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(FOCUS) La marine met en scène des attaques sous-marines et balistiques

Gros plans 18.05.2023 à 16h50

BUSAN/JINHAE/SEOUL, 18 mai (Yonhap) -- Une série d'exercices de défense nautique ont eu lieu mardi dans le cadre d'une journée durant laquelle la presse était conviée à visiter le destroyer ROKS Sejong le Grand, équipé du système de combat Aegis, alors que la Corée du Sud redouble d'efforts pour améliorer ses capacités de défense contre les menaces de Pyongyang.

Cet entraînement est survenu alors que la Corée du Sud affine ses capacités en détection et suivi des missiles en réponse aux nombreux essais balistiques auxquels le Nord a procédé l'année passée, sans compter ses tests de drones sous-marins et le lancement prochain d'un satellite.

Le premier de ces exercices proposait comme scénario le lancement d'un missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) depuis un sous-marin nord-coréen au large des côtes orientales. Les membres de l'équipage, concentrés dans leur centre de commandement de combat dans une lumière bleue tamisée, ont pu détecter le lancement grâce au radar SPY-1D, sur lequel repose le système Aegis et qui permet de détecter des cibles à 1.000 km de distance et de suivre simultanément 1.000 cibles en mouvement.

En même temps qu'il calculait la trajectoire du missile, le navire envoyait les données au système de commandement antibalistique de l'armée de l'air, laquelle supervisait les opérations d'intervention, avant que le missile ne disparaisse des radars, s'abîmant apparemment dans la mer. La Corée du Sud compte prouver qu'elle est préparée à répondre aux menaces balistiques, après le test par Pyongyang le mois passé de ce qui a été présenté comme un missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide.

Sejong le Grand
Sejong le Grand

Un hélicoptère maritime de type Lynx simule une opération anti-sous-marine avec le destroyer Sejong le Grand au large de Busan, dans le sud-est du pays, le 16 mai 2023. (Photo fournie par la marine coréenne. Revente et archivage interdits)

Avec les deux autres navires de la classe qui porte son nom, le ROKS Sejong le Grand est une pièce maîtresse dans la capacité antiaérienne et antibalistique autonome, un des piliers du système de défense en trois axes de la Corée du Sud, qui inclut également le Kill Chain et le Korea Massive Punishment & Retaliation (KMPR), deux système de frappes préemptives pour rompre la chaîne de commandement du Nord en cas de conflit.

Pour mieux accomplir ces stratégies de défense, la marine recevra normalement en fin d'année le ROKS Jeongjo le Grand, une version améliorée de cette série de destroyers qui fera 8.200 tonnes et qui sera aussi équipé d'un système d'interception de missiles, contrairement à ses prédécesseurs.

Centre de commandement
Centre de commandement

Des membres de l'équipage du destroyer Sejong le Grand au large de Busan, dans le sud-est du pays, participent à un exercice de défense anti-sous-marine et antimissile dans le centre de commandement du navire, le 16 mai 2023. (Photo fournie par la marine coréenne. Revente et archivage interdits)

Le deuxième exercice consistait en une simulation d'attaque sous-marine par la Corée du Nord. Le ROKS Sejong le Grand devait négocier une manœuvre d'urgence pour éviter une torpille puis répliquer avec une de ses 16 cellules à lancement vertical munies de missiles anti-sous-marins. Il a ensuite participé à un exercice de traque de sous-marin avec un avion de patrouille Lockheed P-3 Orion larguant des sonars autour du destroyer puis un hélicoptère Chopper descendant un sonar au bout d'un câble pour affiner la localisation du sous-marin ennemi.

Les capacités militaires sous-marines de Pyongyang suscitent des craintes depuis que le régime a déclaré plus tôt cette année avoir testé des drones sous-marins dotés d'une capacité nucléaire. Cela s'ajouterait aux 70 sous-marins conventionnels confirmés comme faisant partie de la flotte nord-coréenne, alors que le Sud n'en possède qu'une dizaine. Le souvenir du naufrage de la corvette Cheonan après avoir été torpillé par un sous-marin du Nord, qui avait couté la vie à 46 marins, est encore dans tous les esprits.

Le sous-marin Dosan Ahn Changho
Le sous-marin Dosan Ahn Changho

Le réfectoire du ROKS Dosan Ahn Changho (Photo fournie par la marine coréenne. Revente et archivage interdits)

Mercredi, c'était au tour du sous-marin de 3.000 tonnes ROKS Dosan Ahn Changho, amarré au Commandement des forces sous-marines à la base navale de Jinhae, à Changwon, de recevoir les honneurs d'une visite à l'intention des médias, pour la première fois depuis sa mise en service en août de l'année passée. Le premier navire du premier lot du programme de sous-marins coréens d'attaque KSS-III aura lui aussi un rôle important à jouer dans le système de défense en trois axes car ses six cellules à lancement vertical munies de MSBS lui permettent de lancer une attaque surprise à tout moment.

«Pour les unités de sous-marins, les temps de paix ne diffèrent pas des temps de guerre», commente à ce sujet le contre-amiral Lee Su-youl, commandant des forces sous-marines. «On planifie, on s'entraine et on se maintient prêt en gardant en tout temps à l'esprit qu'on est en guerre.»

Pouvant accueillir un équipage de 50 personnes, le ROKS Dosan Ahn Changho se situe dans une catégorie de taille bien plus élevée que le précédent modèle qui ne faisait que 1.800 tonnes. Le deuxième navire du premier lot de KSS-III a rejoint les forces navales le mois passé et un troisième devrait être livré l'année prochaine.

fabien@yna.co.kr

(FIN)

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