Département d'Etat américain : un lancement de satellite nord-coréen violerait les sanctions

WASHINGTON/SEOUL, 18 mai (Yonhap) -- Le lancement annoncé comme imminent de ce que la Corée du Nord présente comme un satellite irait à l'encontre de plusieurs sanctions qui interdisent formellement à Pyongyang l'usage de toute technologie de missile balistique, selon le porte-parole adjoint du département d'Etat américain, Vedant Patel, qui prévient également que les Etats-Unis sont prêts à demander des comptes à Kim Jong-un et son régime si ce lancement devait avoir lieu.

Il était interrogé lors d'un point presse du 17 mai (heure locale) sur la présence ou non de signes avant-coureurs indiquant la préparation de ce lancement. Hier, l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) rapportait que Kim avait procédé à une inspection de ce qui était présenté comme un satellite de reconnaissance militaire et avait conclu que l'engin pouvait désormais être monté sur un lanceur.

Patel met en garde : «N'importe quel lancement par la (Corée du Nord) qui utiliserait une technologie de missile balistique inclurait également l'usage d'un lanceur pour mettre un satellite en orbite, et cela contreviendrait à de multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.»

«Nous avons été très clairs sur le fait que nous exigeons que (la Corée du Nord) s'abstienne de toute nouvelle provocation et que nous demandons à Pyongyang de s'engager dans de la diplomatie sérieuse et durable», a-t-il continué, avant de rappeler l'engagement de Washington envers la dénucléarisation de la péninsule et sa proposition de relancer le dialogue sans condition préalable.

Il note toutefois que les Etats-Unis possèdent les outils nécessaires pour tenir Pyongyang pour responsable en cas de lancement. «Vous nous avez vu prendre de telles mesures et nous continuerons de le faire», a-t-il indiqué.

fabien@yna.co.kr

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