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(LEAD) Yoon rencontre des victimes coréennes de la bombe atomique à Hiroshima

International 19.05.2023 à 22h44

HIROSHIMA, 19 mai (Yonhap) -- Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a rencontré vendredi un groupe de victimes coréennes du bombardement atomique d'Hiroshima de 1945, déclarant qu'il regrettait que leur patrie n'ait pas pu être à leurs côtés lorsqu'elles souffraient de douleur et de chagrin.

Yoon est le premier président sud-coréen à rencontrer les victimes coréennes de ce bombardement, qui a eu lieu lorsque la péninsule coréenne était sous domination coloniale japonaise. Cette rencontre a eu lieu alors que Yoon se trouvait à Hiroshima à l'occasion du sommet du G7.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol aide une victime coréenne du bombardement atomique d'Hiroshima à s'asseoir lors d'une réunion avec un groupe de victimes coréennes dans un hôtel d'Hiroshima, au Japon, le 19 mai 2023.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol aide une victime coréenne du bombardement atomique d'Hiroshima à s'asseoir lors d'une réunion avec un groupe de victimes coréennes dans un hôtel d'Hiroshima, au Japon, le 19 mai 2023.

«Lorsque nos compatriotes ont été victimes du bombardement, nous étions une colonie et, après la libération, notre pays était faible, soumis à une invasion communiste et dans une situation très difficile», a déclaré Yoon dans un hôtel où se trouvaient une vingtaine de victimes et leurs descendants. «Ainsi, lorsque nos compatriotes ont connu de telles difficultés et souffrances dans un pays étranger, le gouvernement de la république de Corée, l'Etat, n'était pas à leurs côtés.»

«Je suis venu ici en tant que président représentant le gouvernement et l'Etat, et je m'excuse profondément que votre pays natal n'ait pas pu être à vos côtés sur les lieux de votre peine et de votre douleur, et je vous offre une fois de plus mon plus profond réconfort», a-t-il ajouté.

Yoon a indiqué qu'une nouvelle agence gouvernementale chargée d'aider les Coréens de l'étranger verrait le jour le mois prochain, conformément à l'une de ses promesses de campagne, et que cette agence apporterait un soutien et une protection systématiques à la diaspora coréenne.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol (2e à gauche, rangée arrière) et son épouse Kim Keon Hee (2e à droite, rangée arrière) rencontrent un groupe de victimes coréennes du bombardement atomique d'Hiroshima dans un hôtel d'Hiroshima, au Japon, le 19 mai 2023.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol (2e à gauche, rangée arrière) et son épouse Kim Keon Hee (2e à droite, rangée arrière) rencontrent un groupe de victimes coréennes du bombardement atomique d'Hiroshima dans un hôtel d'Hiroshima, au Japon, le 19 mai 2023.

Il a également invité les victimes et leurs familles à se rendre prochainement en Corée du Sud pour constater à quel point leur pays natal a changé et s'est développé.

Le porte-parole de la présidence, Lee Do-woon, a déclaré plus tôt que la rencontre démontrerait l'engagement de Yoon à «continuer à résoudre les questions historiques tout en recherchant un meilleur avenir pour les deux pays».

«Cela peut être compris comme une démonstration symbolique de l'engagement de la Corée du Sud et du Japon à ne pas fermer la porte à l'histoire, tout en ouvrant la porte à l'avenir», a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Séoul.

Yoon et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, prévoient d'effectuer une visite conjointe au cénotaphe des victimes coréennes de la bombe A dans le parc du mémorial de la paix d'Hiroshima au cours du week-end.

Environ 50.000 Coréens ont été victimes de la bombe atomique, dont 30.000 tués par cette dernière, après que nombre d'entre eux ont été emmenés au Japon pour y travailler comme travailleurs forcés pendant la période de colonisation de la péninsule coréenne (1910-1945), selon l'Association des victimes de la bombe atomique en Corée.

mathieu@yna.co.kr

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