu à ce mémorial et un Premier ministre japonais en fonction, Keizō Obuchi, ne l'a fait qu'une seule fois, en 1999.

Le président Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida passent en revue la garde d'honneur lors de la cérémonie d'accueil du second le dimanche 7 mai 2023 au bureau présidentiel à Yongsan, à Séoul.
La troisième et dernier point essentiel est l'éventuelle extension de la coopération sécuritaire pour inclure le Japon. A une question sur l'éventuelle participation du Japon au plan d'action de la Déclaration de Washington, annoncée lors du sommet bilatéral entre Yoon et son homologue américain Joe Biden le 26 avril, le président sud-coréen a répondu que «je n'exclus pas la participation du Japon.» Kishida a dit pour sa part que «c'est ma responsabilité en tant que Premier ministre du Japon de coopérer avec le président Yoon et la Corée du Sud pour l'avenir».
Avant cette détente entre les deux pays, le Japon avait imposé en 2019 des restrictions sur les exportations de produits stratégiques vers la Corée du Sud et Séoul avait suspendu l'Accord de sécurité générale d'informations militaires (GSOMIA) avec le Japon, qui vise à partager des renseignements militaires, principalement liés aux provocations nord-coréennes, en réponse aux restrictions imposées par le Japon. Avant ce conflit, la Cour suprême sud-coréenne avait ordonné en 2018 à certaines entreprises japonaises de dédommager des victimes coréennes du travail forcé.
jhoh@yna.co.kr
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