Séoul déplore que Pyongyang puisse ne plus prévenir l'OMI de ses lancements de fusées

Le lancement de la nouvelle fusée de la Corée du Nord, Chollima-1, avec à son bord le satellite de reconnaissance militaire Malligyong-1, sur le site de lancement de Tongchang-ri, sur la côte ouest de la Corée du Nord, le 31 mai 2023. (Photo fournie par l'Agence centrale de presse nord-coréenne, KCNA. Revente et archivage interdits)
SEOUL, 05 juin (Yonhap) -- La Corée du Sud a exprimé lundi sa déception d'apprendre que la Corée du Nord menace désormais de se passer de prévenir l'Organisation maritime internationale (OMI) la prochaine fois qu'elle tentera de mettre sur orbite l'engin qu'elle présente comme un satellite de renseignement militaire.
«L'attitude de la Corée du Nord, qui se distancie de plus en plus des normes internationales et du sens commun, est très décevante», a déploré le porte-parole du ministère de l'Unification de Séoul lors d'un point-presse. Mettant en garde contre l'isolement que peuvent provoquer de telles décisions, il a invité le régime à faire le «bon choix» pour son avenir.
L'OMI, organe affilié aux Nations unies qui régule le transport maritime commercial au niveau mondial, a été une des rares autorités avec le Japon à avoir été informées à l'avance par Pyongyang que son lanceur serait tiré entre le 31 mai et le 11 juin. Le lancement a finalement eu lieu au premier jour de cette fenêtre et, malgré son échec, a été condamné par l'OMI qui a adopté à l'unanimité une résolution allant en ce sens, une première dans l'histoire de l'organisation.
Pyongyang a rétorqué dimanche par le biais de l'Agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) en condamnant cette résolution et a accusé l'OMI de n'être dorénavant rien de plus qu'un «outil agissant sous le contrôle de la Maison-Blanche». Tout en se défendant en invoquant son droit souverain à la légitime défense, l'Etat autoritaire a ensuite laissé sous-entendre qu'il pourrait à l'avenir se passer d'avertir l'OMI de ses prochains lancements d'engins spatiaux.
Le pays dirigé par Kim Jong-un n'est en effet pas près de faire marche arrière malgré les condamnations de la communauté internationale et fait peu de cas du rappel qu'un tel usage de technologies employées dans l'armement balistique viole de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Une nouvelle tentative est attendue dans les prochains jours.
fabien@yna.co.kr
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