(Interview Yonhap) La Première dame d'Ukraine invite Yoon à visiter son pays

Ci-dessus, la photo de l'épouse du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Olena Zelenska, fournie par le bureau présidentiel de l'Ukraine, le mardi 16 mai 2023. Dans une interview écrite exclusive accordée à l'agence de presse Yonhap, Zelenska a exprimé son intention d'inviter le président Yoon Suk Yeol et son épouse Kim Keon Hee dans son pays déchiré par la guerre, en décrivant la Corée du Sud comme un «modèle de résilience et de développement». (Revente et archivage interdits)
SEOUL, 16 mai (Yonhap) -- La Première dame d'Ukraine, Olena Zelenska, invite le président Yoon Suk Yeol et son épouse Kim Keon Hee à visiter son pays qui se bat pour sa survie et voit la Corée comme une «modèle de résilience et de développement».
Lors d'un entretien écrit qu'elle a accordé à l'agence de presse Yonhap, le deuxième en moins d'un an, Zelenska met en garde contre tout sentiment de lassitude pas rapport au conflit en cours et espère voir de la communauté internationale un soutien «plus radical» dans le combat que son pays mène contre l'agresseur russe, lequel, selon elle, concerne «l'avenir du monde entier».
Celle qui n'a pas hésité à donner de sa personne dès le début du conflit en février de l'année passée pour attirer l'attention du reste du monde sur ce qui se joue dans son pays et appeler à la solidarité internationale est de passage à Séoul pour participer à un forum.
Quand on lui demande si Kyiv serait intéressée à inviter Yoon et son épouse, elle répond que «l'Ukraine souhaite toujours voir ses amis», avant d'ajouter : «Une telle visite serait une grande marque de soutien aux Ukrainiens car c'est un moyen de partager avec nous notre confrontation, ne serait-ce que pour un jour de notre vie.»
Elle ne manque pas d'éloges à l'égard de la Corée et la remercie pour son soutien de longue date. «Pour les Ukrainiens, la Corée du Sud et son histoire sont un modèle de résilience et de développement. Et donc je vous remercie pour ce bel exemple et l'inspiration que vous nous donnez.»
Séoul s'est jusqu'à présent tenu à ne fournir que du matériel non létal, mais Yoon a évoqué le mois passé dans une interview avec un média étranger que cette décision n'est pas inscrite dans le marbre. Au contraire, il se réserve le droit de revenir là-dessus, considérant que se limiter à envoyer de l'aide financière et humanitaire serait une position difficile à maintenir si la Russie venait à franchir la ligne rouge en attaquant massivement des civils.
Une décision «judicieuse», observe Zelenska. «En effet, quand vous avez un criminel dans votre maison, vous n'avez clairement pas besoin d'aide humanitaire, de nourriture et de médicaments, mais de quelque chose de plus radical pour chasser le criminel de votre maison.»
Elle met également le doigt sur la nécessité de ne pas laisser la communauté internationale perdre de son intérêt pour la situation en Ukraine, alors que le pays fait face à un nombre élevé de cas de violence, particulièrement à l'encontre des «plus démunis», c'est-à-dire les enfants.
Zelenska liste toute une série d'anecdotes sordides, telles que celle d''un enfant de 12 ans qui n'a toujours pas pu revoir sa mère retenue en captivité, ou bien celle de deux enfants qui se sont retrouvés dans un orphelinat après que leur père a été incarcéré. La liste est longue et n'est pas prête de s'arrêter, ce qui rend d'autant plus important que le reste du monde doit continuer à soutenir l'Ukraine.
«Je pense que le monde devrait craindre plus que nous une perte d'intérêt, parce que si l'agresseur gagne, c'est le monde entier qui y perdra», avertit-elle. «Je ne recommande à personne de s'en désintéresser, parce qu'il s'agit d'un intérêt pour votre propre vie et le futur du monde entier.»
Alors que certaines voix ont appelé à ce que Kyiv retourne à la table des négociations et obtienne un cessez-le-feu, Zelenska tient à remettre les choses au clair, affirmant que l'Ukraine ne pourra se satisfaire que d'une «paix qui découle de notre victoire, et non pas un armistice abstrait». Et de développer : «C'est impossible de se serrer la main si la main en question vient de tuer vos proches et vos voisins. Vous ne pouvez pas vous asseoir à la table des négociations avec un meurtrier qui ne présente aucun regret.»
Elle reprend la façon dont le président américain Joe Biden résumait la situation plus tôt cette année : «Si la Russie met un terme à son invasion de l'Ukraine, la guerre prendra fin. Si l'Ukraine arrête de se défendre contre la Russie, cela signifiera la fin de l'Ukraine.»
Elle souligne également qu'il est important que Poutine soit tenu pour responsable. «L'Histoire nous a montré ce qui se passe quand l'agresseur n'est pas puni… Tout le monde devrait chercher à l'arrêter… Cela reviendrait à stopper la petite délinquance avant qu'elle n'atteigne votre rue», dit-elle.
Quand on lui demande si elle a un message à faire passer aux Sud-Coréens qui ont vécu sous la menace constante d'une Corée du Nord récalcitrante, elle se contente de dire qu'ils sont eux-mêmes la réponse. «Votre développement incroyable, votre ascension, votre vie même face à une menace pareille prouvent que c'est le bon chemin», développe-t-elle. «Cela n'a aucun sens d'avoir peur de ce qu'on ne peut pas changer. Mais tout change dès que la peur disparait.»
fabien@yna.co.kr
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